Dîner médiéval du nouvel an 1454

Menu médiéval du dîner du nouvel an 1454

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Sources :

- LAURIOUX Bruno, Manger au Moyen Age, Hachette Littérature, Paris, 2002, p. 231-238 ;
- REDON Odile, SABBAN Françoise et SERVENTI Silvano (textes réunis et présentés par ; préface de Georges Duby de l'Académie française), La gastronomie au Moyen Age, 150 recettes de France et d'Italie, "Moyen Age", Stock, Paris, 1995.

Pour les petits curieux qui se sont aventurés dans la grande salle du donjon, voici ce que vous pouvez voir :

Sous la surveillance du maître-queue - le chef cuisinier ici responsable aussi du service de table :
• l'écuyer-tranchant servira la viande ;
• l'échanson serva à boire ;
• le panetier servira le pain.

Ces trois servants mettent, au sens propre mettre, la table, c'est-à-dire, qu'ils posent des planches de bois sur des tréteaux, installation qui sera démontée une fois le dîner terminé.

Puis les trois tables disposées en U, sont recouvertes du "doublier", nappe pliée en deux, à laquelle on rajoute une "longière", pièce de tissu aux pans de laquelle les convives pouvaient s'essuyer les mains et la bouche.

Ensuite, ils disposent sur la table les couverts, qui sont en petit nombre :
• des "tailloirs" pour les aliments solides, plaque ronde sur laquelle était posée une tranche de pain appelée "tranchoir". Le tranchoir servait de support aux aliments en sauces, puis imprégné de jus, il peut être offert en aumône aux pauvres ou laissé aux chiens.
• des écuelles pour les soupes et purées.
• des gobelets ou coupes pour le vin et l'eau.
• des couteaux, des cuillers, mais pas de fourchettes, car l'on mangeait avec les doigts.
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Sources :
- LAURIOUX Bruno, Manger au Moyen Age. Pratiques et discours alimentaires en Europe aux XIVe et XVe siècles, "La Vie Quotidienne", Hachette Littérature, Paris, 2002, p. 218-221 ;
- "Dans les cuisines du Moyen Age : manières de faire", Histoire médiévale, hors série n°8, nov. 2004-janv. 2005, p. 48-55.

Lors de banquets, chaque service comprendra plusieurs plats différents qui seront disposés simultanément sur la table, suivant le rang des commensaux dont les plus honorables se trouveront au haut bout et les autres au bas bout, car les convives ne pourront goûter des plats trop nombreux et ils en seront réduits à manger ceux qui se trouveront au plus près.

Une fois ces plats consommés, ils seront débarrassés et les serviteurs apporteront alors un nouvel ensemble de mets. Ce type de service, que les historiens ont pris l'habitude d'appeler "à la française", dominera jusqu'au XIXe siècle, où il sera remplacé par le service "à la russe", c'est-à-dire notre usage actuel qui fait partager aux convives la même succession de mets.

Les nécessités du service "à la française" imposent au maître-queue d'établir des plans de table.
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Source : LAURIOUX Bruno, Manger au Moyen Age. Pratiques et discours alimentaires en Europe aux XIVe et XVe siècles, "La Vie Quotidienne", Hachette Littérature, Paris, 2002, p. 190-196.

Les convives se tiendront du côté extérieur des tables disposées en U pour mieux jouir des divertissements qui leur seront offert au centre.



La table du milieu, parfois dite table haute parce qu'elle est placée sur une estrade, sera réservée au baron de Saint-Félix et à ses hôtes d'honneur :

• Marquis, Ducs & Comtes

Les autres invités de marque occupent le haut bout de table, au plus près du baron :

• Vicomtes, Barons & Chevaliers

Ceux d'un rang inférieur seront installés au bas bout, dans un strict respect de la hiérarchie sociale :

• Roturiers
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Source : REDON Odile et alii, La Gastronomie au Moyen Age, 150 recettes de France et d'Italie, Stock, Paris, 3e éd. 1995, p. 27.

Le Baron de Saint-Félix invite chacun à s'asseoir à la table, puis encore debout, proclame :

« Je déclare ouvertes les festivités de ce nouvel an de Pâques 1454 ! »

La baronne de Malpertuis fut l'une des premières à entrer dans l'aula. Elle relevait de couches, et portait sur son teint pâle les marques de la fatigue. Malgré tout, elle affichait un sourire radieux et des yeux pétillants.
C'est avec un profond respect qu'elle s'inclina devant le maître des lieux, relevant légèrement sa robe verte pour qu'elle ne traîne pas trop au sol.

-"Messire le baron, c'est avec plaisir que je serai des votres ce soir."

Le Baron Rekkared reprit la parole :

« Moi aussi, je suis enchanté de vous recevoir en ces lieux.

Je vous préciserai juste les quelques bonnes manières de la table médiévale :

Je vous prierai de vous laver les mains dans le récipient qui va circuler avant de passer à table car la plupart des aliments seront saisis à la main. Vous possèderez une cuiller individuelle pour les mets liquides et les sauces pour puiser dans l'écuelle partagée avec l'un de vos voisins de table ou dans le plat commun. Les viandes et les mets solides seront découpés dans le plat de service et il est de bon ton d'en proposer une part à votre voisin, puis sont pris sur le tailloir personnel - tranche de pain servant d'assiette - délicatement tenus entre trois doigts, et portés en bouche.

Ne disposant pas de serviettes, vous essuyez vos doigts à même la nappe. Il n'est pas convenable de sucer ses doigts au lieu de les essuyer à ladite nappe, ni de se moucher à celle-ci, ni de remettre un morceau de viande retiré de la bouche dans le plat, ni de cracher sur le côté de la table.

De même, les invités de condition modeste ne sauraient lever leur verre avant une personne de rang supérieur, ni boire avant d'avoir été convié par nous, Rekkared. Il faut s'essuyer la bouche à la nappe avant de boire, ne pas faire de bruit en avalant, ne pas vider son verre d'un trait et boire lentement à petite gorgées. »
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Source : REDON Odile et alii, La Gastronomie au Moyen Age, 150 recettes de France et d'Italie, Stock, Paris, 3e éd. 1995, p. 28-29.

Ensuite le capitaine Badenois arriva salua le seigneur des lieux et ses invités et s'asseillat au bas bout.

Elissa s'inclina une nouvelle fois.

"Bien entendu, messire baron. Comme toujours, vous savez rappeler avec raffinement et sans offense le comportement qui se doit d'être le notre, en qualité d'invité, ou quelque soit la circonstance."

La baronne de Malpertuis, après un dernier signe de déférence à son hôte, quitta sa compagnie et s'en fut prendre place au haut bout de la table, entre vicomtes et chevaliers.

Le maître-queue annonce tout haut le premier service que l'écuyer-tranchant s'empresse de mettre sur les tables :

« En potage, une porée verte pour jours maigres ! »

Le Baron Rekkared se lève et dit :

« Mesdames, messieurs, bon appétit et que le festin commence ! »

Tydual arriva dans l'aula.

Il se présenta d'abord devant son hote.

Cher baron, je suis ravi d'etre parmis vous céans. C'est un honneur pour moi de faire partie de votre tablée en ce soir, permettez moi de vous en remercier.

Tydual apercut une gente dame légèrement en retrait, il alla à son devant:

Mes hommages Madame, tydual s'inclinant, permettez moi de me présentez tydual duc de cholet.

« Bienvenue messire Tydual, votre présence m'honore. »

S'adressant au capitaine Timothe :

« Messire Timothe vous êtes le bienvenue. »

S'adressant à la baronne Elissa :

« Messire le Baron Jehan, votre époux, n'a pas pu se déplacer ? »

"Hélas non, cela fait désormais quelques semaines que je ne l'ai vu. Vous savez peut-être que des négociations ont lieu à Cholet, en Anjou, entre les émissaires de sa Majesté de Roy, dont mon époux fait partie, et le conseil comtal breton... Il rentrera dans les prochains jours, si Aristote le veut."

Puis, avisant le duc de Cholet se présentant à elle, Elissa sourit :

"Nous parlions de Cholet, et voici donc le seigneur de ces terres... Messire Duc, je suis enchantée de vous rencontrer. Je suis Elissa de Volpilhat, baronne de Malpertuis."

Madame la baronne je suis enchantée de vous rencontrer. Oui j'ai appris que votre époux était sur mes terres. (HRP: j'ai appris ca récemment je n'étais pas au courant )
Croyez bien que tout le confort disponible est à Cholet et que malgré les négociations avec la bretagne, votre époux puisse jouir des forèts avoisinnantes pour chasser à son aise.

Cher hote vous avez fait les choses en grand, votre tablée est somptueuse

S'adressant au seigneur de ces lieus:

-Merci de votre hospitalité, je suis honoré de dîner avec personne si raffiner et cultiver que vos invités et vous mêmes messir.

S'adressant à Elissa :

« C'est bien dommage, mais les affaires sont les affaires et elles doivent primer sur les fêtes ! »

S'adressant à Timothe :

« Merci, capitaine, vous me flattez... »

S'adressant aux autres convives :

« La délicate saveur de cette porée vous laisserait-elle coi, car je ne vous entends guère converser ? »

Tydual se tourne vers timothe

Messire, je ne sais si vous me compreniez dans "les invités" et puis si je prend le compliment pour moi au meme titre que les autres invités.

Tydual en disant cela rigole doucement.

en tout cas je vous retourne le compliment

Elissa remercia le Duc de Cholet de l'hospitalité dont il faisait mention. Se tournant vers le maître des lieux, elle se permit de le féliciter sur l'organisation du dîner et le choix fort judicieux de cette recette de porée.

"Votre renommée, messire baron, est amplement méritée : vous savez recevoir !"

S'adressant à Tydual:
Comment pourrais-je vous exclure du lot très chèr duc, et je suis très flatté de votre compliment

L'air fatigué le Comte Charles arriva avec Dame Clothilde au repas de nouvel an organisé par son vassal le baron de Saint-Félix...

- Bonsoir Baron, veuillez excuser mon retard, mais mon docteur me retenait quelque peu suite à mon agression sauvage... Dit-il en souriant.

- Je vous présente Dame Clothilde de Saint-Fiacre ma promise !

« Vous êtes les bienvenues ! Prenez donc place parmi nous et venez goûter cette délicieuse porée préparée par les soins du maître-queue du donjon, cela vous fera vite oublier votre mésaventure. »

discutant toujours avec timothe

mais ce compliment était votre oeuvre, je n'ai fait que le plagier vulgairement. Connaissez vous cet homme qui vient de rentrer et qui se présente à notre hote? Il a l'air de très haut lignage, mais je n'ai point le loisir de le connaitre.

Conversant toujours à Tydual:

Oui j'ai déjà eu l'occasion de le croiser dans les couloirs de la chapelle des hérauts il y a un temps, mais je n'ai pas encore beaucoup eu l'occasio de converser avec lui.
Oui, il y a beaucoup de membres de la famille de Bourbon dans le royaume, j'ai déjà eu la chance d'en croiser.

La baronne de Malpertuis eut un instant de stupeur mêlée de rancoeur lorsqu'elle vit entrer le Comte du Languedoc. Après tout, quoi de plus naturel ? Il était le suzerain de son hôte... Un peu raide, elle s'approcha de Charles, en présence duquel elle n'avait jamais été depuis sa démission du conseil du Languedoc, alors qu'il n'avait même pas daigné lever les yeux de sa table lorsqu'elle était venue lui annoncer son départ.
S'inclinant par respect pour son rang, elle lui souffla :

"Messire Comte... Un long temps, déjà, a passé depuis mon départ. Chacune de mes missives est restée sans réponse, de celle de ma démission à celle de mes condoléances pour votre cousin. Faut-il que je vienne par devant-vous pour qu'enfin vous daigniez m'adresser autre chose que des silences ?"

Le chateau était immense et si joliment décoré pour cette grande occasion, Brena & Lorna avaient chevauché toute la journée pour être présents en ces lieuX.

Le grand couloir commençait à s'animer, tandis que la silhouette d'un couple se dessinait à son entrée. L'homme, de forte stature, était vêtu d'une cape sombre de templier laissant entrevoir un beau costume. Il donnait le bras à une charmante demoiselle au visage douX et souriant. Telle une perle dans son écrin de délicatesse, elle portait une robe d'une blancheur éclatante. Son visage légèrement rosi respirait le bonheur d'être au bras de son épouX.
Ils s'avançèrent enfin dans la lumière pour admirer la salle magnifique et chacun put voir apparaître comme par enchantement Brena & Lorna. Les deuX maitres troubadours se présentèrent au seigneur de ces lieuX, Rekkared.
D'une courbette respectueuse et plutot appuyée. Brena prit la parole d'un ton enjoleur

Je vous souhaite le bonsoir, sieur Rekkared. Si votre bonté n'a dégal que votre amitié, vous êtes le seigneur des hôtes de cette salle ! Je me tiens à votre disposition. s'incline