Archives de France, donjon de Saint-Félix
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 Chanie – TOP – Coupable – 18 Mai 1457

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AuteurMessage
Philios
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Chanie – TOP – Coupable – 18 Mai 1457 Empty
MessageSujet: Chanie – TOP – Coupable – 18 Mai 1457   Chanie – TOP – Coupable – 18 Mai 1457 EmptyMer 31 Mar - 15:34

    Chanie – 18 Mai 1457 – Coupable – TOP
    Juge : Alleaume
    Procureur de l’Accusation : Lara60
    Procureur du Réquisitoire : Lara60
    Témoins de l’accusation :
    Arrow Varden
    Arrow Acar
    Témoins de la défense :
    Arrow Bourrike
    Arrow Telya
    Coupable + Amende 20 écus
    Verdict rendu le 18 Mai 1457


    Minutes du procès :
    Citation :
    Acte d’accusation :
      Votre Honneur,
      Nous sommes ici aujourd'hui pour une affaire de diffamation, affaire étroitement liée avec celle concernant messire Rocabar.
      L'accusée, ici, se trouve être dame Chanie qui a, la première, accusé notre coms de sorcellerie en expliquant une entrevue qu'elle avait eu avec lui et où elle n'avait pas vu le scribe prendre note de leur conversations.
      Ceci ayant suffit à la dame pour l'accuser de sorcellerie, évoquant un greffier invisible. Imaginez vous un coms sortir sans être surveillé par quelque garde ? Imaginez vous qu'il puisse ne pas avoir quelqu'un lui faisant sa cuisine ? Hé bien dans l'affaire qui nous préoccupe, Dame Chanie a imaginé que le coms pouvait ne pas avoir de greffier ! Risible lorsque l'on pense à toutes les entrevues données chaque jour ! Enfin soit.
      L'accusée a diffamé notre coms en l'accusant de sorcellerie. Je vais donc vous citer l'extrait de notre coutumier concernant ce type de délits.

      Constitue un acte de trouble à l'ordre public, toute perturbation au bon ordre, à la sécurité, à la salubrité et à la tranquillité publique.

      Je rappelle à l'accusée, qu'elle a, si elle le souhaite, la possibilité de faire appel à un avocat à cette adresse : http://les-avok-haillons.forumchti.com/forum.htm
      La parole est à la défense.
    Citation :
    Première plaidoirie de la défense :
      Bonjour, Messires, Dames...
      Je suis Chanie, humble maïscultrice de Tarbes. Merci de me donner la parole.
      J'estime que ce procès n'a même pas lieu d'être.
      Premièrement, parce que mes propos n'ont pas eut pour intention de mettre à mal la stabilité du Comté, je les ai tenu en place publique afin que chacun puisse juger en son âme et conscience. Ainsi, il n'y a aucune volonté de trouble à l'ordre public.
      Deuxièmement, parce que ce tribunal n'est en rien compétent pour juger d'affaire de sorcellerie, sauf votre respect, messires, dames. Ainsi, comment pourrait-il juger de la véracité des accusations et donc du bien fondé d'une plainte pour diffamation ?
      Troisièmement, si la recherche de la vérité est punie par la loi, alors oui je suis coupable, car mon intervention se résumait à cela. J'ai toujours oeuvré pour le bien de ma ville et de mon Comté et ainsi voulu que la vérité éclate au grand jour et rien d'autre. Alors être accusé de trouble à l'ordre public me parait vraiment inadéquat.
      Quatrièmement, en bonne aristotélicienne que je suis, il m'est apparu évident de proférer de telles accusations car elles représentaient la seule explication possible aux événements surnaturels auxquels j'ai pu assister.
      En effet, la retranscription de notre conversation n'a subi aucune altération, chaque mot ayant été reproduit à l'identique. Un greffier bien caché dans un trou de souris pourrait expliquer cela me diriez-vous ? Soit, mais un greffier d'une rare efficacité, capable de se dissimuler à ma vue, tout en nous suivant et notant mot pour mot chaque échange, tandis que nous marchions...
      De plus, la rapidité avec laquelle s'est propagé le message ! Même avec des pigeons élites surentrainés par les meilleurs éleveurs du royaume, une troupe de scribes copiant le message d'origine à une cadence accélérée, je ne vois pas comment on peut si rapidement inonder le ciel de courriers comportant la retranscription exacte de notre conversation car au minimum la totalité du conseil comtal semble l'avoir reçu, le message s'étant propagé à une vitesse vertigineuse ...
      Tous autant que vous êtes, aristotéliciens de surcroits, auraient été des plus troublés par toute cette étrangeté, vous ne pouvez pas dire le contraire. C'est donc en toute bonne foi que je n'ai pu que parler de sorcellerie...
      Mais tout cela n'a aucune importance ici, à part de montrer que ma réaction ne fut pas motivée par une quelconque envie de faire du mal à notre Comté mais bien par la peur engendrée par ces faits plus que troublants. Je n'ai jamais été animée par une envie de déstabiliser le Comté mais seulement par la recherche de la vérité. En quoi donc suis-je coupable de trouble à l'ordre public ?
      L'affaire entre le Comte et moi est une affaire d'ordre privé qui n'a aucunement déstabilisé notre cher Béarn et qui n'a même sans doute aucunement déstabilisé notre cher Comte car, pour l'homme innocent qu'il dit être, la bave du crapaud, que je suis aux yeux de tous, ne devrait pas atteindre la blanche colombe qu'est messire Varden...
    Citation :
    Réquisitoire de l’accusation :
      *Lara écouta les témoignages, en entendant bourrike, elle se dit que pour avoir pareils témoignages qui n'aident pas, bien au contraire, il valait mieux n'appeler personne... Le témoignage de Telya, par contre, défendait l'accusée sans pour autant s'en prendre à l'accusation, il était bien dommage que les AH ne fonctionnent pas mieux que cela en Bearn, elle aurait aimé la voir plaider. *
      Votre Honneur,
      Je crains que toute cette histoire ne soit née que d'une grande incompréhension de part et d'autre. Dame Chanie, si cette affaire avait déstabilisé le comté comme vous el dites, vous seriez en procès pour trahison, et non pas diffamation. Nous ne sommes pas là non plus pour jouer les inquisiteurs, ce n'est point notre rôle, cependant, lorsque l'on accuse une personne de sorcellerie, et ce, sans preuve aucune, est bien l'affaire de la Cour.
      Vous me dites être de bonne foi ? Vos témoins, ainsi que messire Acar semblent en dire de même... Aussi, et si c'est le cas, je demanderais à ce que la Cour vous relaxe si, et seulement si vous présentez des excuses séance tenante à la victime. Je peux comprendre que l'on s'emporte, que sur un coup de colère ou par peur, on puisse dire des mots malvenus, aussi je vous laisse à présent ce choix. Si par contre, vous refusiez ma proposition, alors je demanderais à la Cour qu'elle vous inflige une amende de 50 écus, pour le préjudice moral subit par le coms Varden.
      Je vous remercie de m'avoir écoutée.
    Citation :
    Dernière plaidoirie de la défense :
      *Le préjudice moral subi par le Comte ? Chanie n'en croit pas ses oreilles. Le Comte s'en tirait plutôt bien dans cette affaire alors qu'on lui interdisait l'accès à un poste de diaconesse qu'elle avait pourtant si longtemps attendu et qu'un de ses amis avait disparu... définitivement.
      Chanie se sent lasse des bassesses et des mesquineries, elle ne peut dire que quelques mots, les larmes aux yeux, tant la force l'abandonne...*
      Mes dames, messires, je n'ai rien à ajouter. Mes témoins ont parlé pour moi et de la plus belle façon qui soit.
      *Salut de la tête à dame Bourrike, son mentor, et dame Telya la grande.*
      Je m'en remets ce jour à la justice divine. Que la sagesse d'Aristote nous vienne en aide et guide nos pas, les miens, mes aussi les votre, chers membres du tribunal. Que la justice divine vous soit clémente aussi, dame le procureur, ainsi qu'à messire Varden...
      Merci de m'avoir écouté.
      *Elle se rassoit et attend sereinement le verdict.*
    Citation :
    La défense a appelé Bourrike à la barre :
      La diaconesse-mairesse-ambassadrice se tenait à la barre, les mains pleines de parchemins sur lesquels elle avait annoté diverses choses.
      "Messires, Mesdames,
      J'ai bien écouté les propos tenus ici par tous, et je vous apporte maintenant mon témoignage et mes commentaires.
      Tout d'abord, j'ai entendu ici le Coms qualifier Chanie de Vaniteuse, je voudrais rappeler au fervent Aristotélicien que seul le Trés-Haut est en droit de juger, je m'étonne que son éminence ait oublié cela. Je ne mettrai pas de nom sur ce fait, n'ayant guère envie de rejoindre Chanie à sa place peu confortable.
      Ensuite, pour ce qui est des conditions de la conversation entre son éminence et Chanie, cette conversation qui nous mène ici, je me dis qu'entre la présence d'un greffier et le fait que cette conversation ait eu lieu dans le bureau du Coms d'une part, et l'absence de greffier parce que la conversation a lieu dans un champ de maïs en marchant, l'origine du problème est plus un manque de concertation avant d'agir qu'un mensonge. Si avant de publier la conversation, avant même qu'elle ait lieu, on avait prévenu Chanie de la présence d'un greffier et de la possibilité que la conversation soit retranscrite, nul doute que celle-ci n'aurait pas eu lieu et que ce procès non plus. Chanie n'est donc pas la seule en tort.
      Pour ce qui est des bruits de révolte, je confirme MAIS"
      Reprenant son souffle et levant le doigt pour attirer l'attention
      "pas lors des accusations de Chanie, non. Je passe assez de temps en taverne, j'entends assez de gens en confession pour vous dire que si les gens sont révoltés, c'est par la mise en procès de Chanie. Ce qui se dit, c'est que quand on est gueux, on a tous les torts d'office alors que le statut de Coms vous place au dessus de la justice. et c'est ça qui provoque des désirs de révolte, pas les propos de Chanie que tout le monde ou presque a imputés à une incompréhension mutuelle. Ce qui se dit est que ce procès, mené par des conseillers comtaux, ne peut être autrement que joué d'avance dans un déplorable esprit de clan.
      POur ce qui est de la place de Chanie dans une affaire de détournements de fonds, j'aimerais que notre Coms apporte les preuves de ses dires? Car, comme le dit Petitefleur en gargotte, en notre bon Béarn, la présomption d'innocence est de mise en l'absence de preuves. Encore faut-il qu'elle le soit pour tous.
      Enfin, je tiens à souligner que notre Coms a raison lorsqu'il dit que Chanie oeuvre pour l'église, puisqu'elle est séminariste depuis un moment et qu'elle se vouait au diaconnat. Hors celui-ci s'avère remis en cause par cette histoire, privant notre comté d'une représentante du culte, alors que ceux qui ont cette vocation ne sont pas légion. Son dévouement pour la paroisse comme pour la commune sont sans limites, et ne valent pas qu'elle se retrouve ici.
      En résumé, Mesdames de la cour, je vous prie de prendre en compte tout cela et de maintenir la paix en notre comté en ne comdamnant pas Chanie.
    Citation :
    La défense a appelé Telya à la barre :
      *Apres avoir entendu les diverses parties , Telya fut appelée à la barre.
      Elle salua le juge et le procureur puis parla d'une voix encore un peu enrouée , suite à un mal de gorge récalcitrant.*
      Je me présente devant vous , ce jour , surtout en témoin de bonne moralité de dame Chanie.
      Je l'ai toujours vu faire de son mieux pour son village et elle a une foi sans borne en Aristote, à qui , elle désire consacrer sa vie.
      Or, à cause de cette malencontreuse affaire , sa vocation semble compromise. On remet en doute son engagemet et hésite , en haut lieux, à lui confier un poste de pretrise.
      Je trouve cela hautement regrettable et surtout bien injuste , que toute une vie soit remise en cause pour une erreur.
      Car, toute cette histoire n'est qu'une succession d'incompréhension et comment peut on en vouloir à une simple paysanne de ne pas avoir preter attention à un scribe , qui selon les indications de notre comte , était dissimulé dans une piéce adjacente dont la porte etait obstruée par une tenture.
      Si dame Chanie avait pu voir cet homme penché sur son écritoire , alors là , c'est moi qui crierait à la sorcellerie.
      Mais comment lui en vouloir ? Elle se croyait seule avec le comte et en toute bonne foi , se fiant à ses yeux , elle a pensé que seul un sorcier pouvait être capable de l'exploit de retranscrire mot pour mot ses paroles.
      Oui l'accusation de sorcellerie est un fait grave mais , dans ce cas précis , dame Chanie a des circonstances attenuantes.
      Aussi ,prenant en compte le fait que jamais dame Chanie ne s'est retrouvée au tribunal et que certainement jamais plus , elle ne s'y retrouvera, je vous supplie , Madame la juge , de vous montrer clémente envers cette malheureuse enfant.
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Chanie – TOP – Coupable – 18 Mai 1457
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