lenada Archiviste
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| Sujet: Jeanraoulducable Ven 7 Déc - 2:09 | |
| Procès de Jeanraoulducable - Trahison : procès du mois de mai 1460 Coupable
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lenada Archiviste
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| Sujet: Re: Jeanraoulducable Lun 18 Fév - 23:52 | |
| Duché de Bourgogne Office de Justice Casier judiciaire de Jeanraoulducable
Procès pour Trahison
En date du mois de Mai 1460 Procès instruit le 22 septembre 1460 Verdict rendu le 22 Septembre[/size]
Nom de l'accusé: Jeanraoulducable
Procureur: Armoria de Mortain, Juge: Charlemagne de Castelmaure-Frayner
L'Accusé a été reconnu coupable
Le jugement a été rendu
Enoncé du verdict
- Citation :
- Le prévenu a été reconnu coupable de trahison.
*Le jeune juge de Bourgogne, ayant attendu le retour de retraite de l'accusé qui paraissait ce jour du 22 Septembre 1460 pour ouïr son verdict, prit place à son perchoir du Tribunal, et avisa le Dôlois.*
Sieur Jeanraoulducable, attendu que nul ne saurait pénétrer par erreur dans une mairie, ni prendre la Cour de Justice de Bourgogne pour une institution sans jugeote, attendu aussi que le témoin présenté par l'accusation vous identifie formellement de visu, attendu que nous ne saurions accepter que vos actes et intentions soient répétées par d'autres,
Moi, Charlemagne de Castelmaure-Frayner, Juge de Bourgogne, vous déclare coupable de Trahison envers le Duché de Bourgogne qui vous avait ouvert ses frontières, et vous condamne à quatre jours de prison. Considérant votre misérable mise, je vous fais grâce de toute amende, mais veux vous voir flagellé par douze fois en place publique.
*Shbam !*
Gardes ! Qu'on l'emmène.
Le prévenu a été condamné à une peine de prison de 5 jours. Acte d'accusation
- Citation :
- Madame le Juge,
Comparaît devant vous ce jour le sieur Jeanraoulducable, reconnu par l'un des défenseurs de Mâcon, le sieur Gregori, alors que le triste sire tentait de s'introduire de force dans la mairie, la nuit dernière, du 12 au 13 de Mai 1460. J'este donc sur la demande du Bourgmestre de Mâcon.
L'accusé arguera du fait que ce n'est là qu'une tentative, mais je rappelle que selon notre coutume, tentative vaut acte, et que l'acte, s'il avait abouti, aurait porté préjudice à la bonne ville de Mâcon, et au-delà, au Duché.
Je citerai également à charge Gregori, qui a permis d'arrêter le maraud.
Accusé, vous pouvez être assisté lors de votre procès par un membre du barreau de Bourgogne officiant actuellement, Mles maîtres Garwael, Angelyque, Trixolas, Gautier.de.vaisneau,Charles_dubois ou tout avocat de L'Ordre Du Dragon.
La parole est à la défense.
Rédigé et lu à haute et intelligible voix par Armoria de Mortain, Procureur légitime de Bourgogne, au nom du Duc légitime de Bourgogne, Delarmak, le 13 de Mai 1460. Première plaidoirie de la défense
- Citation :
- Jean se lissa les moustaches d'un air perplexe à l'écoute des reproches qu'on lui faisait.
Un sourire malicieux puis il prit enfin la parole.
Bien le bonjour charmantes dames.
Nul besoin de baveux pour me défendre, j'ai jeté un il à votre coutume et vais tenter de m'appuyer dessus bien mieux que vous ne le faîtes actuellement dame... procureur j'imagine ?
Que me reproche-t-on exactement ? Des faits de trahison ? Mais dame, la trahison n'est-elle pas le fait de tromper ses amis, de bafouer leur confiance ? Jamais je n'ai eu d'amis en Bourgogne, et encore moins à Mâcon, ville morte et dans laquelle l'ennui règne à chaque heure qui passe. Vous m'accusez de trahison alors même que je ne suis ni mâconnais ni bourguignon ? Mais je n'ai trahi personne, comment le pourrais-je dès lors que je ne connais personne ici bas ?
Vous me dîtes ensuite que j'ai été reconnu par le sieur Gregori ! Reconnu ? Mais jamais je n'ai croisé ce triste sire auparavant ! Je serais curieux de savoir par quel sortilège cet homme serait capable de reconnaître une personne dont il ignore tout ?
Votre honneur, ne faîtes donc pas cas des thèses douteuses de la procureur qui se permet d'aller jusqu'à penser à ma place. Comme je vous l'ai dit au préalable, j'ai jeté un il à votre coutume mais nulle part je n'y ai trouvé les propos tenus par la procureur. Nulle part je n'y ai vu stipulé que tentative vaut acte ! Comment donc un représentant de la justice peut-il asséner tant d'inepties et faire preuve d'autant d'incompétence ?
Que puis-je répondre devant pareilles accusations ? Mon sort paraît déjà scellé. Je vais tenter de vous faire part de la véritable version des faits.
Je suis un honnête forgeron dôlois parti sur les routes depuis bien trop longtemps déjà et qui n'aspire qu'à retrouver son foyer et sa ville natale. Ce faisant je suis arrivé à Mâcon, ville ennuyeuse à mourir et c'est en me promenant dans ses rues désertes que j'ai entendu du bruit, quelques sons de bottes résonnants sur le sol ainsi que de plus rares bruits de ferraille s'entrechoquant. Heureux et curieux de nature, espérant enfin avoir trouvé un peu de vie dans cette morne ville, je me suis dirigé vers la source de tout ce tintamarre. J'y ai découvert la mairie dont les portes étaient visiblement ouvertes et c'est en m'approchant d'icelles que le maraud que vous semblez désigner sous le nom de Gregori m'est tombé sous le râble, m'accusant de tous les maux !
Votre honneur, un bon père de famille accuserait-il un honnête voyageur de vouloir piller la mairie dès lors qu'il l'a trouvé sur le perron de celle-ci et que rien ni personne n'y est entré ? Si tous les citoyens agissaient de la sorte, accusant à tort et à travers, votre duché se verrait rapidement en proie à une guerre civile !
Comment ça, ? C'est déjà le cas ? A croire que les bourguignons, non content de se déchirer entre eux, cherchent des boucs émissaires parmi les premiers voyageurs qu'ils rencontrent !
Je ne peux que récuser toutes vos accusations, je suis blanc comme neige et le fait que votre mairie soit encore intact en est bien la preuve ! Quel fou irait donc tenter de piller une mairie seul ? Ai-je l'air idiot ? Vous me chagrineriez en approuvant, les charmants dames ne sont généralement pas de cet avis concernant ma personne... Réquisitoire de l'accusation
- Citation :
- Et un procès de plus pris en cours, pour trahison celui-ci.
Messire Jean, messire Jean, vous qui semblez remettre en cause la compétence du procureur instruisant votre procès, réjouissez-vous, vous voilà en face d'un tout nouveau. La chose est peu banale, j'espère que vous en serez comblé.
Vous récusez l'accusation de trahison au motif que vous n'avez pas d'amis en Bourgogne ? Je pourrais vous rétorquer qu'en tentant de pénétrer illégalement dans la mairie de Mâcon vous avez trahi la confiance implicite que vous avaient accordé le maire ainsi que les villageois en vous permettant de vous loger, de vous nourrir, de vous reposer sur leurs terres.
Et si vous n'avez jamais rencontré messire Gregori avant les faits, ne déformez pas les propos de l'ancien procureur. Messire Gregori vous a formellement reconnu lors de votre interpellation, raison pour laquelle vous êtes présent ici d'ailleurs. Son témoignage est on ne peut plus clair et précis.
Vous dîtes avoir étudié notre Coutume ? Pensez-vous dans ce cas qu'un bon père de famille tenterait de pénétrer en pleine nuit dans une mairie fermée et dûment gardée ? Mairie qui s'avère renfermer toute la trésorerie de la ville ainsi qu'un stock important de marchandises diverses et variées.
Pensez-vous que si tout un chacun se permettait de tels actes la sécurité de nos villes ne serait pas remise en question ?
Messire Gregori vous a bel et bien trouvé tentant de pénétrer dans la mairie.
En procédant ainsi vous avez mis en danger la sécurité de la ville ainsi que sa prospérité financière. En conséquence de quoi, je demanderais un verdict de culpabilité assorti d'un peine de prison de six jours et d'une amende de 100 écus. Dernière plaidoirie de la défense
- Citation :
- La personne intéressée ne s'est pas manifestée.
L'accusation a appelé Gregori à la barre
- Citation :
- Voici son témoignage :
*Le Chef-Maréchal Gregòri arriva à la barre*
Bien le bonjour votre Honneur.
Dans la nuit du 12 au 13 mai, j'effectuais ma ronde de chef-maréchal comme souvent depuis ces deux dernières années. J'étais sur le qui-vive car le Conseil Municipal avait été prévenu d'une possible tentative de révolte qui pourrait avoir lieu cette nuit-là, heureusement, en plus de la milice, il y avait quelques Mâconnais volontaires pour aider à défendre la mairie du village.
Comme je vous le disais, alors que j'effectuais une ronde, j'ai entendu des bruits venant du quartier de la mairie. J'ai alors accouru pour voir d'où provenait ce chahut lorsque je suis tombé sur l'homme ici présent devant vous entrain d'essayer de forcer la porte de la mairie de Mâcon. Il a bien tenté de s'enfuir mais ce fut vain car je réussis à l'arrêter. La milice et les défenseurs sont arrivés très rapidement pour boucler les alentours mais nous n'avons point trouvés de complices à cet homme qui semble avoir agi seul. Voilà l'histoire qui a amener le suspect devant votre tribunal.
Je vous laisse donc le soin de juger cet homme et j'espère que ce sera avec la plus grande fermeté. Merci de m'avoir écouté votre honneur.
*Le Chef-Maréchal quitta le tribunal* | |
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