jeremI Relieur
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| Sujet: Aalys Mar 4 Oct - 22:03 | |
| Procès de Aalys - Trouble à l'Ordre Public : Procès du mois de Décembre 1459 Coupable
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Linoa Enlumineur
Nombre de messages : 2921 Localisation : Quelque part... Réputation : 8 Points : 4067 Date d'inscription : 15/02/2010
| Sujet: Re: Aalys Dim 1 Avr - 14:16 | |
| Duché de Touraine
Procès pour Trouble à l'Ordre Public En date du mois de Décembre 1459 Procès instruit le 2 Août 1459 Verdict rendu le 6 Septembre 1459
Nom de l'accusé : Aalys
Procureur : Senctus Juge : Llyr Acte d’accusation - Citation :
- Votre Honneur,
En ce 20ème jour du mois d'Août de l'an de grâce 1459, nous, Senctus, Procureur officiel de Touraine, instruisons un procès à l'encontre de la dénommée Aalys pour trouble à l'ordre publique à l'encontre du Duché de Touraine.
La prévôté a constaté que la dame Aalys, habitant de Rennes en Bretagne, est arrivée ce 19 août 1459 à Loches.
Or, cette personne n'étant pas tourangelle et n'ayant pas été convié en notre Duché, elle contrevient au décret ducal du 23 juillet 1459 faisant savoir que :
Art.3 : En temps de guerre, la Touraine suspend l'ensemble des droits à la circulation des étrangers. Ainsi, tout étranger n'étant pas invité en Touraine sera considéré comme membre d'une troupe irrégulière. Tout transit par nos villes sera considéré comme une déstabilisation de nos institutions et tout refus d'obtempérer immédiatement comme une cause de procès.
En dérogeant aux usages et coutumes de la guerre, cette personne se place donc dans l'illégalité. Elle ne saurait pouvoir se cacher derrière des ordres car les actions sournoises sont autant de nuisance à l'acte chevaleresque qu'est la bataille rangée. Si le suspect avait contourné nos villes et s'était risquée aux contacts de nos armées, les règles guidant une bonne justice n'auraient pu nous permettre de l�amener devant nous. Seulement, celui-ci a préféré fureter dans nos cités menaçant à chaque seconde l'ordre civil. Nous nous trouvons purement et simplement dans un cas de déstabilisation des institutions.
J'ai l'honneur de citer à ce titre le Chapitre 2 de la Charte Législative de Touraine : Article 5 : Les crimes infâmes, actes ayant entrainés la mort et/ou impliquant des enfants et/ou entrainant la déstabilisation d'une ou plusieurs institutions ducales et/ou concernant des pratiques de sorcellerie, sont sanctionnés d'une Peine d'Inexcusable. Elle se constitue en l'exil ou l'exécution.
Votre Honneur remarquera par ailleurs que cet individu ne s'est pas non plus plié aux règles conventionnelles régulant la libre circulation des étrangers sur notre sol en temps de paix, j'y vois une volonté farouche de rester dans l'illégalité et, surtout, de maintenir une certaine discrétion sur sa présence laquelle ne saurait convenir à un homme en voyage.
Je laisse à la prévenue le soin d'élaborer sa défense et l'informe qu'elle peut demander un avocat.
Merci de votre attention, Senctus, Procureur de Touraine. Première plaidoirie de la défense - Citation :
- Votre Honneur, messire le procureur, mes respects : Maître Auditore da
Firenze, nous représentons notre cliente Aalys ici présente en tant qu'accusée.
Avant toute chose, je voudrai vous guider votre Honneur sur l'article citée par la procure : Art.3 : En temps de guerre, la Touraine suspend l'ensemble des droits à la circulation des étrangers. Ainsi, tout étranger n'étant pas invité en Touraine sera considéré comme membre d'une troupe irrégulière. Tout transit par nos villes sera considéré comme une déstabilisation de nos institutions et tout refus d'obtempérer immédiatement comme une cause de procès.
Or, si vous prenez les lois fondamentales du royaume, je cite l'article 2-2 sur la circulation du chapitre quatrième : Des libertés des sujets du Royaume de France : Circuler dans une Province du Royaume.
Chaque résident du royaume de France, tout comme chaque noble ayant terre en France, a le droit de circuler dans toutes les provinces du royaume de France.
Dès lors, à moins d'être en train de purger une condamnation judiciaire excluant temporairement d'une province un individu - auquel cas cette liberté est suspendue le temps de la dite peine à l'intérieur de la province où il a été condamné - , tout un chacun a le droit de traverser toutes les provinces du royaume.
Si le pouvoir provincial ne veut pas voir quelqu'un rentrer et traverser son territoire, alors le moyen régulier à sa disposition pour mettre en oeuvre cette volonté est d'envoyer une armée ou un groupe armé à son encontre pour lui barrer la route. Tout comme dans l'alinéa précédent, l'esprit de la Loi & le bon sens en appelle à chaque acteur au dialogue constructif pour apaiser les possibles tensions. Dans ce contexte, le concept de « frontières fermées » d'une province signifie seulement que, des dispositifs sécuritaires & militaires spécifiques ayant été mis en place à ces frontières, toute personne exerçant son droit de circuler entre une province frontalière & ladite frontière engage son intégrité physique & ne saurait tenir pour responsable la province ayant fermé ses frontières des dommages subis durant le voyage, y compris infligés par des forces régulières de ladite province.
*Insiste sur la partie intéressante et argument de la plaidoirie*
Ainsi, une province ne saurait refuser en ses terres un résident du Royaume de France pour le seul fait qu'il aura exercé son droit à circuler, hormis à l'égard de ceux, nommés, envers lesquels elle se protège par une telle mesure ; elle ne peut que déconseiller l'exercice de ce droit ou souscrire son acceptation à des mesures non discriminatoires (par exemple, l'obligation de signaler son entrée sur le territoire de la province).
Donc pour répondre à cet article, nous affirmons bien que notre cliente est dans son bon droit royal de circuler sur les terres tourangelles.
Pour le second article de la procure, nous ne comprenons pas quel contexte parmi ceux cités notre cliente est concernée, puisque le reproche qui la concerne est de circuler en Touraine.
De plus, "et tout refus d'obtempérer immédiatement comme une cause de procès." notre cliente n'a reçu aucune lettre provenant des douanes à son arrivée stipulant de partir sur le champ. Elle ne pouvait donc pas refuser d'obtempérer... Et son seul désire est de s'installer, changer de province. On ne pourrait lui reprocher de vouloir faire l'honneur à la Touraine de s'agrandir d'un nouveau citoyen.
Nous rendons la parole votre Honneur, merci. Réquisitoire de l’accusation - Citation :
- Vicomte,
J'ai bien pris note de votre plaidoirie et je trouve assez incongru qu'un conseiller ducal se présente ici contre un autre conseiller ducal et contre la loi de son Duché.
Cependant, peu importe ce que je pense, seule la loi doit triompher ici et je vais m'évertuer à montrer de quel bord elle se trouve.
En premier lieu, il semblerait que l'intégralité de votre argumentation s'orchestre autour de la dernière loy royale promulguée par feu la Reyne de France sur son lit de mort. Celle-ci ne connait aucun précédent et personne ne sait ni comment l'appliquer ni si elle s'applique vraiment. Dans le doute, chacun fait à sa sauce SAUF en Touraine où nous avons réussi fort bien à marier notre droit avec les lois royales.
Après étude, nous en avons conclu que la circulation ne signifiait en rien le stationnement dans nos villes ni même l'autorisation de voyager en armes et en lances. De surcroit, cette loi appelle dans son application "au bon sens" et à "l'esprit de la loi". Si vous avez donc un minimum de respect pour l'intelligence de feu notre Majestée, vous comprendrez aisément qu'elle n'a pas voulu exposé à tous les périls un Duché en guerre mais bien éviter les abus. Ici, nous ne saurions parler d'abus car seul l'intérêt vital de notre province est en jeu : il faut à la fois désengorger de la vermine nos villes et répondre à une menace sournoise du Ponant... Dans ce cas, seul notre justice peut agir car une armée ne peut pas nettoyer l'intérieur d'une cité.
Je crois que mes arguments sont clairs et sérieux et j'estime qu'en l'absence de précédent, le décret demeure solide et inviolé.
Dans cette mesure, je ne peux que rejeter votre argumentation et en l'absence d'arguments portant sur le cas particulier de votre cliente, j'en déduis que vous acceptez l'énumération des faits.
Ainsi, votre Honneur, eu égard à la situation irrégulière de la prévenue, eu égard à ses liens avec nos ennemis, eu égard à sa très probable mission à leur service, je ne saurais que trop vous demander une peine de 9 jours de prison. Peine clémente eu égard aux lourdes blessures déjà subies par la prévenue.
Pour le bon ordre en Touraine, Senctus, son procureur. Dernière plaidoirie de la défense - Citation :
- *Elle fronça les sourcils et décida finalement de s'avancer, voulant parler de vive voix*
Messire le procureur, votre honneur, je vous salue et prends désormais la parole. Je me trouve assise derrière la barre des accusés pour la première fois, ce qui a certes son charme, mais je ne comprends pas par quel artifice je me vois donner le si délicat plaisir de pouvoir y poser mes mains
Pour commencer, son honneur le procureur semble me reprocher des faits pour moi aussi clairs que de l'eau trouble. Autant dire que je ne comprends goutte à ce qu'il raconte, bien que sa voix mélodieuse et son ton enchanteur me ravissent parfaitement J'aurais visiblement mis en péril des institutions tourangelles par ma sournoiserie de nature à porter atteinte à vos intérêts les plus chers ?
Si cela s'avérait véridique, si telles avaient été mes intentions véritables, ce que je contesterais évidemment, pourquoi aurais-je bénéficié d'un Laissez-Passer en juillet dernier ? Aurais-je tant changé depuis lors ? Et à mon grand désarroi, nul douanier ne se manifesta à moi à mon arrivée à Loches, pour me souhaiter la bienvenue ou me manifester l'impossibilité de pénétrer dans l'enceinte de la ville voir du Duché. Par là, nul refus d�obtempérer puisque nulle demande.
Mon arrivée ici est motivée, si vous l'ignorez, par des raisons familiales. Sans entrer dans les détails, puisqu'ils relèvent de ma vie privée qui, quoiqu'animée et me convenant tout à fait, importe certainement peu à cette cours, je me bornerais à indiquer que je venais voir mon cousin Altaiir et ma cousine Camille Auditore da Firenze, et qu'à sa proposition je venais emménager icelieu afin de vivre près d'eux. L'importance que je donne à ma famille, et la volonté de me rapprocher d'elle, serait-elle répréhensible à vos yeux, à vos esprits si clairvoyants ?
Enfin, je n'ai usée de quelconques ruses pour dissimuler ma présence, fréquentant taverne et autres lieux peuplés. J'ai même eut plaisir à annoncer ma nouvelle résidence à des honnêtes amis dont certains se trouvent à Loches pour défendre notre cher Pays. D'ailleurs, je ne tarderais surement pas à les rejoindre pour oeuvrer avec eux quoi qu'il en déplaise. D'autres part je tenais à ajouter que je n'ai subit nulles lourdes blessures et qu'une peine de 9 jours de prison était bien peu justifiée et trop conséquente pour une innocente.
Sur ce, moi nageant toujours dans l'incompréhension la plus totale du fait de n'avoir commis nul mal, je rend la parole votre honneur.
*Une petite révérence à leur égard avant de retrouver le silence* Verdict - Citation :
- En ce 25 du mois d'août de l'an de grasce 1459, Sa Grasce Llyr di
Maggio, Duc de Touraine, va rendre le verdict sous le conseil du Juge de Touraine, Tayabrina Reudi, dans l'affaire suivante :
Eu égard la culpabilité avérée du prévenu pour les faits reprochés, à savoir: la situation irrégulière en notre sol.
Eu égard que l'accusé ne s'est pas défendu et a garder un mutisme dans cette cour.
Qui ne dit rien consent !
Reconnaissons le dénommé Loupblanc coupable des faits qui lui sont reprochés et le condamnons.
Loupblanc vous avez été reconnu coupable de délits graves, en conséquence, votre peine sera une Peine Grave .
Le Tribunal du duché de Touraine vous condamne à trois jours de prison ferme. La peine prend effet dès à présent !
L'accusé n'ayant pas un casier Judiciaire en Touraine en ouvrons un à son nom !
Justice est donc faite ! Peine - Citation :
- Le prévenu a été condamné à une peine de prison de 3 jours.
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