Chasse au sanglier du 24 septembre 1454

Chasse au sanglier

Les modalités du déroulement de la chasse sont les suivantes :

La chasse à courre ou vènerie repose sur l'action de chiens courants chassant en meute. Ce sont les chiens qui chassent l'animal couru jusqu'à sa prise, animal qui bénéficie de la fuite ou de la ruse pour sa défense. La chasse à courre reste pour les aristocrates une manifestation de leur force guerrière.

Au matin, dès l'aube, le veneur dût "rembûcher". C'est-à-dire qu'il s'en alla "faire le bois" en forêt avec son "limier", afin de reconnaître l'emplacement des animaux susceptibles d'être chassés.

Ensuite, un "équipage" se rassembla dans un lieu ouvert avant la chasse. La chasse se déroulant sous l'autorité d'un "maître d'équipage", en l'occurence, le maître des lieux, le baron de Rekkared, qui reste à cheval. Là, le maître d'équipage "prit le rapport", décida de se porter sur telle ou telle "brisée" et donna haut et fort aux membres de l'équipage, aux invités et aux suiveurs toutes les recommandations qui conviennaient pour le bon déroulement de la chasse.

L'équipage de sanglier, appelé "vautrait", du nom des chiens découpla un nombre de trente chiens courants. La meute était composée de vingt-neuf chiens dits "vautres" - d'où le nom de l'équipage -, base de la meute, menée par un lévrier.

Les chiens furent ensuite emmenés sur le lieu choisi pour "fouler", derrière un veneur à cheval. Si "l'attaque" était faite avec des "rapprocheurs", les chiens de meute durent être donnés dès que possible après le "lancer", à la voie de l'animal déhardé ou encore donnés à l'écoute.

La chasse débuta seulement alors, vers none - trois heures de l'après-midie. Elle était ponctuée par les fanfares de "circonstances" signalées avec la corne de chasse et la voix du veneur, qui chassait "à cor et à cri", indiquant ses différentes phases : "la compagnie", "la vue", "le bien-aller", "le défaut", "le change", "le débuché", "le changement de forêt", "le relancé", "le bat-l'eau", etc... Quand l'animal serait pris, il sonnera "l'hallali".

Les armes utilisées sont au choix l'épieu ou l'épée pour tuer alors l'animal.