Le Berrichon fut stupéfait de l'accueil que lui réserva le Chancelier de France, en personne, qui ne daigna pas utile de le saluer. Elle requit allégeance... aux archives... pour le corps diplomatique ! Il en perdait son Latin.
Un sire, à première vue approbatif, se comporta de même avec une pointe d'acerbité.
Le Consul étouffa ses aigreurs, ignora sa fierté et ajouta simplement, à l'attention de son interlocutrice.
Votre Excellence, je suis surpris de constater votre rancœur dirigée vers un diplomate. Je ne pense pas être la cible de vos prétentions et vous savez comme moi que mes fonctions ne m'accordent aucun pouvoir de les délibérer. Je souhaitais seulement consulter quelques écrits et pensais pouvoir le faire en tant que ressortissant de la province concernée dans lesdites archives. Je constate avoir, malheureusement, fait fausse route.
Il s'adressa alors à la seule personne, dont les paroles se révélèrent moins inattendues, qui fit preuve de courtoisie.
Messire, je vous remercie pour votre tact et votre temps, puissiez-vous passer une bonne journée.
Puis s'éloignant de quelques pas il se retourna respectueusement.
Veuillez pardonner que mon audace vous ait offensés, il n'en fût nullement mon intention.
Se retirant alors, il bougonna en voyant le ciel grisonnant.
*Ah si j'avais su...*