Archives de France, donjon de Saint-Félix
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 ombres T.O.P 1457

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viviemoi
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ombres   T.O.P   1457 Empty
MessageSujet: ombres T.O.P 1457   ombres   T.O.P   1457 EmptySam 15 Mai - 2:05

Procès ayant opposé Ombres au Duché de Guyenne

Ombres était accusé de T.O.P..

Nom du procureur : duchesse Elianor de Vergy
Nom du juge : Fishcat
Date du verdict : 08/04/1457
Lieu concerné par l'affaire : Guyenne


Acte d'accusation :

Citation :
*Fishcat se leva, salua la Cour et prit la parole d'une voix forte*

En ce jour du vingt-cinq mars de l'an de grâce 1457, en vertu des pouvoirs qui sont les nôtres, ouvrons le procès à l'encontre de Dame Ombres sous le qualificatif de trouble à l'ordre public.

La prévenue a été radiée de l'université le 20 septembre 1456 et a continué malgré tout à suivre des cours. De ce fait elle bafoue l'article 6 du règlement intérieur de l'université de Guyenne:

Tout étudiant, érudit ou artisan enfreignant le présent règlement sera averti puis sanctionné conformément au barème suivant :
- 1e infraction : Avertissement par courrier IG avec rappel du règlement et des sanctions encourues ;
- 2e infraction : Interdiction d'enseigner ;
- 3e infraction : Exclusion de l'Université : retrait des registres de l'Université et des accès à l'Ombrière, interdiction formelle de suivre un cours sur ordre du Recteur/Rectrice.
Toute personne qui suivrait un cours malgré l'interdiction émanant du Recteur/Rectrice contesterait par son acte le pouvoir du Duc/Duchesse et serait passible de poursuites judiciaires pour Troubles à l'Ordre Public.
Si l'étudiant interdit d'enseigner se remet en conformité avec le présent règlement, il sera sur simple demande au Recteur/Rectrice, de nouveau habilité à enseigner.
Si l'érudit exclu souhaite se remettre en conformité avec le présent règlement, il peut adresser au Recteur/Rectrice une demande de grâce. Le Recteur/Rectrice a alors la possibilité de rendre l'accès à l'Ombrière à l'érudit.

*La procureur s'approche du juge pour lui remettre une copie du courrier notifiant l'exclusion de l'accusé*

http://chateaudebordeaux.forumotion.com/bureau-de-depot-des-plaintes-f27/top-ombres-t4700.htm

Dame Ombres, la Cour vous écoute qu'avez vous à dire pour votre défense?
Je vous rappelle que vous avez le droit de faire appel à un avocat qui vous prêtera assistance et vous défendra durant ce procès.

*Fishcat fait signe à l'huissier en faction devant la porte*

J'appelle le Doyen de l'université de la voie medecine, Messire Aitiainn, en qualité de témoin.

Première plaidoirie de la défense :

Citation :
Bonjour Votre honneur,

*Ombres entra dans la salle du tribunal, la balaya des yeux et fit une légère révérence à Madame le Juge ainsi qu’au Procureur puis elle prit place à côté de ses avocats. Elle respira profondément et prit la parole d’une voix claire…*

Je crois que je n'ai pas besoin de me présenter donc je vais directement rentrer dans le vif du sujet et vous faire un petit historique de cette malheureuse histoire qui m’amène aujourd’hui devant vous…

Tout à commencé il y a maintenant plus de 6 mois alors que j'étais Duchesse de Guyenne et que, comme vous le savez, la Guyenne pansait ses plaies après des mois d'une longue et terrible guerre, se demandant comment faire pour que plus jamais ne plane sur nos foyers le spectre affreux de la sécession et de la guerre,

La Guyenne manquait terriblement de Points d’Etat et de Points d’Armée. J'étais alors inscrite à l'université dans la voie de l'état. Désireuse d'aider, je donnais régulièrement mes PE sans forcément demander à être payée en retour. Après tout, la prospérité de la Guyenne passait avant la mienne.

Seulement et à mon plus grand regret, je n'avais pas de Point d’Armée à lui fournir. Et ce alors que la dernière armée avait été détruite et donc, que la Guyenne se retrouvait sans défense. Je ne pouvais admettre de rester les bras croisés à attendre je ne sais quel miracle, j'ai donc pris des cours de stratégie à l'université et c'est là que j'ai appris qu'en Guyenne, nous n'avions pas le droit de prendre des cours en dehors de sa voie sauf deux heures après l'heure de validation du cours.

J’ai voulu respecter cet alinéa du règlement mais malencontreusement, j'ai pris un cours auquel je n'avais pas le droit car les heures annoncées à l'université n'était pas respectées, Seulement, ce jour là, je ne pouvais pas deviner que ce cours avait été proposé plus tard que l’heure prévue…. C’était un mauvais concours de circonstance.

En ce qui concerne le troisième cours, je l'ai pris à 0h30, cette heure me semblait être suffisamment tardive…. En effet, à l’époque où j’étais duchesse, je sortais de mon bureau très tard. Je ne pouvais pas deviner qu’il venait d’être mis et donc que la limite des deux heures n'avait pas encore été atteinte.

C'est pourquoi j'ai été radiée de l'université sans qu'on me laisse l'occasion de m'expliquer, et j'ai été mise en procès pour TOP. Je me suis donc expliquée lors de ce procès et j'ai été relaxée. Cette relaxe a été confirmée par la Haute Cour de Justice.

Je me suis retournée vers la rectrice voulant essayer d'améliorer les choses pour la Guyenne et puis j'ai un coeur, je ne voulais pas rentrer en conflit contre les institutions de mon duché et j'ai pas non plus voulu renvoyer la rectrice comme j'aurais pu le faire car j'étais sûre qu'on pouvait s'entendre tous les deux et que c'était aussi une personne de coeur.

J'ai donc fait tout ce qui était en mon pouvoir pour régulariser ma situation. J'ai apporté toutes les preuves que la rectrice m'a demandées, mais elle ne m'a pas pour autant réouvert les portes de l'Université.

Ensuite, j'ai dû partir à la guerre, car j'appartiens à l'ordre de la Dame Blanche, et le Roy nous a demandé de l'aide. Je me suis de répondre à cette demande, car j'aime mon pays et je le défendrai coûte que coûte.

Je suis partie environ 4 mois. A mon retour, je m'était perfectionnée dans le domaine militaire pour aider le Roy et j'ai voulu reprendre mes cours pour apporter mes PE à la Guyenne et à Marmande qui manque cruellement d'érudits. A tel point que la municipalité doit embaucher des érudits non marmandais pour obtenir des PE,

J’ai longtemps attendu réponse à ma requête. Pour toute réponse, on m’a annoncé que je ne pourrais plus prendre de cours en Guyenne. J’avais certes commis une faute, mais j'avais déjà payé et je comptais me racheter… Qui n’a pas fait d’erreur dans sa vie ? Le plus malheureux est que le règlement intérieur stipule que tout Erudit a droit à une seconde chance….. Pourquoi pas moi ?

D'autant que je suis noble, et que conformément aux devoirs que doivent les vassaux envers leur suzerain, je devais assistance à mon duché. Et pour moi, cette assistance prenait la forme de la mise à disposition de mes compétences administratives, voire de mes maigres talents en stratégie si on me donnait l'occasion d'étudier ces matières, ainsi que me l'autorise le règlement de l'université quand on est noble ayant fief en Guyenne,

J'ai donc pris contact avec le Régent pour une demande de grâce qui, après s'être entretenu avec la rectrice, m'a dit de remplir ma fiche à l'université et de montrer ma bonne volonté.
Mais là encore, on m'a traité comme une moins que rien sans me laisser une seule chance de prouver ma bonne foi. Je suis presque arrivé à la fin des études de la voie de l'Etat, et je pouvais d'ores et déjà enseigner quelques matières, fournir des PE dans plusieurs domaines dont les institutions ou le commerce. La Guyenne peut elle vraiment s’accorder le luxe de refuser le droit à un érudit d'étudier, juste pour ne pas me donner une seconde chance ?

*Ombres regarda la salle puis repris sa place sur le banc en laissant sa question en suspens.*

Réquisitoire de l'accusation :

Citation :
La personne intéressée ne s'est pas manifestée

Dernière plaidoirie de la défense :

Citation :
Rochelle écouta Lorca plaider la cause de leur cliente� C�était une première, deux avocats pour une personne et elle aimait innover� elle ne se lassait pas de l�écouter parler. Quand ce fut son tour, elle fit une révérence aux membres du Tribunal et prit place près d�Ombres qui s�était avancée vers la cours puis laissa Rochelle prendre la parole. Ombres retourna s�asseoir près de Lorca. Rochelle, une main sur son épais dossier, se leva et prit la parole*.


Je suis Rochelle, avocate de Dame Ombres, accusée de Trouble à l�Ordre Public, et c�est à ce titre que je prends la parole ici même.


Madame le Juge, je relis avec vous l�acte d�accusation tel que présenté par le Procureur,
« Nous sommes ici réunis en cette assemblée en ce vingt-cinquième jour du mois de mars de l�an MCDLVI afin de débuter le procès opposant Dame Ombres au Duché Guyennais. »

*Rochelle marqua un arrêt, s�approcha d�Ombres, posa une main secourable sur la sienne, lui faisant un petit signe de tête entendu puis elle se dirigea vers la juge, en s�éclaircissant la voix.*

Comme je le disais donc, nous voila tous réunis pour le procès d�Ombres mais avant de commencer je tiens à vous faire part de ma grande surprise de voir Messire le Doyen faire ce procès� Cette personne qui accuse les autres de ne pas respecter le Règlement Intérieur de l�Université outrepasse aujourd�hui ses droits�..

*Elle sortit un parchemin, et en extrait les articles 3 et 4 de l�Annexe Un du Coutumier de Guyenne�.. Le cita :


Article 3 : Le rôle du Recteur/Rectrice est de coordonner le corps enseignant, réaliser des plannings en collaboration avec les doyens de l�Université, entretenir des relations et des partenariats avec les recteurs et rectrices des royaumes françois et francophone, entretenir de bonnes relations avec le conseil ducal, assurer la mise à jour globale étudiants/professeurs, contrôler les étudiants ayant participé aux cours et rappeler à l�ordre ceux qui ne respectent pas les règles, prendre les sanctions concernant les mauvais élèves, prévenir de tout retard dans la validation des cours, changement de cours ou d�horaire.

Article 4 : Le rôle des doyens est de mettre en discussion et proposer des plannings en fonction des besoins de leur voie, assurer la mise à jour régulière des pré requis et des professeurs de leur voie en collaboration avec le Recteur/Rectrice, gérer les accès des étudiants de sa voie, remettre des rapports réguliers sur les avancées réalisées.

Quelqu�un peut il m�expliquer pourquoi nous n�avons pas en ces murs, Madame la Rectrice ? Au vu des fonctions attribuées à chacun, je m�étonne grandement que le dépôt de plainte ait été fait par le doyen dont la fonction est la discussion et la proposition des plannings�.. La gestion des accès des étudiants de sa voie ne lui donne pas le droit de dire qui a droit ou qui n�a pas droit de suivre les cours.
Le rappel à l�ordre est du rôle du recteur comme mentionné dans l�article 3�.

Alors je me pose la simple question tout à fait légitime�. Le doyen aurait il une dent particulière contre Dame Ombres pour outrepasser ses droits de la sorte et lui interdire l�accès à l�Université au-delà du délai imposé par notre bon Roy��

Messire Aitiainn, faites vous de cette affaire une affaire personnelle ?

Oui, j�y viens, les règles royales ne sont pas respectées en deux points dans cette affaire�.
Le cas d�Ombres s�apparente à du bannissement puisqu�elle est interdite à l�université et ce depuis six mois.


[Bannissement :

Dans certain cas grave (haute trahison par exemple ou brigandages) une province a le droit de substituer à la peine de mort ou à la peine de prison un exil temporaire (qui ne doit pas excéder 3 mois). La province ne peut interdire à la personne bannie de continuer à posséder des biens dans la province.
Dans les cas moins graves, il sera nécessaire au juge d'avoir l'accord du joueur pour prononcer le bannissement.]

C'est la raison pour laquelle notre bon Roy Levan III a estimé à juste titre qu'on ne pouvait s'acharner indéfiniment sur une personne et que la règle des 3 mois doit prévaloir�


Dame Ombres a été bannie de l�université le 20 septembre dernier. Cela fait 6 mois��. 6 longs mois� Le délai de bannissement imposé par notre bon Roy est largement dépassé� Il est inadmissible qu�après demande de grâce faite de la part de l�accusée reste sans suite à ce jour�. Il y a tout bonnement un abus de pouvoir de la part de l�Université et du Doyen en particulier�.

*Rochelle retourna près d�Ombres, ouvrit son dossier et en extirpa les lettres que le doyen avait envoyées à sa cliente�. Elle marqua à nouveau une pose, lut les courriers, un rictus sur ses lèvres� puis regarda le Doyen d�un air interrogateur�. *

Je ne vous lirai pas ces fameux courriers, je ne me permettrais point sans votre autorisation, seulement on peut y voir qu�il y a parti pris et que ni le doyen ni le recteur acceptent l�accès à l�Université, Droit d�accès légitime depuis 3 mois, je vous le rappelle�.

Votre devoir est de rester professionnel, de gérer l�université et de ne pas instaurer de tels désagréments aux élèves de l�Université Guyennaise�. Etre Doyen ne vous donne pas tous les droits�.. Vous semblez l�oublier aujourd�hui�.

Je le disais tout à l�heure, cette accusation viole deux parties de la loi royale et la seconde est la suivante :

[Un juge doit toujours garder à l'esprit cette règle fondamentale : il ne doit agir que selon l'intérêt du jeu les Royaumes Renaissants, l'intérêt du jeu étant rigoureusement défini par l'intérêt de tous les joueurs (et non pas uniquement de la majorité d'entre eux), y compris le condamné : il faut trouver un jugement qui satisfasse non seulement les plaignants, mais aussi les accusés qui doivent s'y plier avec suffisamment de bonne grâce, pour ne pas être déçus du jeu et s'en désintéresser.]

Interdire l�accès à l�université au-delà de six mois de surcroît à Dame Ombres et lui interdire si longtemps après le délai dépassé la déçoit profondément. Quel intérêt peut elle avoir dites le moi ! À être niveau 3 et ne pas pouvoir étudier EN GUYENNE, duché où elle souhaite habiter�.. A moins que vous souhaitiez qu�elle vive dans un autre duché� mais cette décision lui appartient à elle et à elle seule� je vous le rappelle�. De plus, je vous rappelle que Dame a des obligations envers la Guyenne puisqu�elle est noble
Et partir hors de Guyenne l�empêche de remplir totalement ses obligations.
La Guyenne n�est pas pourvue d�assez de nobles pour se permettre d�en perdre d�autre�.

Pour les faits suivants : - procès lancé par le doyen, qui outrepasse ses droits à la place du Recteur,
non respect de la charte du juge à deux reprises,

Je vous demande donc Madame le Juge la relaxe de ma cliente et faire en sorte que cesse l�interdiction d�accéder à l�Université pour Dame Ombres�.

La défense a appelé Lorca à la barre :

Citation :
Grande première pour Lorca, pour une fois, il n'était pas seul dans le salon des avocats, celui où les défenseurs se préparaient en attendant leur tour de plaider. Aujourd'hui, ils étaient deux à plaider, et pour le même client en plus, un événement rare que l'avocat savourait à sa juste valeur après des années de vache maigre au niveau juridique. Et en plus, son compagnon n'était pas n'importe qui, il s'agissait de maître Rochelle, qui avait toutes les chances de faire partie de la future promotion de l'académie du Dragon. Bref, l'accusation allait morfler...
Lorsque la cloche annonçant le début du procès résonna, les deux docteurs en droit sortirent de leur salle côte à côte, paisible et détendus, conscients que l'union du barreau Guyennais et de celui du Dragon était capable d'ébranler jusqu'au coutumier même. Ils s'assirent au premier rang, vite rejoints par leur client, dame Ombres, vicomtesse de Castillon. Le procureur débita son baratin, son témoin mentit un peu pour confirmer l'accusation, sa cliente s'avança à son tour, arguant de sa bonne foi et de son innocence dans cette affaire, puis ce fut leur tout. Lorca et Rochelle se levèrent, s'avançant conjointement vers la barre, où ils se mirent à plaider.*

Membres de la cour, nous vous saluons

Nous, Rochelle et Lorca, avocats du Barreau de Guyenne avons été mandés par la Vicomtesse Ombres Verne de Castillon pour la défendre durant le présent procès qui l'oppose au duché de Guyenne sous le chef d'inculpation de trouble à l'ordre public. Moi Lorca, commencerait en premier, Maître Rochelle finira notre plaidoirie.

* commence à parcourir la salle de long en large *

Ainsi donc nous sommes réunis en ce jour pour innocenter ma cliente, dame Ombres, accusée de troubler l'ordre public en étudiant. Voilà une accusation bien singulière pour des faits bien anodins. Je dirais même plus une accusation superflue pour des faits triviaux.

* contemple un instant la salle, et notamment le témoin de l'accusation, Aitiainn, qui croit avoir porté un coup fatal à Ombres par son bavardage *

Soyons sérieux, peux t-on vraiment en Guyenne condamner quelqu'un juste parce qu'il a voulu apprendre ? Parlons nous de cette Guyenne qui, régulièrement, voit les bureaux des conseillers ducaux fermer par manque de PE, de cette Guyenne incapable de faire une armée pour défendre Bordeaux parce qu'il n'y a pas assez de fournisseurs de PEA ? A vous voir vous entredéchirer ainsi, j'ai des doutes. A moins qu'il ne soit pas dans votre intérêt que cette pénurie chronique cesse un jour, ce qui m'étonnerait fort.

* se rapproche de Ombres *

Car ma cliente, la vicomtesse Ombres, n'a voulu qu'une seule chose : servir la Guyenne. Dois je vous rappeler qui elle est ? Ancienne duchesse de Guyenne durant 3 mois, lieutenant de Marmande, puis de Bordeaux, vicomtesse de Castillon entre autres choses. Et quand elle ne sert pas la Guyenne, elle sert le roi, notre suzerain à tous, en tant qu' écuyère de l'ordre de la Dame Blanche.

* d'un large geste de la main, désigne le public *

Vous êtes tous témoin, elle a par ses actes passés et présents montré son attachement à la Guyenne, montré qu'elle possédait le sens du devoir envers sa patrie. Mais non seulement elle a fait plus que bien du monde, mais elle voulait montrer encore plus son attachement. Car ma cliente voulait servir le duché en tant que fonctionnaire, en administration et en stratégie.

Pour l'administration, elle a presque fini ses études, alors qu'elles ne sont qu'à peine commencées pour la stratégie. Mais peu importe, car elle a la foi et l'envie. La foi en une Guyenne forte et fière qu'elle aura contribué à bâtir par ses compétences administratives et militaires, et surtout l'envie de rendre cette Guyenne que nous connaissons moribonde aujourd'hui plus belle demain. Et c'est ce rêve que ce tribunal voudrait briser en condamnant ma cliente.

* attire une chaise à lui, pose un pied dessus et commence à haranguer le procureur dans cette posture bizarre *

Oui dame Fishcat, par ce procès, je vous accuse de vouloir nuire aux intérêts de la Guyenne. Ne comprenez donc vous pas que ce que fait dame Ombres, elle le fait par altruisme et don de soi, non par égoïsme. Etudier coute cher, d'autant plus quand on suit deux voies simultanément. A la place, elle pourrait travailler et économiser pour elle même. Mais non, elle donne son bras au service du Roi, son esprit au service de la Guyenne. C'est un sacrifice que peu de gens consentiraient, et pourtant elle le fait.

* et, appuyant ses mots comme des coups que l'on donnerait *

Gratuitement.

* silence *

Secrètement.

* silence *

Patriotiquement.

* revient du côté du public *

Mais après tout, pourquoi devrions nous être étonnés. On a bien vu quelqu'un comme Lucas de Minestrol, un allié de la Guyenne, être condamné pour avoir voulu nous aider. C'est un paradoxe, mais c'est ainsi. La justice de notre duché n'a que faire de ses ennemis, ils peuvent vaquer en paix sur son territoire. Par contre ses amis sont ressentis comme une menace, et il faut les neutraliser au plus vite. Messire de Minestrol, ma cliente, qui sera le prochain ?

* désignant une personne prise au hasard dans le public *

Vous ?

* une autre encore *

Ou vous peut être ?

* retournant son bras contre sa poitrine *

Ou moi, ah mais non, je suis bête, c'est déjà fait ! Ils ont voulu éliminer les plus grands gêneurs en les laissant se faire tuer à Bordeaux par les gascons, les amis des autorités puisqu'ils ne sont pas inquiétés pour leurs crimes de guerre...

* revenant vers sa cliente *

Et pourtant, Dame Ombres, dans sa bonne foi, a tout fait pour que la situation n'arrive pas là où elle est actuellement. D'une part, elle a attendu quelques mois, cinq pour être précis, avant de reprendre des cours. On ne pouvait l'empêcher indéfiniment de prendre des cours, et après ce temps de latence, elle a pensé que tout serait oublié. D'autre part, conformément aux Règlement Intérieur de l'Université, elle a demandé une grâce auprès de la Rectrice afin d'être réintégrée. Elle s'est pliée aux desiderata de la rectrice, lui a montré l'étendue de ses compétences, prouvé sa sincérité. Mais rien n'y a fait, la rectrice est restée inflexible, ferme devant une personne qui manifestement voulait aider la Guyenne... oui, je sais, on en revient toujours là. Alors, usant d'un dernier argument, sa noblesse, puisque dame Ombres est vicomtesse de Castillon, et possède donc fief en Guyenne, elle a argué que conformément au Règlement Intérieur de l'Université, sa qualité de noble lui permettait d'obtenir une dérogation afin d'étudier la stratégie. Et là encore, refus, oui, la rectrice, par ce refus, a montré le peu de cas qu'elle faisait et de la Guyenne et du règlement, puisque la dérogation devait être accordée aux nobles. Elle n'avait pas le choix, mais se l'est pourtant arrogé ce droit...de nuire aux intérêts de la Guyenne.

* revenant à ses vieilles habitudes, l'avocat erre dans la salle *

Ah, ma cliente veut aider. Elle a des compétences administratives, de solides bases en stratégie. Elle a l'argent et l'envie d'étudier. Elle a fait toutes les démarches possibles, elle a demandé sa réintégration avant de suivre les cours qui lui sont reprochés ici. On ne lui a pas répondu, on l'a ignoré, car le silence a ça de bien qu'il permet de se dédouaner. C'est ce qu'à fait la rectrice, préférant l'oubli à l'affrontement, car elle savait qu'elle avait tort. Elle savait qu'elle n'avait aucune raison de refuser le droit à dame Ombres d'étudier à nouveau à l'Université de Guyenne. Elle savait aussi que céder lui ferait perdre la confiance de ses doyens. Elle savait encore qu'en ne répondant pas, et même si ma cliente était dans son droit, elle irait en cours sans autorisation, et donc, enfreindrait un règlement qu'elle n'avait pas signée, et donc qu'elle n'avait pas à respecter, mais pour le non respect duquel, elle serait puni quand même. Bref, elle savait qu'en ne faisant rien, en ne remplissant pas son rôle de rectrice, dame Ombres se rendrait coupable de ce dont elle est accusé aujourd'hui.

* pousse un soupir un tantinet trop bruyant *

Hélas, c'est là le mal dont souffre la Guyenne. Egoïsme, hypocrisie, mauvaise foi, impéritie, et j'ai encore de nombreux maux à citer. Mais ces quatre là sont indéniablement impliqués dans l'affaire. Tous caractérisent les protagonistes qui accusent ma cliente, qui elle, seulement munie de sa sincérité et de sa bonne volonté, a enfreint le règlement pour la Guyenne, alors que ses détracteurs, ne servent que leurs propres intérêts.

* donne un coup dans le vide, comme pour repousser quelque chose *

Que voulez vous que je vous dise ? Ma cliente mérite d'être relaxée, car elle est dans son bon droit de tous les points de vue, non seulement ses intentions étaient nobles, mais les responsables de l'Université enfreignaient eux même la loi. Mais ça, je laisserai ma collègue, maître Rochelle, vous l'expliquer.

Honorables membres de la cour, je vous salue.

* salue et part se rasseoir *

L'accusation a appelé Aitiainn à la barre :

Citation :
Bonjour à toute l'assemblée,

Je ne suis point adroit pour les courbettes que font bien souvent les gens qui ont des choses à se reprocher et les bonimenteurs, qui doivent souvent passer par ici,

Aussi vais-je aller droit au but:

Ombres, comme l'acte d'accusation le stipule a été radiée de l'université de Guyenne, et à ce jour, c'est toujours la seule personne à être dans ce cas, ce qui prouve bien le caractère notoire de son comportement passé, qui vient de grandiosement ressurgir depuis un mois environ, où cette dame a suivi quatre cours à l'université, malgré sa radiation.

Le dommage provoqué est qu'elle a pris la place de quatre personnes qui respectent les règles, alors qu'elle, non, et ce depuis bien longtemps.

De plus cette dame a eu le toupet de revenir demander sa réintégration en notre sein, ce qui a été vertement refusé, dans la mesure où quand on est radié, il n'y a pas possibilité de se racheter, surtout quand juste avant on se remet à frauder.

Je vous salue bien (au passage, je suis aussi doyen de la voie de l'état, intérimaire mais doyen quand même!),

L'accusation a appelé Nevitta à la barre :

Citation :
Je salue ici la Justice de Guyenne en la personne des membres de son Tribunal.

Mon témoignage sera bref.
Alors que j'accueillais les étudiants pour mon cours de tactique de base le 13 de ce mois, j'ai bien reconnu parmi les

La défense a appelé Rochelle* à la barre :

Citation :
Ne s'est pas présenté

Enoncé du verdict :

Citation :
* Lorca prit de nouveau place pour rendre le verdict d'une affaire qu'il connaissait bien, puisqu'il avait été l'avocat de la défense. Une position ambigue qui ne lui plaisait pas. *

En ce 8 avril de l'an de grâce 1457, moi Lorca, juge de Guyenne, vais rendre le verdict de l'affaire opposant l'Université de Guyenne à la vicomtesse Ombres de Castillon.

* lance un regard à la partie civile *

Cependant, conformément à la coutume royale dite "charte du juge", ayant été partie de ce procès en tant qu'avocat de la défense, je ne peux être en même temps juge. Aussi, afin de me mettre en conformité avec le droit royal, ai je demandé exceptionnellement à sa grâce la duchesse Elianor de Vergy de m'assister dans cette affaire en rendant le verdict à ma place. N'oublions pas qu'elle est l'autorité suprême du duché et qu'en ce sens, elle a tout pouvoir de rendre justice à ma place.

* sort un parchemin encore cacheté de sa robe et l'ouvre *

"Nous Elianor de Vergy, par la grâce du Très Haut et la volonté du peuple duchesse de Guyenne,

Attendu que dame Ombres a enfreint, à plusieurs reprises et en toute connaissance de cause, le règlement intérieur de l'Université de Guyenne en assistant à des cours, hors de sa voie d'origine, malgré les avertissements délivrés par les autorités de l'université, malgré même son exclusion de cette institution;

Attendu que nous relevons avec regret que la défense ose invoquer une relaxe de la Haute Cour
de Justice pour une précédente affaire alors même que cette institution ne s'est jamais
prononcée là-dessus;

Attendu que les raisons invoquées, pour louables qu'elles soient si elles sont exactes, ce qu'il ne nous appartient pas juger, le Très Haut seul sondant les âmes et les coeurs, ne sauraient excuser la violation d'une loi par une habitante de Guyenne, de surcroît noble de ce Duché et officier de la prévôté et devant par là même se montrer exemplaire;

Attendu que nous ne saurions retenir l'argument de la défense invoquant la règle royale sur
le bannissement, celle-ci concernant le bannissement du territoire d'un duché, et en aucun
cas l'exclusion pour faute d'un de ses organes;

Attendu que nous ne saurions retenir non plus l'argument invoquant la règle royale du respect
de l'intérêt de tous [tous les joueurs], l'attitude de dame Ombres bafouant à l'évidence
l'intérêt des autres étudiants, lesquels respectent,eux, les règles de l'université et
pourtant se voient barrer l'accès aux salles de cours car leur place a été spoliée par une
personne contrevenant aux dites règles;

En conséquence, condamnons dame Ombres à purger une peine de prison de deux jours."

* la mine du juge s'était allongée au fur et à mesure de sa lecture, se rendant compte que le verdict allait contre sa propre opinion. Cependant, il se reprit rapidement, et une fois la peine prononcée, tape de son harpon sur le sol du tribunal. *

Justice est rendue. Gardes, emmenez la prisonnière en cellule.

* tandis que la salle bruit du brouhaha de ce verdict inattendu, Lorca reste assis et médite sur les conséquences de ce verdict incohérent. *


Le prévenu a été condamné à 2 jours de prison ferme
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ombres T.O.P 1457
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