Drahomir

Citation :

Duché d’Alençon
»

Procès pour « Trahison »

En date du mois de « Octobre 1460
Procès instruit le « 12 Octobre
Verdict rendu le « 21 Octobre»

Nom de l'accusé: «Drahomir»

Procureur: ”Arnault”
Juge: ”Aewenn”

Acte d’accusation

Citation :: « **Voilà une affaire qui allait le changer des infractions aux pénibles décrets municipaux : gnagnagna machin a acheté un sac de maïs sans autorisation, gnagnagna truc a revendu un morceau de viande 50 derniers trop cher... Pouvait-on imaginer plus pénible pour un magistrat ? Heureusement, les choses semblaient changer. Arnault avait traité, il y a deux jours, le dossier de deux infects brigands qu'il espérait faire rentrer plus bas que terre lors du réquisitoire. Et aujourd'hui, cela allait être grandiose ! Deux procès pour un seul conseiller. Ce second procès contre le Roumain promettait d'être palpitant !
L'Azayes s'avança dans le tribunal, prenant de plus en plus de goût à y déambuler, après y avoir travaillé assis durant plusieurs mois.**

Votre Honneur, honorable assemblée, Deus Vobiscum ! En ce jour du lendemain de la Saint-Nikolos-l'Apôtre de l'an d'Horace 1460 [10 octobre 2012], nous, Arnault d'Azayes, en notre qualité de procureur d'Alençon, sous le regard de saint Michel, archange de la justice, et de saint Latuin, saint protecteur de notre fier duché, ouvrons l'audience opposant Drahomir Vadikura au duché d'Alençon.

Sieur Drahomir va devoir répondre de faits de trahison. Il comparaît devant cette honorable cour **légère inclinaison du torse vers le magistrat assis** pour avoir démissionné du conseil ducal sans respecter les délais demandés par la coutume alençonnaise. Voici ce qu'indique ce saint et glorieux texte :

« Chaque conseiller est tenu par sa ponctualité, son investissement, la confidentialité des débats & son devoir de réserve en dehors du conseil ducal. Ils ont la permission de démissionner à condition d�en faire la demande écrite au duc au moins trois jours avant la prise d'effet sans quoi, ils s'exposeraient à des poursuites. »

Or, l'accusé a démissionné le jour même de sa lettre, sans même laisser à la duchesse le soin de lui répondre. Voici sa lettre de démission :

« Courrier envoyé le 8 octobre 1460
A Zelha, Duchesse d�Alençon.
A son conseil.
Au bon peuple d�Alençon.
Que tous sachent qu�en ce jour, c�est avec une tristesse non feinte que nous abandonnons notre poste de Conseillé ELU, et de fait, celui de procureur.
Les raisons sont nombreuses, et dans un souci de transparence, si cher au c�ur de notre duchesse, nous allons vous les détailler présentement.

Si nous avons souhaité suivre Zelha dans ses élections, c�était, à juste titre, pour que notre duché, si cher à notre c�ur, ne se voit pas privé d�une équipe à sa tête.
La chose fut faite, nous avons choisi Zelha comme régnante, la pensant apte à porter cette charge, même si comme potentiel candidat à la plus haute position du Duché il y avait également le diacre Arnault, personne au caractère plus trempé, plus affirmé, quoi qu�aux antécédents plus troubles. Quoi que non, à la base nous nous imaginions fort bien à la tête du duché, même si c�était par humour, ne connaissant pas encore vraiment Arnault et Zelha.

Force est de constater que nous nous sommes trompé. En effet, de prime abord, et tout du long du mois, nous pensions que par quelques magouilles subliminales, ce fut Arnault élut Duc, car, sans intervention de la duchesse, lui se comportait en régnant, se permettant même parfois de frôler l�indélicatesse par ses propos. Il faisait annonce en son nom pour le duché, lançait les votes, bref, se comportait en duc sans que sa Grasce n�y trouve rien à dire. Imaginez donc notre agacement, nous, homme tempétueux, qui rongions notre frein dans notre coin par soucis d�entente cordiale au sein du conseil.

Le changement fut brutal, la duchesse reprenant en main nombre de ses charges, appuyant certains sujets qui lui tenaient à c�ur pour les faire passer aux votes, enfin, elle se comportait en duchesse. Certes, elle ne se montrait pas toujours très partiale en rabrouant sans cesse notre capitaine (qui reconnaissons le honnêtement, est un chieur de première catégorie), alors qu�il était parfois plus chahuté que chahuteur, mais nous lui pardonnions, car enfin, elle devenait la duchesse qu�elle se devait d�être.

Imaginez donc notre déception en apprenant qu�elle souhaitait nous imposer conseillé extraordinaire, qui aurait à sa charge de seconder le pôle justice. Pôle justice dans lequel, hormis à la prévoté, la duchesse n�avait jamais mis les pieds, car elle, je la cite, « n�avait rien à lui reprocher ». Pôle justice qui faisait avancer débat, proposait, était moteur de débat dans ce qui le concernait, bref, pôle justice dans lequel tout roulait. Tout du moins, c�est ce que nous pensions.

En effet, maintenant, nous doutons, que la duchesse ait pu apprécier le travail de ses conseillés en leur imposant un « suppléant » , fort contesté par une partie de la population, (est-t-il nécessaire de rappeler que le conseil est censé représenter la population en son entier ?), suppléant à l�utilité plus que contesté vu que d�après la duchesse, au pôle justice, tout allait bien.
Etait-ce une manière de nous faire comprendre qu�en fait ce n�était pas le cas ? Qu�ainsi elle a plus grand contrôle sur nos travaux , qu�elle ne les surveillait pas comme elle le faisait pour les autres pôle par manque de temps ? Nous nous le demandons, vraiment, et nous arrivons à la conclusion que c�est bel et bien le cas, la duchesse prévenue de notre démission si intégration de Shynai au conseil, préféra garder ce dernier et nous voir partir, alors que tout comme elle, nous fumes un élu, et que sans nous, et sans son peuple, elle ne serait pas à sa position.

Alors oui, nous démissionnons, sans crainte, étant assuré que Mestre Shynai saura assurer notre travail avec brio. Mais nous sommes fier, et nous n�acceptons pas d�être amoindri.
Que cela soit chose dite.

Aux conseillés, courage, et merci pour la qualité de votre ouvrage, nous nous retrouverons certainement dans les méandres d�un futur conseil ducal, qui sera, alors, nous l�espérons, vraiment gérer d�une main sûre et constante.

Que le très haut Protège nos terres.
Pour l�Alençon.
�

Drahomir Vadikra,
Ancien Procureur d�Alençon,
Bourgmestre de Verneuil. »

Et voici le document officiel actant la démission de l'accusé :

« Expéditeur : Le gouvernement du Comté
Date d'envoi : 08/10/1460 - 16:27:11
Titre : Démission de Drahomir
Drahomir vient de mettre fin à ses fonctions au sein du Duché d'Alençon (Domaine Royal)

Conformément à la loi, il a été remplacé par Louvann qui prend ses fonctions aujourd'hui même. »

Par cette négligence, l'accusé fait preuve d'irrespect envers la coutume de notre duché et, au-delà, envers le duché tout entier : cette démission précipitée a empêché une organisation et une gestion optimales du conseil.

Accusé, je vous somme de rester à la disposition de la cour jusqu'à énoncé du verdict. Tout départ du duché avant celui-ci sera considéré comme fuite de justice et circonstance aggravante.
Voici un exemplaire des lois en vigueur dans notre duché : http://chateau-alencon.conceptforum.net/f136-corpus-legislatif
Vous avez le droit de faire appel à l'avocat de votre choix pour vous défendre ainsi qu'à maximum deux témoins. »

Première plaidoirie de la défense

Citation :: « *Autre farce, il avance.*

Jugez moi si vous le souhaitez. Je précise simplement que Louvann a elle demissionnée en début de mandat sans les trois jours entre deux. Et elle n'a éccopée de rien du tout. Alors pourquoi un procès pour l'un et pas pour l'autre? Justice d'intention?

Faites, mes braves, amusez vous. Vous ne pouvez rien, contre moi. »

Réquisitoire de l’accusation

Citation :: « *Cette fois-ci, Arnault ne prit aucune note. Dès que Drahomir eut fini, Arnault se leva. Jamais il n'avait entamé son réquisitoire si peu de temps après la fin de la première plaidoirie de la défense !**

Accusé, vous apprendrez que dame Louvann est actuellement entre la vie et la mort. Vous conviendrez qu'il est assez indélicat de la poursuivre dans son état, les mourants ne disposant généralement pas des capacités nécessaire à leur défense. De plus, vous savez aussi bien que moi que, jusqu'à quelques jours, le procureur, c'était vous : c'est donc à vous de me dire pourquoi vous n'avez pas entamé la procédure, même si je viens de vous donner la réponse. Seriez-vous de mauvaise foi ?

Votre Honneur, avez-vous entendu ? « Jugez-moi », a-t-il dit ! Eh bien jugeons-le, Votre Honneur ! Le sieur Drahomir ne nie aucun des faits qui lui sont reprochés : je demande donc, si l'accusé accepte le système des peines alternatives, à ce qu'il soit condamné au versement d'une amende de 25 écus par don au duché pour sa démission et à ce qu'il travaille bénévolement 2 jours à la mine pour son arrogance (qui peut s'exclamer « vous ne pouvez rien contre moi » dans la cour de justice d'Alençon sans en subir les conséquences ?). Si l'accusé refuse le principe des peines alternatives : une amende classique de 80 écus.»

Dernière plaidoirie de la défense

Citation :: « *Et à son rire sonore, puissant, de retentir dans la salle du procès. Il se lève, une nouvelle fois, et fait quelques pas vers le diacre, qu�il toise de toute sa hauteur, qu�il dédaigne.*

Ecoute bien mes paroles, petit être qui se complait dans sa médiocrité, car je ne le répéterai pas deux fois.

*Sourit, de toutes ses dents, et hausse la voix, pour que tous l�entendent.*

Oui, vous ne pouvez rien contre moi !!! Soit, vous pouvez m� envoyer vos sbires, qu� ils me prennent écus et autres fariboles. Soit, vous pouvez me mettre en prison, même si au demeurant, je ne crains pas quelques rats, mais jamais, grand dieu, jamais, vous ne pourrez quoi que ce soit contre mon intégrité. Car elle !!

*Se tourne de nouveau vers le procureur*

Car elle est, et restera intacte. Je suis fier de ce que je suis, je suis fier de ce que je resterai, et j� estime à contrario de ce pseudo diacre véreux, plus intéressé par un titre qu� il pourrait glaner que par ses ouailles, que je peux être fier de ce que je fais pour l� Alençon. En peu de temps ici, je me suis davantage illustré que toi, mon brave !

*C� est encore pour le procureur.*

Alors je me soumets volontiers au bon vouloir de cette mascarade que vous appelez justice, preuve en est, vous qui vous gargarisez d� être au plus près de la justice faite en cour d�appelle, et qui me condamnez, deux fois, pour des délits similaires, sous des chefs d� inculpations similaires, alors que la charte de bonne justice elle, dit, ceci :

Du regroupement des procès :
Lorsqu'un individu est soupçonné d' avoir commis plusieurs délits de même nature, ceux-ci doivent être groupé dans un unique procès.

Oui, vous, qui n� êtes même pas constant dans vos idées, à l� image de cette duchesse bien trop frêle pour supporter le poids de cette couronne bien trop grosse pour elle, comment pouvez vous quelque chose contre moi ?

Les choses sont dites, aucune peine alternative, aucun regret. J� ai mes opinions, mes principes, et je m� y tiendrai. N�est pas né l�imbécile qui me fera courber l� échine pour quelques grâces.
Faites votre office, Juge, j� ai à faire, ma Mairie m� attend. »

Témoin n°1 de la défense :

Citation :: « La défense a appelé Drahomir à la barre

Dernier ajout, et pas des moindres. En quel honneur suis-je jugé sous le chef d'inculpation de Trahison?

Rien dans la coutume actuelle n'indique que je dois être jugé sous ce chef d'inculpation là.
Le code pénal est supprimé, soit, navrant, il aurait pu jouer en votre faveur sur ce point.
Mais là, pour ce qui est des différents délits et crimes, rien, véritable vide juridique. C'est pourquoi d'ailleurs, souvenez vous en, le code Languedocien, inspiré de la coutume, que je vous ai montré, lui, présente les différents chef, et pourquoi l'on peut êtres accusés de cela.
Même le torchon écrit par De Firenze que vous nous avez proposé au conseil, met en avant les différents crimes et délits.

La, nous ne nous appuyons plus sur la coutume, mais bel et bien sur un despotisme pur et dur.

Supprimer le code pénal, c'est bien, encore aurait-il fallut terminer le travail et proposer autre chose, en soit, basé sur la coutume.

Le fait que vous fassiez n'importe quoi, me chagrine beaucoup, Azaye. »

Témoin n°2 de la défense :

Citation :: « Témoin n°2 de la défense »

Témoin n°1 de l’accusation :

Citation :: « Témoin n°1 de l’accusation »

Témoin n°2 de l’accusation :

Citation :: « Témoin n°2 de l’accusation »

Verdict

Citation :: «Le prévenu a été reconnu coupable de trahison.

Elle allait déclarer la sentence avec plaisir, après les insultes de l'accusé envers la Justice. *

"Jugez moi" vous dites, eh bien je vous jugerai. Ne croyez pas que la justice ne peut rien contre vous, messire Vadikra. Vous n'avez peut-être aucun regret mais votre acte a porté préjudice au fonctionnement de notre conseil Ducal, pour ceci vous serez puni, et croyez moi, cette punition sera appliquée.

Je vous déclare coupable en ce jour du 21 Octobre 1460 d'avoir perturbé le fonctionnement du conseil Ducal, et donc de trahison.

Pour ceci vous payerez 80 écus d'amende.

* Sur ce, elle frappa de son marteau. *
»

Peine

Citation :: « Le prévenu a été condamné à une amende de 80 écus.»