Archives de France, donjon de Saint-Félix
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 [RP] Pas d'armes de l'automne 1455 [2007]

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Rekkared
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Rekkared


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[RP] Pas d'armes de l'automne 1455 [2007] Empty
MessageSujet: [RP] Pas d'armes de l'automne 1455 [2007]   [RP] Pas d'armes de l'automne 1455 [2007] EmptySam 15 Sep - 0:17

[RP] Pas d'armes de l'automne 1455 [2007] : chapitres ou règles du pas


[RP] Pas d'armes de l'automne 1455 [2007] Bnfgauvinfontainesz4
Gauvain et la fontaine changeante,
BNF Richelieu Manuscrits Français 116, Fol. 586,
Lancelot du Lac, France, Ahun, XVe siècle,
Évrard d'Espinques et collaborateurs


Chapitre I - Du pas d'armes

Qu'un pas d'armes est un combat courtois qui est l'occasion pour les nobles participants de jouer, dans une fiction inspirée de la littérature arthurienne, le rôle de défenseur d'un passage (c'est le sens du mot « pas », comme dans Pas de la Case, le « pas d'armes » étant un « passage où l'on pratique les armes »), contre tous ceux qui, comme dans les romans de chevalerie, désirent relever le défi.

Que les participants - ceux qui jouent le rôle de défenseur d'un passage - attendent ensuite, en un lieu choisi - ici, une fontaine du domaine de Saint-Félix converti en champ clos - et pendant un temps donné qui pouvait durer plusieurs semaines, tous les chevaliers désireux de les affronter. Le Pas de la Fontaine des Pleurs de 1449, qui se déroula en pleine campagne, près de Châlon-sur-Saône, en un lieu toujours décoré selon le thème choisi, dura jusqu'à... 1 an !

Chapitre II - Du Pas de la Fontaine de Barenton

Que ce Pas met en scène le Pas de la Fontaine de Barenton, dans le Chevalier au lion, de Chrétien de Troyes :
Chrétien de Troyes, dans le Chevalier au lion ou le Roman d'Yvain, a écrit:
[Un rustre indique à Calogrenant, chevalier du Roi Arthur en quête d'aventures, le lieu d'une fontaine merveilleuse :]

« Tu verras la fontaine qui bout, et qui pourtant est plus froide que du marbre. Le plus bel arbre que Nature ait jamais pu faire lui donne de l'ombre. Il garde son feuillage par tous temps, car nul hiver ne peut le lui faire perdre. Il y pend un bassin en fer, attaché à une chaîne qui est si longue qu'elle va jusqu'à la fontaine. A côté de la fontaine, tu trouveras un perron [...]. Si tu veux prendre de l'eau dans le bassin, et la répandre sur le perron, tu verras alors se déchaîner une telle tempête qu'aucune bête ne restera dans le bois, [...], car tu verras une turbulence si puissante [...], que si tu arrives à t'en sortir sans grande peine et sans douleurs, tu auras plus de chance qu'aucun chevalier qui ait jamais été. »

[Calogrenant se dirige vers cette fontaine merveilleuse de la forêt de Brocéliande, et dès qu'il verse de l'eau sur un perron à côté, une tempête destructrice se déchaîne. Au retour du beau temps, un chevalier du nom d'Esclados le Roux, vint lui lancer un défi :]

« Vassal, vous m'avez infligé, sans m'avoir défié, une honte et un tort. [...] Autour de moi s'en trouve le témoignage : mon bois est abattu. Celui qui est battu doit porter plainte ; je me plains donc, et à juste titre, car vous m'avez chassé de ma maison avec la foudre et la pluie. [...] Mais soyez-en sûr que désormais vous n'obtiendrez de moi ni trêve ni paix. »

[A la fête de la Pentecôte, présent à la Cour du roi Arthur, Calogrenant raconte la suite de sa mésaventure :]

« A ce mot, nous précipitâmes l'un contre l'autre [...] Je lui donnais le coup le plus fort qu'il fut possible de frapper, sans chercher à l'épargner. Je l'atteignis sur la boucle de l'écu, et j'y mis toute ma puissance, si bien que ma lance vola en éclats, tandis que la sienne était restée intacte [...]. Et le chevalier m'en donna un tel coup que, du cheval, il me précipita au sol, par-delà la croupe, et m'aplatit à terre. Il me laissa humilié et vaincu. »

[Yvain décide de tenter l'aventure pour venger son cousin avant qu'Arthur et sa cour n'y aille. Il refait les gestes de son cousin à la fontaine périlleuse. C'est alors qu'arriva, plus enflammé de colère que braise, le chevalier [défenseur de la fontaine].

Et aussitôt qu'ils se virent, les deux hommes se lancèrent l'un contre l'autre et donnèrent l'impression de se haïr à mort.
Chacun avait une lance rigide et forte, et ils se donnent des coups terribles, de sortes que les deux écus qui pendent à leur cou sont percés et que les hauberts se démaillent ; ils brisent et font éclater leurs lances, et les tronçons volent en l'air.

Ils s'attaquent à l'épée ; au choc des épées, ils ont tranché les courroies des écus. Et les écus mêmes, ils les ont complètement découpés, par-dessus et par-dessous, si bien qu'ils ne peuvent plus s'en couvrir ni s'en protéger : ils les ont tellement déchiquetés qu'ils arrivent à appliquer les coups de leurs épées étincelantes librement sur les côtés, et sur les bras, et sur les hanches.
Ils se mettent mortellement à l'épreuve et ne quittent leur position de combat pas plus que s'ils étaient deux rocs. Jamais deux chevaliers ne furent si acharnés à précipiter leur mort. Ils ne veulent pas gaspiller leurs coups, et ils s'appliquent donc au mieux qu'ils peuvent.
Les heaumes, penchés en avant, se cabossent, et les mailles des hauberts s'envolent, si bien qu'ils se font couler beaucoup de sang : ils en sont en effet si échauffés que leur haubert ne leur sont pas plus utiles que le ferait un froc de moine.
Ils se frappent en plein visage à la pointe de l'épée, et c'est pure merveille de voir durer si longtemps une bataille aussi farouche et aussi rude. Mais tous deux sont si courageux que, à aucun prix, l'un ne céderait un seul pied de terrain à l'autre avant de l'avoir frappé à mort. Ils ont agi encore plus vaillamment en ce qu'ils n'ont jamais, en aucun endroit, ni blessé ni malmené leurs chevaux, car ils ne le voulaient pas et ils auraient jugé un tel acte indigne. Ils se maintinrent toutefois continuellement à cheval sans jamais mettre pied à terre, et le combat n'en fût que plus beau.

A la fin monseigneur Yvain fracasse le heaume du chevalier. Celui-ci reste étourdi et assommé par le coup et il eut peur, car il n'en avait jamais essuyé de plus cruel : sous sa coiffe il avait le crâne fendu jusqu'au cerveau, si bien qu'avec des traces de cervelle et de sang il tache son brillant haubert. Il en ressentit une douleur si violente que son cœur a failli lui manquer. Si après cela il prit la fuite, il n'eut pas tort, car il se sent blessé à mort, au point qu'il était inutile de se défendre.

[Yvain devint ainsi protecteur de la fontaine & époux de la dame de Landuc, veuve feu chevalier nommé Escladon le Roux, mort de ses blessures.

La veille de la Saint-Jean, moins d'une quinzaine de jours après la Pentecôte, Arthur et ses chevaliers arrivent à la fontaine. Keu, sénéchal du roi, est désigné pour le combat :]

Ils se précipitent l'un contre l'autre en lançant leur chevaux, et ils baissent leur lances qu'ils tenaient au poing. Ils les ont un peu poussé vers l'avant de manière à les tenir par les manches en cuir ; et ils se heurtèrent, ils s'émerveillent d'avoir donné de tels coups que les deux lances furent mises en pièces, si bien qu'elles se fendirent jusqu'au poing.

Monseigneur Yvain lui porta un coup si puissant que, depuis la selle, Keu fait la culbute, et son heaume heurte le sol. Monseigneur Yvain ne cherche pas à lui faire plus de mal ; il met donc pied à terre et lui prend son cheval.


Chrétien de Troyes, Le chevalier au lion, "Classiques médiévaux - Le Livre de Poche", Librairie Générale Française, Paris, 1994

Chapitre III - Du gardien du pas

Que le gardien du pas sera le premier chevalier qui se sentira l'âme d'un gardien de pas... Et ensuite, ceux qui l'auront vaincu tour à tour, & ce, dans la limite de trois mois, jour pour jour, à partir de ce XXIe jour de septembre MCDLV.

Chapitre IV - Des combats singuliers

Que ce pas d'armes consistera en une série d'affrontements singuliers équestres voire pédestres de plaisance, avec des armes de guerre réelles non épointées, la vie des champions devant néanmoins être préservée.

Que chacun des champions devra affronter en combat singulier le gardien de pas, afin d'éprouver sa vaillance. La date de chacun des combats devra être fixée avec lui, dans la limite de quatre mois impartis au pas d'armes, et nous être communiquée à nous, l'entrepreneur & héraut du pas.

Que chacun des champions devra porter au gardien du pas un coup de lance - jusqu'à briser une lance ou désarçonner l'adversaire - en trois course de lance avant que le gardien du pas n'en ait fait de même.

Qu'ensuite, si,
- aucun des protagonistes n'a pas brisé sa lance ;
- les deux protagonistes ont brisé leur lance sans chuter ;
- les deux protagonistes ont brisé leur lance et chuté ;
alors chacun des champions devra, à cheval, ou à pied s'ils ont chuté, porter des coups d'épée à volonté, autrement dit jusqu'à la chute, l'abandon ou la perte de l'arme du gardien de pas avant que ce dernier n'en ait fait de même.

Que chacun des champions sera revêtu d'un harnois blanc et coiffé d'un bassinet, armé d'un écu de bois, d'une lance munie d'un rochet et d'une épée d'armes à deux mains.

Chapitre V - Des modalités de défaite et de victoire

Que la défaite s'acquère, si un gardien de pas ou un champion :
- est désarçonné, sans que les deux le soient simultanément ;
- chute à pied, sans que les deux le soient simultanément ;
- qui blessé, abandonne en demandant merci - que le protagoniste devra lui accorder ;
- perd son arme d'escrime, sans que les deux le perdent simultanément ;
- cumule de moins de points.

Que la victoire s'acquère, si un gardien de pas ou un champion :
- brise sa lance, et si les deux le firent simultanément, celui qui aura de plus désarçonné l'autre ;
- désarçonne son adversaire, sans que ce dernier n'en fasse autant ;
- fait chuter son adversaire à pied, sans que ce dernier n'en fasse autant ;
- désarme son adversaire de son arme d'escrime, sans que ce dernier n'en fasse autant ;
- contraint son adversaire à la merci - qu'il devra lui accorder ;
- cumule le plus de points.

Qu'un gardien de pas ne cède sa place que s'il est vaincu par un des champions qui l'aura affronté.

Qu'un champion qui aura vaincu un gardien de pas sera tenu de prendre sa place contre tous les champions restant devant entrer en lice.

Que celui d'entre les champions qui aura remporté le plus de victoires, ou à défaut, le plus de points, sera déclaré vainqueur de ce pas d'armes et recevra un trophée.

Les règles HRP suivront...
_________________
Sources :
- GAIER Claude, « Technique des combats singuliers d'après les auteurs "bourguignons" du XVe siècle », Le Moyen Age, t. XCI, fasc. 3-4, 1985, p. 418-457 ;
- GAIER Claude, « Technique des combats singuliers d'après les auteurs "bourguignons" du XVe siècle », Le Moyen Age, t. XCII, fasc. 1, 1986, p. 5-28 ;
- SCHNERB Bernard, « Pas d'armes », dans GAUCHARD Claude et alii (ss dir.), Dictionnaire du Moyen Age, PUF, Paris, 2002, p. 1051 b. ;
- VAN DER NESTE Evelyne (préface de PASTOUREAU Michel), Tournois, joutes et pas d'armes dans les villes de Flandres à la fin du Moyen Age (1300-1486), "Mémoires et documents de l'Ecole des Chartes" (Thèse d'histoire de l'Ecole des Chartes, 1994), Ecole des Chartes, Paris, 1996, 1 vol., XI-411 p.
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[RP] Pas d'armes de l'automne 1455 [2007]
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