Le Pas de Gauvoie - 2e pas d'armes de Saint-Félix

En ce samedi matin XXVIIe jour de juin MCDLV [jeudi 28 juin 2007], veille de pas d'armes, charpentiers et manouvriers s'affairaient à décorer et mettre en place le champ clos.

Une tribune, appelée hourt, fût montée pour que les notables - damoiselle Margot, Carmen & Rekkared entres autres - et le héraut Denys puissent assister au pas. Elle était couverte et à l'intérieur étaient disposés une rangée de bancs et des draps sont accrochés à l'extérieur.

Les lices furent délimitées par des poteaux sur un emplacement préalablement nettoyé de deux cents pieds de longueur - soixante mètres - sur cent vingt pieds de largeur - trente-six mètres. L'emplacement fût recouvert de sable pour la sûreté des chevaux. En son milieu une barrière appelée toile délimitait l'espace en deux. Elle était une sécurité pour les jouteurs car elle leur évitait un choc frontal.

Les tentes, ou pavillons, aux couleurs des champions, furent dressées aux entrées opposées des lices. Elles étaient destinées aux champions pour leur permettre de revêtir leur armure avant le combat.

En fin de journée, tout était fin prêt. Il ne manquait plus que le premier champion, à savoir Cristòl, touche l'écu du gardien de pas Denys, suspendu à un endroit bien visible, pour que le pas d'armes débute...
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Sources : VAN DER NESTE Evelyne (préface de PASTOUREAU Michel), Tournois, joutes et pas d'armes dans les villes de Flandres à la fin du Moyen Age (1300-1486), "Mémoires et documents de l'Ecole des Chartes" (Thèse d'histoire de l'Ecole des Chartes, 1994), Ecole des Chartes, Paris, 1996, 1 vol., p. 69-85.

L'entrée des champions

En ce dimanche après-midi, XXIXe jour de juin MCDLV [vendredi 29 juin 2007], premier jour de pas, après la cérémonie d'adoubement de Cristòl du matin, le rituel d'entrée des champions se déroulerait ainsi :

Les entrées de champions se ferait suivant deux cortèges.

En tête du premier cortège, le ménestrel qui annoncerait au son de la trompette l'entrée du champion dit du dedans, Cristòl, suivi du héraut Denys qui porterait sa cotte aux armes de Saint-Félix, auquel succèderait l'entrée dudit champion du dedans.

Puis, en tête du second cortège, le même ménestrel qui annoncerait au son de la trompette l'entrée du premier champion dit du dehors, suivi du héraut Denys qui porterait sa cotte cette fois-ci aux armes dudit premier champion du dehors, auquel succèderait l'entrée dudit premier champion du dehors.

Le ménestrel rejoindrait la tribune avec le héraut Denys.

Le pas débuterait dès que le champion du dedans, Cristòl, frapperait de sa lance l'écu du héraut du Languedoc, suspendu à un endroit bien visible.
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Sources : VAN DER NESTE Evelyne (préface de PASTOUREAU Michel), Tournois, joutes et pas d'armes dans les villes de Flandres à la fin du Moyen Age (1300-1486), "Mémoires et documents de l'Ecole des Chartes" (Thèse d'histoire de l'Ecole des Chartes, 1994), Ecole des Chartes, Paris, 1996, 1 vol., p. 89-90.

De nombreux paysans du cru se pressaient le long des lices afin d'assister à ce premier acte du pas d'armes.

Rekkared & Carmen étaient installés à la tribune et attendaient que tout le monde se mette en place pour ce premier acte du pas d'armes. Il faisait bon en ce dimanche après-midi.

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Rencontre entre Cristòl & Wulfen, 29e jour de juin 1455

Denys prit son inspiration, puis à quelques pas derrière, il suivait le ménestrel et précédait le champion du dedans.

Le jeune Cristol fut accueilli par les vivats des habitants de Vinassan.

Les armes de la baronnie, à sa suite, eurent à peine moins de succès...

Laissant le champion à ses admirateurs, Denys et le ménestrel s'en retournèrent vers son redoutable opposant. L'entrée du Wulfen, Roy d'armes de France & Chevalier-Senatus de l'ordre du Temple se fit dans un silence seulement entrecoupé de murmures. Inquiétudes ou admiration des paysannes du village ?

« Messires, affrontez vous bravement et dans les régles de la courtoisie.

Cristol, ouvrez le combat ! »

Invité

Marguerite, le visage plus pâle qu'à l'accoutumée, se tenait elle aussi sur l'estrade, au côté du baron de Saint Félix et de son épouse. Elle aurait à jouer le rôle de la mauvaise fille, et réfléchissait aux phrases piquantes qu'elle pourrait sortir.

Cristòl, le ventre un peu noué par la solennité du moment, et par la qualité des personnes présentes, inspira à pleins poumons avant de s'élancer pour frapper de sa lance l'écu du gardien du pas, que l'on avait suspendu au bout dudit pas.

BOOÏÏÏÏÏNG !

Ainsi débuta l'épreuve.

Invité

Le Chevalier de Massigny était prêt à en découdre.
Il avait endossé sa lourde armure, épourvée tant à la joute qu'au combat, et attendait patiemment qu'on l'appelle pour affronter et éprouver le fils du Baron de Sainct-Félix...

Invité

« Oyez oyez,

Entendez la calvacade du destrier !
Premier champion du dehors le voici !

Que tous salut les armes d'Anthony de Massigny, dict le Wulfen, Duc de Montchenu et de Corbeil, Vicomte de Clérieu, Baron de Beaurepaire, Chevalier de Massigny et de Yerres, Chevalier et Sénatus de l'Ordre du Temple, Chevalier de l'Office militaire d'Isenduil , Pair de France et Roy d'Armes. »

Citation :: --Rappel des règles--

Comme dans le Passage de Gauvoie, c'est Cristòl qui aura l'avantage de l'initiative - c'est son adoubement et son premier pas d'armes. Il devra écrire en premier un message affirmant qu'il lance son cheval et ajuste sa lance et, avant de le poster, dans le cadre où figure le dessin d'un dé, cocher la case "Lancer" et 2 dans la case du nombre de dés à six faces (2D6) à lancer.
Puis, comme les actions sont censées se dérouler simultanément, son adversaire poste à son tour le même message, et avant de le poster, dans le cadre où figure le dessin d'un dé, coche la case "Lancer" et 2 dans la case du nombre de dés à six faces (2D6) à lancer.

Il suffira de lire le résultat en se référant à la table suivante :

• Sur un résultat de 2, vous n'arrivez pas à ajuster votre lance et vous manquez votre adversaire.
• Sur un résultat de 3, vous manquez votre adversaire mais tuez son destrier.
• Sur un résultat de 4, vous manquez votre adversaire mais blessez son destrier.
• Sur un résultat de 5, vous manquez largement votre adversaire.
• Sur un résultat de 6, vous manquez votre adversaire.
• Sur un résultat de 7, vous manquez d'effleurer votre adversaire.
• Sur un résultat de 8, vous touchez votre adversaire, mais sans briser votre lance. Vous ne gagnez pas de point car il vous faut aussi briser votre lance.
• Sur un résultat de 9, vous touchez votre adversaire et vous brisez votre lance. Vous gagnez un point.
• Sur un résultat de 10, vous désarçonnez votre adversaire et vous brisez votre lance. Vous gagnez un point.
• Sur un résultat de 11, vous blessez votre adversaire et vous brisez votre lance. Vous gagnez un point.
• Sur un résultat de 12, vous blessez votre adversaire, le désarçonnez et brisez votre lance. Vous gagnez un point.

Cristòl s'élança contre le Roy d'Armes, un peu tendu. Il n'avait jusque là combattu, durant ses entraînements, que contre son père.

Il ajusta sa lance, et visa du mieux qu'il put sa cible humaine.

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La diaconesse s'etait melé discretement a la foule, amusé de la reaction succité par l'entrée de son frere Wulfen. Neanmoins comme beaucoup elle ne pu que poser un regard admiratif sur le pair de france qui avait toujours ete son modele, melant les souvenirs des combats mené a Beziers a ses cotes.

Puis elle reporta son attention sur Cristol, attendant elle aussi que commence les combats, pour une entrée en matiere, il avait a faire a forte partie, elle adressa une priere au Seigneur pour qu'il lui donne la force necessaire.

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Il se mit en position et chargea à son tour pour réceptionner le jeune cavalier... à dieu vat !

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Invité

Dans un fracas de métal, la terre volant autour d'eux les 2 hommes ou plutôt les 2 gargouilles de métal et de chair s'affrontèrent.

Audacieux, le jeune champion visa le chef du puissant duc...

La manoeuvre , hélas, échoua et la lance du jeune champion effleura le véteran qui troublé par tant de fougue manqua son coup.

Invité

Raté... baste. Décidément...
Il fit volter Uraeus pour reprendre sa course. Se concentra sur son adversaire... lance basse remontant peu à peu vers sa cible... au diable la lance adverse, cette fois-ci il devait toucher ! Si Cristol joutait pour sa gloire, il joutait lui pour son espouse dont les couleurs carmines flottaient à son bras dextre.

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Ayant suivit son époux au domaine du Baron de Saint-Félix en l'honneur de l'adoubement de son fils Cristòl, deux hommes qu'elle ne connaissait pas mais c'était l'occasion. Anthony lui avait fait lire l'invitation et elle avait sourit en y voyant le nom de Denys. Au moins lui elle le connaissait bien et puis elle avait un faible pour le Languedoc.

Appuyée sur le bord de la lice, elle suivait le premier affrontement tout en faisant tourner son alliance sur son doigt, un geste de nervosité due aux armes qui n'étaient pas émoussées. Il y avait donc risque de blessure. De toute façon, il y avait toujours risque de blessure et elle espérait bien n'avoir à poser les mains sur Anthony que pour le plaisir et pas pour le soulager d'une douleur.

Au premier passage, il n'y eu pas d'impact mais la lance de fils de leur hôte avait froler son aimé. Souffle retenue, le temps d'une seconde puis soupir de soulagement jusqu'au prochain passage. Elle murmura à haute voix un encouragement sans s'en rendre compte.

Allez mon coeur, soit fort!

Invité

Appuyé contre la lise, elle en serra le bois un peu plus fort lorsque les combats s'engagerent. Elle avait vu Cristol se battre contre son pere, discretement. Elle avait apprecié la force de ce dernier mais face a l'experience du templier...........elle retient son souffle quand l'assaut fut donner desserrant le bois quand celui ci ce conclus bien pour Lui. La jointure de ses doigts retrouverent leur couleur d'origine, mais elle resta en alerte pour le second assaut.

Allez mon coeur, soit fort!

Motarde ne pu s'empecher de chercher du regard la personne qui avait prononcé cette phrase. Ca ne pouvait etre que la femme de Wulfen dont elle avait si souvent entendu parlé mais qu'elle n'avais jamais eut l'occasion de rencontrer. Elle fit un sourire quand elle l'apercut mais deja les combats avaient repris et son coeur s'etait remis a battre plus fort.

Le coms était resté parmi les tentes. Point encore le moment de se préparer. Il passerait bien plus tard.

Il griffona plus qu'il ne rédigea une missive sur un tonnelet, alpagua un page de passage auquel il demanda gentiment de la porter au Baron de St Félix. L'inquiétude l'avait fait écrire.

Il s'approcha ensuite de la lice, regarder jouter son filleul face au roy d'armes, rien que ça...

La fougue de Cristol lors de la première passe dut déconcentrer le roy d'armes, ils se ratèrent sous les "OOoooohhh !" de la foule.

LeGueux se détourna, mauvaise concentration que de regarder les adversaires combattre avant soi, mieux valait prier en attendant.

Il se dirigea alors vers la tente où était entreposée son armure.

Alors qu'il y arrivait un autre page lui ramena la réponse du Baron. Un sourire soulagé lui vint aux lèvres. Il remercia, entra et s'agenouilla et se mit à prier.

Polstephie avait été invitée à assister à ces fameux pas d'armes.... oh pas par le Maître des lieux, mais par le Coms. Elle déambula parmi les tentes abritant les futurs participants, justement à le recherche du Comte. Elle trouva enfin une personne pour la renseigner et lui indiquer le lieu où Il comptait se préparer. Elle avait promis son soutien et ne reviendrait pas sur une telle promesse.

Le pan de toile marquant l'entrée de la tente était écarté, elle sut donc qu'elle pouvait s'y présenter sans risquer de le voir en tenue indécente, ce qui eut été fort gênant pour tous deux en plus d'être très inconvenant. Elle entra donc et le vit à genoux. Il priait. Elle ne voulut pas le déranger alors et se contenta d'attendre qu'il ait fini, un sourire sur les lèvres, ses joues se colorant de rose. Elle l'admira ainsi un instant. C'était un grand homme, à n'en point douter...

Le jeune fils du baron hésitait entre se réjouir de n'avoir pas été touché, et pester de n'avoir pas touché.

Il se replaça au bout de la lice, eut un regard furtif vers les tribunes où arrivaient peu à peu des personnalités, mais ne chercha pas à les reconnaître : il n'avait pas le temps, et surtout pas le droit de se déconcentrer.

Lançant son destrier et le talonnant de ses nouveaux éperons, il serrait bien fermement sa lance, et l'ajusta...

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Le Pas de Gauvoie - 2e pas d'armes de Saint-Félix De5

Le choc fut monumental. Les deux cavales, lancées au galop, - les deux hommes de fer, étincelant sous le soleil occitan, - les deux lances ajustées, très bien, trop bien...

Les éclats de bois, cette fois, volèrent en tous sens. Les tribunes sans doute frémirent au moment du choc. Cristòl avait avancé son bras au dernier moment pour donner de l'entrain à la lance, qui, effectivement, toucha et comme il le fallait le Duc de Montchenu. Mais il ne le vit pas : lui ressentit dans le même temps une immense douleur à l'épaule, et se sentit basculer sur le côté. Le poids de l'armure ne lui permit pas de se redresser sur sa selle, il était esclave de la pesanteur... Pesante justement fut la chute, et avec un grand fracas. La poussière lui entra dans la bouche... Il fallut un temps avant qu'il ne réalise que pour lui, désormais, tout était fini. Il ne défendrait plus le pas. Il avait tenu deux tours...

Invité

La poussiere soulevé par le pas des chevaux ne laissa pas vraiment voir tout ce qu'il se passait mais le choc avait du etre terrible. Un grand fracas se melant aux hennissement des chevaux, un bruit sourd. La poussiere s'estompa legerement, une forme au sol, Wulfen, Cristol, ses yeux chercherent mais eurent beaucoup de peine a voir, jusqu'a ce qu'enfin, elle l'apercut.

Son sang se figea dans ses veines, elle ne savais pas si elle avait le droit de franchir cette lise, mais n'ecoutant pas sa conscience, elle passa sous la poutre de bois et s'elanca vers le jeune homme a terre et viens s'agenouiller aupres de lui. Comment allait il, etait il blessé, respirait il......une centaine de question surgirent au meme moment, et son regard n'attendait que des reponses.

Cristòl aurait voulu se relever avec dignité. Mais quand il tenta de s'arracher au sol en s'appuyant sur ses deux bras, il comprit vite que cela lui serait difficile : une douleur lancinante se diffusait dans son épaule gauche. Il cracha la terre qu'il avait dans la bouche, et tourna la tête sur le côté pour mieux respirer - son souffle étant à moitié coupé pour ce qu'il était à plat ventre et avec sa pesante armure. Ce Duc, quelle enclume ! Mais Cristòl avait survécu, il n'était que tombé, et blessé, et s'en remettrait... Il était trop jeune pour mourir.

Il en douta soudain. Pourquoi de tous les présents fallut-il que ce soit elle qui se précipitât fébrile à son côté ?
Malgré la douleur, il eut un sourire, et en grimaçant, prit appui sur son bras valide pour, tout du moins, s'asseoir et cesser de respirer la terre et la poussière. Pour répondre au regard inquiet de la dame de Ruffieux, il ne trouva rien de mieux à dire que le mensonge le plus attentionné :

-« Ne vous... ne vous inquiétez pas, ma dame, je... Je vais bien. »

De sa main droite et gantée, il prit dans la terre un fragment de lance brisée, et posa son regard sur le tronçon de ladite lance qui avait chu au sol.

-« Alors, je... Je n'ai pas tout perdu... »

Et malgré la douleur, il sourit à nouveau, pour lui-même. Peut-être avait-il perdu, mais il avait brisé une lance contre le Duc de Montchenu. Le combat avait été honorable, et il avait perdu dans les règles. Seule sa fierté lui donnait un peu de regret.

[HRP : Les probas m'ont toujours fasciné... Une chance sur 36 de se faire désarçonner, et c'est au deuxième passage ^^
J'espère que LJD Wulfen aura assez de disponibilité pour prendre la place de Cristòl pour garder le Pas de Gauvoie... Lui va aller se faire soigner (par une charmante infirmière ?)
Merci en tout cas pour le RP.]

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