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 Camille.

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Linoa
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MessageSujet: Camille.   Camille. EmptyMar 14 Fév - 19:14

Procès de Camille.

  • Haute Trahison : Procès du mois de Janvier 1460 Arrow Coupable
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Linoa
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MessageSujet: Re: Camille.   Camille. EmptyMar 14 Fév - 19:18

Camille. Blason10
    Duché de Touraine

    Procès pour Haute Trahison

    En date du mois de Janvier 1460

    Procès instruit le 23 Janvier 1460
    Verdict rendu le 8 Février 1460


    Nom de l'accusé: Camille.

    Procureur: Spm
    Juge: Tayabrina.reudi


Acte d’accusation
Citation :
En ce jour du 23 janvier 1460, moi Spm procureur de Touraine porte à la connaissance de la justice ducale une affaire de haute trahison contre dame Camille d'Anclair Mariemont.

Permettez tout d'abord que je rappelle à chacun ici présent les principaux événements : lors du conflit armé opposant l'an passé la Couronne de France et ses alliés, dont la Touraine, à l'alliance conduite par le Ponant, cinq armées ennemies venues d'Anjou sont venues mi octobre 1459 mettre le siège devant notre capitale.

A partir de ce jour, et trois semaines durant, les quelques 150 soldats de ces cinq armées ont mené des assauts répétés contre la ville, repoussés sans relâche autant par les deux armées défendant la ville - l'armée Semper Fi commandée par dame Tayabrina Reudi, dame de Salières et de Villandry, ainsi que l'armée Memento Mori dirigée par le seigneur Namaycush Salmo Salar, vicomte d'Aubusson - que par la défense civile composée de la milice municipale et de la maréchaussée.

Or, dans la nuit du 4 au 5 novembre 1459, alors que les défenseurs de Tours se préparaient comme chaque soir à repousser un énième assaut, il nous est apparu, suite à enquête ultérieure, que des instructions ordonnèrent aux maréchaux et miliciens de ne plus s'opposer à l'ennemi. De ce fait, amputée d'une grande partie de ses effectifs, les forces armées défendant Tours ne purent contenir l'assaut ponantais et les deux armées défendant Tours - qui furent les seules à ne pas recevoir les susdites instructions et engagèrent donc le combat - furent sévèrement amoindries et dispersées.

La suite des événements est connue de tous : occupation de la ville, renversement du conseil ducal, avec une volonté manifeste de l'occupant de piller et détruire la Touraine.

Aussi, quand les premiers rapports de la maréchaussée ne remontèrent aucune trace de combat, il fut immédiatement ordonné par Monseigneur Llyr di Maggio d'Astralgan, Duc de Touraine, une enquête approfondie pour comprendre les événements de la nuit avec le plus grand détail.
Cette enquête, diligemment menée par dame Solange_Curnonsky, vicomtesse de Saint-Jean-Froidmentel, Prévôt de Touraine, confirma qu'aucun chef maréchal ou maréchal n'avait engagé de combat cette nuit-là contre les armées du Ponant pour défendre Tours. Je tiens à la disposition du tribunal le dossier constitué par notre Prévôt qui contient les témoignages des dix sept chefs maréchaux et maréchaux, à savoir les dames et sieurs qui suivent : Hogan, Rodrigue, Grinch, Willow007, Harpagon, Blacknemesis, Grossmama, Gurvan, Kaahbiss, Tidusfang, Boudicca, Thequeen1, Elyra, Aragorndauxerre, Kassiopee, Suzan et Jason.

Tous l'ont confirmé : point de combat. Tous donc, sauf... dame Camille d'Anclair Mariemont, dix huitième membre de la maréchaussée cette nuit-là, menant un groupe composée d'elle-même et de deux maréchaux : car si ses deux acolytes ont certifié n'avoir pas combattu, dame Camille d'Anclair Mariemont présenta un rapport dans lequel elle affirmait s'être battue et avoir légèrement blessé une assaillante. Mais il ne fallut guère de temps ni de science pour rapidement réaliser que ce rapport n'était qu'un faux. En effet, comme le Prévôt de Touraine le constata, dame Camille d'Anclair Mariemont prétendait dans son rapport avoir attaqué les armées du Ponant alors que tout le monde sait bien que les défenseurs de Tours, comme leur nom l'indique si bien, "étaient attaqués" chaque nuit par l'assaillant. Devant l'incohérence dudit rapport, nul doute dès lors qu'il avait été falsifié. Bien évidemment, je tiens à disposition du tribunal, si vous le désirez, ce rapport falsifié que m'a également remis la Prévôté de Touraine.

Dès lors que la falsification du susdit rapport était avérée et confirmée par la Prévôté de Touraine, la situation était très claire : la totalité des forces de la maréchaussée - soit 18 personnes - était indemne au sortir de cette nuit et n'avait pas combattu. Comment cela était-il possible ? au regard des effectifs concernés, évoquer le "hasard" n'avait pas de sens. C'est pourquoi la seule conclusion possible était que la défense civile de Tours avait été manipulée ce soir-là par des ordres contraires l'amenant à ne pas s'opposer à l'ennemi.

Ces ordres, ils ne pouvaient venir que d'un lieu : la mairie de Tours, puisqu'elle seule a la responsabilité d'ordonner à la défense civile (maréchaussée, milice et autres volontaires) de tenir ouvertes ou fermées les portes de la ville à des armées. Et donc d'une seule personne : son occupante, la maire, dame Camille d'Anclair Mariemont.
L'enquête dirigée par notre prévôté concluait donc à la culpabilité de la maire de Tours ; ce qui, au regard de l'extrême gravité des faits et des conséquences pour Tours, la Touraine et la Couronne de France, constituait sans équivoque possible un acte de haute trahison.

A ceci s'ajouta une seconde enquête, demandée par Sa Majesté Nebisa de Malemort et conduite par la Grande Prévôté de France. Laquelle enquête rendit le 2 décembre 1459 un rapport dont les conclusions corroborent celles établies par la Prévôté de Touraine, à savoir que, je cite :
- Dame Camille d'Anclair Mariemont a reconnu avoir contrevenu aux ordres ducaux,
- Si la décision qu'elle pris n'est pas clairement stipulée comme étant de ne plus défendre Tours face aux armées du Ponant, cela ne peut être que la seule déduction possible.
Le rapport d'enquête et ses conclusions sont signées de Sa Seigneurie Melior de Lioure, duchesse de Castelmoron d'Albret et Pair de France et sont consultables dans l'antichambre du Louvre, dans les registres de la Grande Prévôté de France.

Au regard de tous ces éléments, témoignages et preuves qui m'ont été remis, moi Spm, procureur de Touraine, appelle en ce jour ladite dame Camille d'Anclair Mariemont à comparaître devant le tribunal de Touraine pour répondre de cette haute trahison.
Une haute trahison envers sa ville, Tours, dont elle a permis l'invasion et la mise sous coupe réglée par l'occupant.
Une haute trahison envers son Duché, la Touraine, dont les institutions furent mises en pièces, pillées, détournées par l'occupant - rappelez-vous l'usage abusif de ce tribunal pour accuser iniquement et de manière démesurée Tourangelles et Tourangeaux dont le seul crime était d'avoir été fidèles à leur Duché et à leur Reyne - provoquant des dommages considérables dans toute la Touraine, puis après la reprise de Tours des efforts élevés de chacun pour redresser les susdites institutions.
Une haute trahison, enfin, envers le Royaume de France, puisque par ces actes, l'un des fidèles vassaux de la Couronne fut durablement affaibli. Trahison d'autant plus honteuse que dame Camille d'Anclair Mariemont disposait de hautes fonctions que lui avait confiées notre Reyne.

Cette haute trahison, au regard de la charte législative en vigueur en Touraine, est un crime infâme comme le stipule l'article 5 du chapitre 2 dit "Des peines responsables" de ladite charte. Lequel article définissant les crimes infâmes comme suit, je cite :

"Les crimes infâmes, actes ayant entrainés la mort et/ou impliquant des enfants et/ou entrainant la déstabilisation d'une ou plusieurs institutions ducales et/ou concernant des pratiques de sorcellerie, sont sanctionnés d'une Peine d'Inexcusable. Elle se constitue en l'exil ou l'exécution."

Je vous remercie pour votre attention et laisse maintenant la parole à la défense.

Première plaidoirie de la défense
Citation :
*Camille écouta avec soin l'acte d'accusation du procureur. Elle avait auprès d'elle nombres de rapports, des missives, et des retranscriptions diverses au cas où le juge désirerait que ses déclarations soient assorties de preuves. Quand le procureur eut fini de parler, elle se leva calmement et prit la parole quand on lui octroya.*

Membres de cette cour, mes salutations,

Nous venons d'entendre les éléments présentés par l'accusation qui a pris le parti d'user d'une présentation chronologique des faits qui nous ont amenés à notre présence aujourd'hui en ce tribunal. A des fins de clarté et de transparence sur tous les faits de cette affaire, j'emploierai donc le même procédé.

Permettez moi cependant de remonter aux débuts du conflit. La guerre précédemment nommée par le procureur n'était pas aux origines une guerre France - Ponant mais bien une guerre privée lancée par une partie de la noblesse de la Touraine et leurs alliés contre le Berry le vingt-septième jour du mois de juin de l�an de grâce 1459.

Le Berry ayant en effet élu Georges le Poilu, la reine Béatrice 1ere le déclare félon, lui demandant de quitter le trône ducal. Georges le poilu étant soutenu par les Berrichons, il continue de diriger le duché. Fin juin, la Touraine entre en guerre contre le Berry et attaque Bourges, pour faire respecter selon ses dires la volonté royale. Cependant, la reine Béatrice n'a jamais donné l'ordre d'attaquer le Berry. Ce dernier fait alors appel à ses alliés pour se défendre: l'alliance du Ponant. Début juillet, le Bourbonnais - Auvergne s'engage dans la guerre aux côtés de la Touraine contre le Berry. Elle est très vite rejointe par la Bourgogne. Les mines berrichonnes sont prises par les troupes ennemies qui campent sous les murs de Bourges.


A la mort de la Reine Béatrice 1ere, la régente Icie prend en main les destinées du Royaume. Le 7 juillet, la Régente de France ordonne que Georges le Poilu quitte le trône ducal, et que les armées de Touraine, de Bourbonnais-Auvergne et de Bourgogne n'entreprennent aucun assaut. Le duc de Bourbonnais - Auvergne lui répond qu'il s'agit là d'une guerre privée entre vassaux, et que la couronne n'a pas à s'en mêler. Preuve est faite que le respect de la volonté de la couronne était un prétexte pour mener une guerre de conquête.

Le 12 juillet les armées Ponantaises entrent en Touraine et assiègent Chinon. Deux armées tourangelles qui assiégeaient Bourges reviennent en Touraine pour défendre leur duché, le reste des armées continuant à combattre Bourges. Le 16 juillet les troupes Ponantaises se retirent à Saumur, ville voisine de Chinon, mais dans le duché d'Anjou. Le 22 juillet les troupes Tourangelles pénètrent en Anjou, sur le n�ud entre Saumur et Chinon, et revendiquent son annexion pour la Touraine. Le 23 juillet, le Berry a un nouveau duc: Alleaume remplace Georges le Poilu. Le Duc Alleaume a l'aval de la couronne de France, et la guerre pourrait s'arrêter s'il ne s'agissait que de destituer Georges le poilu. Mais elle continue....Contre l'avis de la régente Icie.

Et c'est cette escalade qui n'a plus rien à voir avec les causes avancées à l'origine qui sont les causes de l'embrasement d'une grande partie de la France. Cette guerre a été lancée malgré les demandes de la Couronne de France de ne pas user d'une déclaration de félonie pour déclencher un conflit entre provinces comme le témoignent les déclarations des 7ème et 9ème jour du 7ème mois de l'an de Grâce 1459 du Grand Maitre de France.

Un premier point reste cependant à souligner. C'est que les armées tourangelles sont revenues de leur attaque en Berry pour défendre Chinon, ce qui ne fut jamais le cas pour Tours mais je reviendrait là dessus ultérieurement. C'est donc initialement à cause d'une guerre privée, lancée par la Touraine que le revers de la fortune et la stratégie militaire employée nous a menée à la situation de siège d'octobre 1459.

Je ne reviendrai pas sur le fait que durant 3 longues semaines, la ville que je dirigeais alors a repoussé les assauts des armées. Cela fut bien malheureusement aux détriments des populations locales. Car si le conseil ducal et le duc ont préparés cette guerre au sein de leurs conciliabules, les maires eux n'ont jamais été informé en avance de la situation qui allait avoir lieu. Bien au contraire, au lieu de demander d'inciter à la production de vivres et d'armement pour soutenir l'effort d'une guerre programmée à l'avance, le CAC de l'époque Dame Gatimasse a poussé les mairies, parfois en menaçant de ne plus fournir de bois et de fer à lancer leur économie dans le commerce de luxe. C'est donc ainsi, qu'à l'orée d'une guerre dont ils ne se doutaient pas les maires ont parfois investis de nombreux fonds dans des biens onéreux et sans utilité. Tours ainsi, au lieu de pouvoir engranger du pain et du maïs ou de pouvoir armer sa maréchaussée et sa milice, s'est retrouvé avec un stock de 25 tonneaux pour fournir les viticulteurs de la province... C'est donc sans réserve et avec des fonds bloqués par les exigences commerciales du Duché que Tours a du entamer ce siège. Malgré cette situation, le duché a continué à réclamer de la viande pour les soldats et du maïs pour les animaux de la ferme ducale sans réaliser qu'ils ponctionnaient les réserves d'une ville meurtrie où le nom de morts par jour augmentaient régulièrement. Cependant, durant toute cette période, j'ai toujours travaillé avec ardeur à la défense de la ville, comme pourront en témoigner si la cour les demandent de nombreux courriers échangés avec le Duc et le capitaine des armées. Eux même ont reconnu dans ces courriers mon investissement au secours et à l'organisation des défenses de la ville.

Durant cette même période, j'ai pris en charge les stocks de l'ordre royal des Licornes, et longuement travaillé à aider ce dernier à leur approvisionnement. Un témoignage écrit que je peux également vous remettre de la part de Dame Bess Saincte Merveille Rouben pourra vous confirmer cet état de fait, ainsi que de mon alerte immédiate de tentative de corruptions de la part du Duc de Bretagne m'offrant titres et charges si j'acceptais de leur livrer Tours. J'en ai immédiatement alerté également le Connétable avec qui j'étais en contact permanent pour la défense de Tours. Étonnement, et malgré les diffamations dont je fais l'objet depuis des semaines malgré la présomption d'innocence, je ne suis point allée me réfugier en Bretagne recevoir ces titres et charges que j'ai clairement refusé.

Nous sommes donc entrés dans une période de siège avec le Ponant à nos portes. En tant que maire, j'ai travaillé avec acharnement à alimenter les turons mais sans la volonté des propres turons et des autres maires, la situation aurait été dramatique. Le conseil a privilégié les troupes, voire même réservé le maïs pour alimenter les cochons du duché dans le but de produire de la viande pour les soldats. Les habitants eux ont du se rationner, des dizaines d'habitants sont partis en retraites, d'autres ont carrément jonchés les rues de leurs cadavres et les rations négociés avec les autres maires se sont vues ponctionnées en partie par le duché.

C'est dans cette configuration qu'après la nuit du 3 novembre où les troupes en ville ont repoussé avec difficultés les armées ponantaises, que nous nous sommes retrouvés à cinq contre un pour défendre la ville. Nous refusons de cautionner les dires d'avoir ouvert portes à l'assaillant pour aider le Ponant. Personne, ne nous donnait deux jours, nous avons tenu trois semaines. Parce que nous n'avons pu tenir davantage, il a fallu un responsable. Pour cela l'accusation s'appuie sur mon rapport d'évènement, prétextant que parce que j'aurais attaqué l'ennemi de ma propre initiative, cela ferait de moi un traitre? L'accusation n'a t'elle pas simplement songé que de par mon statut de maire de la Ville, j'ai pu être fichée dans les listes noires de l'ennemi? Que par là même comme cela arrive souvent et nombres de jurisprudences pouvant le démontrer, les rapports d'assauts place le listés comme assaillant à la place de l'armée? Non, il fallait un coupable absolument pour faire oublier que le gros de l'armée de Touraine, en 3 semaines de siège n'avait pas une fois reçu l'ordre, comme pour le cas de Chinon, de venir défendre la capitale de sa province, le château où se tenait le pouvoir. Il fallait un coupable pour mettre sous silence une erreur stratégique énorme et le sacrifice de la population d'une ville entière à une guerre déclenchée par ses propres dirigeants.

Le procureur m'accuse d'avoir ordonné à la Maréchaussée de ne pas défendre et d'ouvrir les portes. Non seulement, un seul des maréchaux peut il venir apporter la preuve d'avoir reçu un tel ordre direct de ma part. Mais enfin, depuis quand la mairie et non la Prévôté commande t'elle à la maréchaussée? Je n'avais aucun pouvoir en tant que maire sur ces hommes. C'est le prévôt qui est en charge du contrôle des maréchaux ce qui montre bien que les allégations de la procure quand à ces ordres passés est sans fondement.

Le procureur souligne également que ""il nous est apparu, suite à enquête ultérieure, que des instructions ordonnèrent aux maréchaux et miliciens de ne plus s'opposer à l'ennemi. De ce fait, amputée d'une grande partie de ses effectifs, les forces armées défendant Tours ne purent contenir l'assaut ponantais". De par ces dires, le procureur illustre que les maréchaux et miliciens étaient au nombre d'après son propre décompte de dix huit maréchaux plus les quatre miliciens mis en place à ma demande. Or le procureur est clair là dessus, ces vingt deux personnes étaient une grande partie de l'effectif. Ce qui appuie ici le décalage très important des forces entre les deux opposants. D'autant qu'environ les deux tiers des personnes précisés étaient de jeunes turons pour la plupart sans même une arme et un bouclier pour se battre.


Par contre, la procure passe sous silence les effectifs des deux armées présentes au moment de l'assaut et qui aux vues des hommes tombés durant les batailles et des recrutements effectués ne comptaient tout au plus qu'une dizaine de soldats sur les deux armées environ. C'est cette armée, ainsi que la maréchaussée dirigée par la prévôté et non la mairie qui ont du lutter contre la centaine de ponantais qui ont pris la ville d'assaut. La procure dira de nouveau que les maréchaux n'ont pas combattus. Peut être vu leur faible nombre pour l'entièreté de la ville n'ont ils pas été placés à des lieux stratégiques. Durant les combats précédents, la situation de voir nombre de maréchaux ne pas participer aux combats malgré leur affectation ce sont déjà présentés. Les mêmes maréchaux que le procureur citent pourront en témoigner vu que des discussions ont eu lieu à ce sujet.

Par contre, oui, j'ai bien reçu consigne de prévenir la milice de laisser une armée ennemie pénétrer les remparts afin que l'armée les mettent en embuscade. Sauf que cet ordre m'a été donné par le Duc lui même soutenu par son capitaine Fingolfin. Erreur stratégique? Cette armée contenait elle finalement le gros des troupes ponantaises? Nous ne pouvons guère le savoir, mais le résultat est là. Cette armée infiltrée sous les ordres du Duc a fondu dans les rues de Tours avec l'effet qu'on connait à cette nuit. Si le juge désire lire les courriers, ils sont à sa disposition, les lois m'interdisant de le produire publiquement.

La suite des événements est à mon avis partiellement connue de tous. Il est étrangement passé sous silence le fait qu'après la prise de la ville et alors que les occupants n'avaient pas encore pris le château, j'ai posé publiquement ultimatum au général d'occupation pour qu'il évite les menaces envers la population turonne. Aux menaces de représailles j'ai avancé celles de révoltes à répétition des turons et proposé un état de dialogue pour éviter que la ville et la province ne subissent ce qui a été depuis rapporté de Bourges. A ce geste de discussion afin de préserver la population, je me suis vue accusée de haute trahison et sommée de refuser toute discussion qui pourrait limiter les représailles envers la population.

A la suite de cela je me suis également vue accusée d'avoir livré les caisses de la ville aux ponantais par le Duc Zebracolor. Or, lui comme le conseil ducal savait pertinemment que tout l'inventaire de Tours avait été mis à l'abri chez l'habitant peu avant l'assaut fatidique, personne ne pensant que nous ne passerions une nouvelle fois la nuit, ce qui s'est vu avéré exact. Le Duc a fini par reconnaitre dans une déclaration l'état de fait mais a laissé affiché durant plus d'une semaine à la mairie ces diffamations mensongères et la procure a refusé pour autant de prendre la plainte pour ce crime. Tout comme les Ducs Zebracolor et Llyr usent des moyens de communication fournis par leurs charges pour infléchir par leurs dires sur les élections ce qui s'avère illégal.

Ainsi depuis de longs mois, je me vois la cible d'accusations et de diffamations qui m'ont poussées à demander la levée de mon immunité diplomatique pour que toute la lumière sur ces évènements soient en effet faite, mais pas seulement celle qui sert le pouvoir en place, mais bien une lumière entière et sans concession qui aura à faire prendre sa part de responsabilité à chacun des protagonistes de cette affaire.

J'ai pu notamment faire les frais du manque total de présomption d'innocence avec les dernières élections sur Tours. Élue à plus de 60% lors d'une élection qui comptait 4 candidats, la voix de la population de Tours m'a porté clairement un message de confiance en tant que maire. Cependant, réfutant le fait qu'aucun procès n'avait prouvé ma culpabilité, le conseil ducal en place de par l'armée même dirigée par le Duc Llyr a repris la ville par le fer pour imposer ses soupçons de culpabilité en toute illégalité.

En l'absence de toute preuve tangible et irréfutable autre qu'un faisceau de présomptions biaisé par le fait qu'il est apporté par des personnes parties prenantes dans cette affaire et de l'environnement politico - militaire de la situation, sachant que même la Grand Prévôté n'a pu apporter une seule preuve réelle de ce qui m'est reproché en dehors d'une supposition, je plaide l'innocence de toute aide offerte aux ponantais dans le cadre de l'assaut mené lors de la chute de Tours. Mais je tiens également à mettre en exergue l'ambiance délétère des diffamations, pantalonnades et vendetta qui coure en Touraine envers ma famille et moi même sinon avec l'appui du duché du moins avec sa tacite mansuétude.

Réquisitoire de l’accusation
Citation :
Dame Camille d'Anclair,

Quel beau récit que vous nous faites là ! Telle une héroïne dans une épopée, vous défendiez seule les remparts de Tours au péril de votre vie repoussant trois semaines durant à la force du coude les armées ennemies menant siège devant la Cité. Mieux encore, vous combattiez seule pendant que la noblesse lâche et vile se cachait dans les forêts berrichonnes pour fuir le combat. Pire, le Duc lui-même, à demi fou et sénile, donnait des ordres et des contre-ordres conduisant à la déroute totale et à la famine dans les murs de la Cité.
J'oserai dire que vous étiez une nouvelle Jeanne D'Arc offrant votre vie, non seulement pour le salut de la Touraine, ni uniquement pour celui de la France mais bien pour l'humanité toute entière et pour la foi ! Par la suite, abandonnée de tous vous fûtes traduite en justice devant nous. Je vais d'ailleurs vous conter la fin de l'histoire que vous écrirez bientôt : l'ignoble juge, tel est un nouvel évêque Cochon, chercha à vous brûler pour servir ses maîtres étrangers mais vous, martyre parmi les martyrs, plus habile encore que la pucelle d'Orléans, vous parvîntes à vous en sortir.

Quel beau conte, nous y avons une séparation claire des protagonistes entre les bons et les méchants, les courageux et les lâches, les gens d'honneur et ceux qui n'en ont pas.
Malheureusement, l'espace de ce tribunal n'est pas un feu de camp où l'on conte des histoires mais un lieu où s'établit la justice laquelle se base sur des faits.
L'objet de ce procès est de vous confronter à des faits indéniables, eux-mêmes établis par une enquête neutre de la Grande Prévôté sous l'impulsion de Sa Majesté. Et de vous accorder un droit légitime de vous défendre et de vous expliquer afin que chacun puisse comprendre pourquoi vous avez ouvert les portes de Tours car, comme vous l'assumiez vous-même, vous les avez ouvertes.

Faits assumés puisque devant la Grande Prévôté de France face à laquelle vous avez conclu votre discours avec la phrase suivante qui sonne comme un aveu : "J'ai donc pris en mon âme et conscience la seule solution qui en ne changeant aucunement l'issue du combat a préservé le plus de vies."
D'où d'ailleurs le rapport final de ladite Grande Prévôté concluant que la décision que vous avez prise de ne plus faire défendre Tours face aux armées du Ponant est la seule déduction possible.

Nous soulignons également que ces conclusions ne sont pas le fruit de vos ennemis politiques car vous étiez en odeur de sainteté dans les institutions royales ; vous avez bien témoigné de la sorte devant la Grande Prévôté, il ne peut pas s'agir d'un faux ourdi par ceux qui veulent la perte de « s�ur Camille ».

A ce titre, il est amusant de vous voir, grande religieuse que vous êtes, en pleine situation de relaps car vos dénégations devant ce tribunal en sont assurément et si vous étiez devant un tribunal religieux, il s'agirait d'un motif pouvant vous conduire au bûcher. Enfin, même si vous niez les faits, chacun devra se faire juge en son âme et conscience en fonction des preuves dont nous disposons à savoir vos aveux, et du faisceau d'indices que nous a fourni notre prime enquête, celle de Touraine. Cette enquête révèle que tous les maréchaux de Tours n'ont pas combattu le soir de l'affrontement hormis vous, dame Camille d'Anclair, qui nous fournissez un rapport idéalisé vous montrant seule chargeant les troupes ponantaises au pied des murs et ralentissant de ce fait la déferlante d'ennemis. Seulement, ce rapport est inévitablement un faux comme nous l'avons démontré car il ne peut en rien correspondre à des faits réels : on vous imagine mal sortir de l'enceinte protectrice des remparts, blesser un ennemi puis revenir le plus tranquillement du monde dans la ville pendant que vos maréchaux se tournent les pouces.

Oui, je dis bien vos maréchaux car, comme vous le savez, la guerre dans les royaumes obéit à une discipline parfaite : tout soldat choisissant de suivre son chef lui obéit aveuglément, peu importent ses actes, et tout maréchal ou milicien engagé pour défendre une ville obéit au maire qui désigne les armées amies et les armées ennemies. Il aurait été parfaitement possible que, par un acte de sorcellerie, nos ennemis puissent ouvrir les portes et paralyser d'un seul coup tout ou partie de la maréchaussée mais, dans ce cas, pourquoi auriez-vous produit un faux rapport ? Voici le dilemme que nous avons posé et nous y avons vu la raison toute tracée : votre trahison et l'élaboration d'une supercherie pour la maquiller. Ce faisceau d'indices est déjà bien suffisant pour vous accuser de haute trahison mais, Dame Camille, c'est vous qui nous avez offert le Graal en signant des aveux dans vos échanges avec la Grande Prévôté de France.

Votre comportement devant cette Cour est d'ailleurs saisissant car vous cherchez tout au long de votre argumentaire à vous justifier d'un crime pour finalement nous affirmer ne pas en avoir commis. Mieux encore, vous brouillez les pistes en nous parlant d'une obscure affaire de stratégie ducale qui vous aurait fait ouvrir les portes mais, encore une fois, vous niez l'avoir fait... Tout cela n'a aucun sens. Votre stratégie de défense est incompréhensible car vous cherchez à jouer sur tous les tableaux : le déni - « je n'ai pas ouvert les portes » -, la justification - « même si je n'ai pas ouvert les portes, j'aurais pu légitimement le faire car il y avait la famine, c'était perdu d'avance etc. » - et pour finir l'obscure théorie du complot « Le Duc m'a demandé d'ouvrir les portes mais je ne l'ai pas fait ».

Je vous avoue ne voir que deux possibilités à cette étrange défense : la première selon laquelle le diable vous habite et vous ne contrôlez plus votre corps ni votre langue ce qui vous fait ouvrir les portes à l'insu de votre volonté et dire n'importe quoi devant cette Cour, la seconde est que vous cherchez à nous embobiner comme un escroc de bas étage.

Pour en revenir à la fin de votre défense et sur vos récriminations quant à la stratégie ducale, elles ne sont pas l'objet de ce procès sauf si ces informations sont en lien avec l'acte dont vous êtes accusée à savoir avoir ouvert les portes de Tours et je vous invite à en discuter en taverne, en gargote ou je ne sais où mais sûrement pas dans ce tribunal qui n'a pas pour vocation de défendre un pouvoir particulier ou de servir de tribune politique.

Ceci étant dit, je me tourne maintenant vers vous Madame le Juge.

Comme vous avez pu le constater lors de ma discussion avec dame Camille d'Anclair à propos de sa première plaidoirie, celle-ci persiste dans le mensonge ou bien s'enfonce dans la folie.

Comme en témoigne les preuves que je vous ai apportées, à savoir les aveux et la démonstration, dame Camille d'Anclair a bien ouvert les portes de Tours à nos ennemis. Si celle-ci n'a pas obéi à l'ordre d'un supérieur hiérarchique habilité à prendre ce genre de décisions, obligatoirement notre Duc, elle est forcément coupable de haute trahison vu ses fonctions du moment à savoir maire de Tours. Si celle-ci argue l'avoir fait pour des raisons humanitaires dans son témoignage devant la Grande Prévôté de France, je ne peux qu'affirmer qu'il s'agit ou bien d'une imposture ou bien de stupidité car il était certain que l'occupation ponantaise sur la Touraine serait sans pitié et qu'elle a entraîné à la fois une dissolution de notre souveraineté politique, un effondrement des finances et des institutions ducales et qu'elle a indubitablement induit des souffrances bien pires pour notre population qu'une situation de siège.

Cet acte abominable est une première dans l'histoire tourangelle car jamais une personne si haut placée et disposant de pareille responsabilité n'avait trahi son Duché. Pire encore, dame Camille d'Anclair profitait au moment des faits d'un pardon et d'une protection ducale qui lui avait permis de reprendre une vie politique à Tours. On pourrait avancer, pour expliquer les faits, une volonté de trahison à l'égard des nobles comme du peuple tourangeau car les premiers l'ont évincée et les seconds n'ont pas eu l'air de la regretter. Quant à la trahison personnelle dont fut victime le Duc Llyr, il s'agit ni plus ni moins du comportement du chien qui mord la main de son maître simplement pour se libérer de la dette qu'il a à son égard.

Vu le peu de regrets dont témoigne l'accusée et son acte manifeste de relaps devant cette Cour, je ne pense pas qu'il faille avoir la moindre pitié et le moindre doute sur la culpabilité de l'accusée. Aussi au regard du crime infâme qu'est cette haute trahison envers Tours, la Touraine et le Royaume, crime d'une telle gravité qu'il est difficile d'en imaginer de plus grave, je Spm, procureur de Touraine, demande donc devant cette Cour que la peine le sanctionnant soit de la même et exceptionnelle gravité, à savoir : la mort.

Dernière plaidoirie de la défense
Citation :
*Camille écoutait avec soin le réquisitoire de l'accusation, un peu étonnée d'y trouver visiblement plus la patte d'un discours de Senctus que du procureur en place. Mais ceci n'était que détail. Se concentrant et ne semblant nullement touchée par le ton condescendant pris par l'accusation, elle prit diverses notes avant d'attendre la fin de l'intervention de Spm. Elle fouilla alors dans ses différents documents, en prie quelques uns en main et s'avança vers la barre, l'air calme et concentré.*

Votre honneur,

nous venons d'écouter le réquisitoire de l'accusation qui semble oublier des détails d'importance dans sa déclaration.

Tout d'abord, oui, je présente MES actions durant cette guerre car, ne déplaise à l'accusation, c'est ma personne et ses actes qui sont aujourd'hui jugés devant ce tribunal. Il est donc normal que j'y détaille mes actes de l'époque et non ceux d'autres comme vous même qui pourtant avez mené la seule armée tourangelle qui a participé à la défense des lieux et a vu ses effectifs s'effondrer durant les semaines d'occupation. Que je sache, vous n'êtes pas actuellement sur le ban des accusés à y défendre votre vie aux vues de la demande de peine de l'accusation.

En second lieu, le procureur avance des faits inexacts voire des allégations mensongères. Je n'ai jamais avoué avoir ouvert les portes de Tours pour aider le Ponant à prendre la ville et l'ai même réfuté devant la Grande Prévôté. Mes seuls termes ont été d'avoir agi ce jour là en mon âme et conscience. L'interprétation de ces termes restent de la spéculation sur les faits et en aucune manière une preuve ou un aveu d'avoir prété main forte au Ponant. Le procureur n'a de ce fait apporté aucune preuve d'un quelconque aveu de ma part en ce sens, tout comme la Grand Prévôté n'a pu le faire et n'a donc pu que SPECULER sur le sens de mes paroles, ce qui ne reste en ce cas que des présomptions qui par le fait de la loi qui statue en faveur de la présomption d'innocence de par les lois royales ne permet en aucun cas de valider les suppositions de l'accusation.

En troisième lieu, le procureur se permet de juger sur mon comportement religieux et d'appuyer une partie de son réquisitoire sur ce point. Or, appuyé par le geste du Duc qui a brisé les accords entre l'EA et la Touraine en réfutant le concordat, le temporel n'a en aucun cas le droit de juger de mon comportement religieux ce qu'il fait à plusieurs reprises en utilisant le terme de "relaps" qui est juridiquement employé sous son sens que voici : "Relaps est le terme par lequel l'autorité religieuse désigne un adepte retombé dans ce qu'elle considère comme une hérésie après qu'il y a solennellement renoncé." Il s'agit donc ici non seulement d'une ingérence dans le pouvoir religieux mais également une diffamation pure et simple de la part de l'accusation qui après avoir prétendu avoir des aveux de ma part, énonce maintenant à plusieurs reprises que j'ai pu à un moment faire preuve d'une hérésie reconnue par l'autorité religieuse et suis actuellement dans un cas de récidive.

En quatrième lieu, il semble que l'accusation veuille brouiller la cour avec son discours où qu'elle n'ai pas compris ma première plaidoirie. Je vais donc m'exprimer le plus simplement du monde. Non, je n'ai pas conclues d'alliance avec le Ponant pour leur ouvrir les portes de Tours, oui "J'ai donc pris en mon âme et conscience la seule solution qui en ne changeant aucunement l'issue du combat a préservé le plus de vies." Sauf que contrairement aux allégations de l'accusation, cette décision a été d'obéir au duc en laissant entrer l'amrée exigée par ce dernier et son capitaine dans Tours, malgré une défense insuffisante pour endiguer une telle attaque. Il était évident qu'aux vues des défenses affaiblies, nous ne tiendrions pas. le capitaine lui même doutait depuis un moment de notre capacité à résister et l'a précisé dans son courrier en déclarant "espérer que nous passerions la nuit" dès la fin octobre. Ce dernier a précisé qu'autoriser l'armée "La légion des Ombres" à pénétrer dans Tours ne serait pas un acte de haute trahison et m'a conseillé de contacter le Duc pour confirmation. Ce que j'ai fait et qui m'a valu comme réponse d'agir en ce sens. Après les assauts de cette fin octobre et malgré que l'armée adverse ait pu constaté que cette armée était déjà entrée sans rencontrer de résistance, le capitaine m'a demandé de confirmer que l'armée ennemie restait autorisée à entrer. Nous en venons donc au fait que non les portes de Tours n'ont pas été ouverte en accord secret avec le Ponant, mais oui, une armée ennemie a pu entrer suite à l'ordre de l'EM Tourangeau et à la confirmation du Duc. J'espère ainsi que les faits seront plus clairs au procureur.

En cinquième lieu, le procureur déclare que mon rapport d'évènement est faux. En quoi peut il le prouver alors que de nombreux précédents ont montré des défenseurs n'ayant pas de rapport d'évènement aux suites des combats ayant lieu durant cette guerre lors des assauts de Tours même. Que des cas de personnes en liste noire d'armées ennemies ont été vues attaquer l'armée malgré l'incongruité que souligne le procureur. si j'avais voulu présenter un faux, je l'aurais fait conforme aux cas de figure les plus fréquents à n'en pas douter. Enfin, ces rapports sont Hautement Réfutables Pénalement et ne peuvent être opposés comme éléments à charge.

En sixième lieu, enfin, le procureur présente le peuple tourangeau comme n'ayant pas eu l'air de regretter mon éviction de ces derniers mois. A cela, je renvoie le procureur aux élections municipales de Tours d'il y a un mois où le peuple face au choix de 4 candidats différents et malgré une campagne illégale à mon encontre par les moyens municipaux du maire et les menaces de reprise de la mairie du Duc m'a réélue maire de Tours à plus de 60%. J'ai également à la disposition de la cour des courriers de nombres d'habitants exprimant leur soutien. Là encore, le procureur élude les faits pour donner son avis personnel et sa vision qu'il souhaite imposer même si celle ci ne correspond en rien aux faits.

Comme le procureur l'a signalé, "la justice se base sur des faits" et non sur des dénigrements, allégations, diffamations et absences de preuve. Ce dossier n'a présenté aucune preuve tangible là où la défense a avancé des faits avérés avec des documents qui sont tous à la disposition de la justice. Le procureur a énoncé des avis, avancé des "aveux" qui n'ont jamais existé et qu'il n'a pu produire, diffamé sur ma position au sein de l'EA et d'une prétendue hérésie, menti en énonçant l'abandon de la confiance du peuple à mon égard. Ce dossier a un manque flagrant de preuves permettant d'asseoir les théories du procureur, alors que la défense a étayé sa plaidoirie d'éléments tangibles expliquant point à point toutes les accusations portées contre elle. Pour cette raison, et parce que malgré les doutes dans cette affaire, le procureur se permet de demander la pire des sentences permises, nous demandons la relaxe pour absence de preuve, diffamation et tentative de pression politique sur un membre fort de l'opposition.

Verdict
Citation :
Nous allons donc délibérer sur ce que dit l'accusée qui déclare ici être le martyre de la Touraine et de son pouvoir en place et lui expliquer certains points qui vont nous conduire au verdict :

Camille D'Anclair, comme vous le dites :[ L'accusation n'a t'elle pas simplement songé que de par mon statut de maire de la Ville, j'ai pu être fichée dans les listes noires de l'ennemi? Que par là même comme cela arrive souvent et nombres de jurisprudences pouvant le démontrer, les rapports d'assauts place le listés comme assaillant à la place de l'armée? ]

Nous acceptons le fait que vous avez pu être fichée en listes noires de l'ennemi. Néanmoins je vous rappelle que pour qu'une armée puisse intercepter une personne listée pour être tuer ensuite, il aurait fallu que vous quittiez Tours. Hors, dans tout ce que vous nous racontez durant vos temps de parole je ne vous ai pas entendue nous dire que vous avez quitté la ville pour ensuite revenir et attaquer les armées ennemie directement et seule. Comme vous le mentionnez vous même, vous étiez à la défense de la capitale, donc vous ne pouvez pas attaquer mais simplement être attaquée. Pour engager un combat il faut être hors de la ville, tout militaire ayant une bonne expérience vous le dira.

Ceci est un premier point où vous prouvez à cette cour que vous êtes entrain de mentir et que votre rapport fut bien un faux comme l'a déclaré notre prévôte.

Ensuite, Camille D'Anclair vous qui dites qu'on cherche quelqu'un sur qui rejeter la faute de la chute de Tours. Vous nous avez bien dit cela lors de votre première plaidoirie ? Je vous cite [ Le procureur m'accuse d'avoir ordonné à la Maréchaussée de ne pas défendre et d'ouvrir les portes. Non seulement, un seul des maréchaux peut il venir apporter la preuve d'avoir reçu un tel ordre direct de ma part. Mais enfin, depuis quand la mairie et non la Prévôté commande t'elle à la maréchaussée? Je n'avais aucun pouvoir en tant que maire sur ces hommes. C'est le prévôt qui est en charge du contrôle des maréchaux ce qui montre bien que les allégations de la procure quand à ces ordres passés est sans fondement.]

Depuis quand la prévôté peut infiltrer une mairie ? C'est à la charge d'un maire élu de choisir si la maréchaussée doit défendre une ville ou non. C'est le maire qui ordonne à la maréchaussée. La prévôté ne fait que lui fournir les maréchaux qui obéissent au maire. Le maire choisit de mettre en ennemies ou amies les armées présentes, cela n'est nullement à la charge de prévôt d'ordonner de défendre ou d'attaquer une armée précise. Encore une fois, vous nous prouvez votre mauvaise foi, en rejetant la faute sur la prévôté alors que c'est du ressort d'un maire de laisser entrer ou sortir une armée d'un village. Vous, Camille D'Anclair qui fûtes déjà prévôte en Touraine, Nous doutons que lors de vos charges prévotaux que vous avez pu lister des ennemis au bureau de la prévôté, c'est impossible.

Ceci, n'est simplement pas le vrai fonctionnement de la prévôté ce que vous nous dites ici. C'est le maire qui peut décider si les miliciens et maréchaux défendent ou pas une ville ! Souvenez- vous, dans le passé quand vous avez été déchue, vous avez crié que c'était le maire en place de cette époque qui avait permis votre déchéance en bloquant la défense de la ville. Votre mémoire flanche-elle ? Dois-on préciser clairement encore une fois que vous mentez et que vous tentez de vous défiler de vos responsabilités de maire de Tours durant cette guerre ? Nous voyons surtout que c'est vous qui cherchez quelqu'un sur qui rejeter la faute. Et pitoyablement de plus. Vous mettez en cause le fonctionnement même d'une institution du royaume, à savoir ici la prévôté. Les règles sont identiques à ce qu'elles étaient quand vous aviez en charge la prévôté, rien n'a changé depuis.

Nous ne jugerons pas sur les autres faits que vous nous citez dans votre première plaidoirie. Ceci pour vous rappeler que vous êtes devant ce tribunal parce que vous êtes accusée d'avoir ordonner aux maréchaux de Tours de ne pas combattre contre les ponantais ce jour fatidique où les armées sont entrées à leur aise dans la capitale.

Nous jugerons que pour ces faits.

Camille D'Anclair, a t-elle oui ou non donné les directives aux miliciens et maréchaux qui défendaient cette nuit là de se mettre en retrait et de laisser entrer les armées ennemies dans la capitale ?

Nous, allons donc venir sur votre deuxième plaidoirie. Vous reconnaitrez Camille d'Anclair, que nous la juge, Tayabrina Reudi de Salières, Juge de Touraine vous prêtons une attention plus que nécessaire, et ceci afin de répondre à votre demande de bénéficier d'un procès équitable. Nous, vous jugeons selon vos dires et non en fonction des dires du procureur ou de la prévôté qui n'a pas su nous donner des preuves suffisamment claires et nettes afin que nous délibérons. C'est votre défense qui permettra de vous juger, puisque nous avons remarqué que vous n'avez nul avocat ni témoin en votre faveur. Pourtant vous affirmer avoir beaucoup des soutiens.

Venons en donc à votre deuxième plaidoirie où votre quatrième point m'interpelle et vous ne nous dites pas tout. Je vous cite de nouveau [ J'ai donc pris en mon âme et conscience la seule solution qui en ne changeant aucunement l'issue du combat a préservé le plus de vies. ]

Quelle était cette décision que vous avez prise pour préserver des vies ? Vous dites dans un premier temps à la grande prévôté que c'est en votre âme et conscience que vous avez pris une décision donc nous ignorons totalement l'action prise pour être en accord avec vous même pour ensuite nous dire ici que c'est la décision du Duc régnant ? Encore un mensonge ? Comment avez vous osé penser à la place de l'État Major et juger que la défense n'était pas suffisamment solide pour interdire l'entrée de troupes ennemies cette nuit là? Vous n'étiez ni membre de l'État-Major, ni membre du conseil ducale de l'époque. Sur quoi vous basez vous pour prendre des décisions en votre âme et conscience ?

Votre défense en cinquième point nous indique clairement que vous mentez encore fois Camille D'Anclair, puisque pour attaquer nous vous le redisons, il aurait fallu que vous sortiez de la capitale pour attaqué l'ennemie. Ce que vous nous évoquez ensuite n'a aucune valeur devant cette cour, puisque ce sont des faits survenus après les événements de 4 au 5 novembre 1459. Camille d'Anclair Mariemont, vous avez tenté d'induire ce tribunal en erreur. Vous ne nous avez pas montré de preuve affirmant que vous défendu la capitale cette nuit. Vous mentez éhontément afin de vous préserver. Vous nous avouez à la fin être un membre fort de l'opposition du conseil ducal de la Touraine. Vous avez donc en qualité de membre fort de l'opposition contrevenu à un ordre ducal et changé volontairement l'issue d'un combat que seul le Très Haut pouvait en connaître le dénouement et non vous.

De ces faits clairement expliqués et établis nous allons donc délibérer :

Camille D'anclair Mariemont, par le pouvoir qui nous est conféré par sa Seigneurie Llyr Di Maggio, Duc régnant de la Touraine, nous vous reconnaissons coupable de Haute Trahison, pour avoir délibérément contrevenu aux ordres ducaux à savoir la défense de Tours contre les assaillants ponantais et de leur avoir permis de causer la chute de Tours. Le tribunal du Duché de Touraine vous enlève votre citoyenneté Tourangelle et demande aux armées de la Touraine de faire justice et de vous donner la mort par pendaison. En ce 8 février 1460, nous ordonnons à ce que Camille D'anclair soit pendue!

Justice est donc faites, l'accusée n'ayant pas de casier judiciaire en Touraine nous en ouvrons un à son nom, afin que la génération future puisse savoir ce qu'il advient de ceux qui trahissent leur duché et de causer tant de morts, en leur âme et conscience. Nous prélevons un écus à la condamnée pour les frais de justice engendrés.

Peine
Citation :
Le prévenu a été condamné à une amende de 1 écu.
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Camille.
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