Gien

Acte d'accusation

Monsieur le juge, vous avez à juger une personne dont il est absolument certain qu'elle a commis des actes de sorcellerie. Est-elle une invocation ou un invocateur ? Nul ne sait. Ce qui est assuré, c'est qu'elle a perpétré ces crimes en compagnie de Clevenot.

De tels actes sont véritablement effroyables. Cependant, monsieur le juge, n'oublions jamais que cette ignoble créature, transfigurée par un affreux rictus qui est celui du Malin, est une créature de Dieu. Pour lui donner une petite chance d'échapper à la damnation éternelle, je vous demande donc la brûler sur la place publique.
Obéissant aux consignes laxistes du pouvoir temporel, nous allons néanmoins écouter le prévenu nous dire qui, parmi les personnes accusées, est l'invocateur, et qui sont les invocations. Peut-être, monsieur le juge, serez-vous touché par le témoignage du sorcier et ne le condamnerez-vous pas à la peine maximale. Je vous recommande, quant à moi, d'être clément envers l'âme du pêcheur, en étant sévère avec son corps.

L'évèque Zippo


Dernière plaidoirie de la défense

Citation :

Bonjour ...
Je suis tout simplement outré qu'un homme aussi respectable que moi soit aujourd'hui devant vous ...
Que l'on puisse croire que je sois une sorcier me blesse au plus profond de moi même ...
En effet, dame Clevenot est une connaissance de longue date, mais de là à ne faire qu'une seule et même personne... c'est un peu fou non?

(Pour être un peu plus "Hrp", ma s�ur est en effet Dame Clevenot. Etant très têtue, celle ci s'est déplacé en même temps que moi sur les chemins du Royaume...
Nous avons toujours fait en sorte de n'avoir aucun contact entre nous, étant donné que cela est interdit, c'est pourquoi cette maladresse est regrettable, et je l'espère, n'est pas irrévocable ...)

Je vous laisse dont réfléchir sur mon sort ...
Au plaisir
Gien, Homme innocent.

Le jugement a été rendu
Enoncé du verdict
Le prévenu a été relaxé

Citation :

[Le Juge entra dans le Tribunal et demanda à ce que l'assemblée se lève avant de rendre son verdict]

Attendu que la Très Saincte Inquisition n'a pas apporté de preuve du crime ignoble dont elle accuse le prévenu au sens ou ce tribunal - qui n'est que l'émanation de la justice du comte et donc des hommes - l'entend

Je ne saurai condamner cet homme à la peine capitale que son crime, si il était avéré, la sorcellerie, requiert et à savoir un bûcher en place publique.

Toutefois, je ne doute pas que si le prévenu est réellement un suppôt du Sans Nom, la main de Dieu ne le rattrape pour lui le broyer corps et âme sous peu.

Le prévenu est donc relaxé.

Vous pouvez contester le verdict en vous adressant à la Cour d'Appel.

[bam!!! bam!!! bam!!! Le juge Oane a frappé la table de bois de son marteau]

La séance est levée.


Poitiers, le 4 juillet de l�an de grasce 1458
Oane de Surgères
Juge du Poitou