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 GRMY – Trahison – Coupable – 20 Octobre 1458

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Philios
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GRMY – Trahison – Coupable – 20 Octobre 1458 Empty
MessageSujet: GRMY – Trahison – Coupable – 20 Octobre 1458   GRMY – Trahison – Coupable – 20 Octobre 1458 EmptyVen 14 Jan - 1:49

    GRMY – 20 Octobre 1458 – Coupable – Trahison

    Juge : Adam1
    Procureur de l’Accusation : Ecm
    Procureur du Réquisitoire : Ecm

    Témoins de l’accusation :
    Arrow Dotch
    Arrow

    Témoins de la défense :
    Arrow Brennach
    Arrow

    Coupable + Pendaison
    Verdict rendu le 20 Octobre 1458



    Minutes du procès :

    Citation :
    Acte d’accusation :

      *Grmy, deuxième procès. Vraiment, Ecm pensait que l'on pourrait faire un procès pour deux révoltes, cela faciliterait les choses. Mais les choses sont ce qu'elles sont.*

      En ce quatrième jour du mois de Septembre mil quatre cent cinquante huit, nous, Églantine Camille Marguerite, procureur du Béarn, mettons en accusation messire Grmy pour Trahison.

      En effet, dans la nuit du 1er Septembre au 2 Septembre 1458, messire Grmy a une nouvelle fois tenté de prendre le contrôle de la mairie. Une nouvelle fois, il a été arrêté par les miliciens.

      Messire Grmy a donc enfreint le Coutumier, qui dit:

      *************
      1) le critère du bon père de famille : est permise toute action que pourrait commettre une personne sérieuse, raisonnable et soucieuse de ne causer aucun préjudice à autrui. Ce bon père de famille est une personne ordinaire, une personne de la place du marché qui agit en vertu de son bon sens.

      6-Trahison
      Constitue un acte de Trahison toute perturbation visant sciemment à nuire au bon ordre, à la sécurité, et à la tranquillité du comté et de ses habitants.

      3) Révolte
      Il est interdit de se révolter, ou d'appeler à la révolte contre l'autorité comtale ou les autorités municipales, que se soit en prenant pour cible le château de Pau ou les municipalités.
      **************

      Je vais appeler à témoigner le chef maréchal Dotch, qui a formellement reconnu l'accusé le soir des faits.

      Je rappelle à l'accusé qu'il bénéficie du droit d'être représenté par un avocat. Il en trouvera un à l'adresse suivante : http://les-avok-haillons.forumchti.com/ .

      Merci votre honneur

      *Ecm alla reprendre sa place, peut-être pour la dernière fois.*

    Citation :
    Première plaidoirie de la défense :

      Mesdames, Messieurs,

      Je suis très surpris de me retrouver ici ! Je ne suis pas habitué à être traité de la sorte, tel un bandit de grands chemins !

      On dit que j'ai forcé les portes de la Mairie en pleine nuit ! Cela n'a strictement pas de sens !

      Je suis Maire d'Orthez, j'ai les clés de la Mairie et je n'ai pas besoin de rentrer en pleine nuit de force dans mon bureau !

      Moi la nuit je dors ! Je suis assez fatigué le soir de mon travail à la Mairie.

      Bref, ce procès n'a pas de sens et je conseille à certaines personnes d'aller voir un médecin afin de contrôler leur vision. Ou alors de prendre quelques jours de repos, cela sent le surmenage !

      Amicalement.

    Citation :
    Réquisitoire de l’accusation :

      *Ecm était heureuse de revoir Branach, et heureuse d'apprendre qu'il était le nouveau diacre d'Orthez. Mais en tant que procureur, son travail était de démontrer les erreurs de la défense. Tout en prenant des notes durant son témoignage, elle sentit une partie d'elle même culpabiliser à l'idée de s'attaquer à cet homme qu'elle appréciait tant. Elle chassa vite cette idée de son esprit, en espérant qu'il ne lui en voudrait pas trop. Alors qu'elle recherchait les programmes électoraux dans le cassier judiciaire de Grmy, elle se rendit compte que le juge l'avait appelée, et s'avança, quelques papiers sous la main.*

      Votre honneur, j'aimerais tout d'abord m'attarder sur le témoignage de la défense avant de requérir.

      Vous dites qu'il faut trouver les raisons qui poussent messire Grmy à se révolter contre l'ordre établi. Pour moi, ces raisons sont simples: il agit par provocation. Lorsqu'il n'appelle pas à la révolte et qu'il se révolte seul contre la mairie, oui, il ne met pas forcément cette dernière en danger, fort heureusement, mais imaginons qu'une troupe de brigands décide d'attaquer la mairie le même jour que messire Grmy. Les miliciens, étant distraits par l'attaque de messire Grmy, se font prendre par surprise, et le lendemain matin, un fieffé brigand ou même messire Grmy est à la tête de la mairie, et dispose à sa guise des stocks et de tous les moyens qu'un maire dispose pour mener à bien son action municipale. Il ne fait aucun doute que des personnes mal intentionnées utiliseraient ce pouvoir à mauvais escient, contre le bon sens et la morale.

      C'est pourquoi l'accusé représente un danger pour la société.

      Vous nous demandez qu'est ce qui fait que messire Grmy, qui était un citoyen modèle, est devenu le pire criminel du Béarn? J'avoue que je ne le sais. Peut-être la soif du pouvoir, un manque de reconnaissance, ou que sais-je encore? S'il fut banni, c'est qu'il y a une bonne raison. Mais je connais les Béarnais, et si messire Grmy aurait vraiment voulu se repentir humblement, il aurait été accepté.

      Vous me demandez ce qui m'empêche de devenir comme l'accusé? Deux raisons: le fait que je suis une personne honnête qui s'applique à respecter les lois. L'autre fait appel à ma morale. Imaginons que la mairie de Lourdes soit prise par une personne que je juge incompétente, et que dans un éclair de faiblesse, je décide de m'attaquer à la mairie.

      J'échouerai, je serai certainement jugée coupable de Trahison, et bannie du Béarn. Mais lors de mon retour, je n'irai pas fanfaronner en taverne ou en halle, je me ré-intégrerais lentement dans la société, sans faire de vagues. Je demanderai pardon à la ville et aux villageois pour tout le mal que je leur aurait fait. Et au bout de quelques mois, il m'accepteraient de nouveau comme leur concitoyenne, en me pardonnant. Car le pardon est pour moi la plus belle preuve d'amitié.

      *Ecm fit une pause, afin de s'assurer que l'assemblée suivait son raisonnement.*

      Dans le cas de messire Grmy, à son retour, les Orthéziens l'ont considéré comme un ennemi, et sa réaction n'a fait qu'aggraver les choses. Ensuite, vous dites qu'il veut aider la mairie, ce qui justifierait ses actes. Mais vous êtes vous demandé ce qui fait que le conseil municipal n'a pas confiance en l'accusé? Certainement parce qu'il insulte le conseil et les maires, parce qu'il divulgue des chiffres confidentiels en place publique en leur donnant une interprétation fallacieuse, parce qu'il affirme à qui veut bien l'entendre en taverne que si il est élu, il se sauvera avec la caisse et j'en passe...

      Je ne pense pas qu'il ait recueilli la confiance des Orthéziens en bafouant le devoir de confidentialité, et en ne respectant pas les institutions qu'il vise lui même à accéder! Dans ses actes, rien ne laisse supposer qu'il veuille le bien de sa ville. Je crois que le Grmy que vous décrivez, bon, honnête, et dévoué à sa ville est mort. Il s'est transformé en un mélange de rancoeur et de haine, qui le font devenir un véritable danger pour lui-même et les autres.

      Et lorsque vous dites que messire Grmy est simplement « orgueilleux », je vous trouve bien indulgent! Vous nous dressez là un portrait concrètement opposé à la réalité. Nous ne jugeons pas un simple orgueilleux comme il y en a tant, et d'ailleurs, ce tribunal ne juge pas sur le caractère des accusés, mais sur les faits qui lui sont reprochés, nous jugeons des faits, et le mot multi-récidiviste est trop faible pour désigner ce criminel.

      Ensuite, vous dites qu'il n'insulte que lorsqu'il a été insulté. Je ne peux pas croire que toutes les victimes de ses injures lui aient toutes fait du tord. Vous essayez habillement de faire passer messire Grmy pour la victime des Orthéziens. Mais c'est les Orthéziens qui sont les victimes de ce fauteur de troubles, et non l'inverse!

      Enfin, vous déclarez qu'il a toujours aidé le Béarn. Je me demande bien dans quel domaine... Certainement pas dans la diplomatie... Encore moins dans la sécurité, vu les attaques contre la mairie... Et surement pas en matière judiciaire, où il oblige les agents de la prévôté d'Orthez de monter des dossiers contre lui, et où il fait perdre du temps aux miliciens qui doivent venir témoigner... J'en oublierais presque l'armée de Dame Yolaine qui a dû rester sur Orthez pour garantir que la mairie ne soit pas prise par un inéligible! Pensez-vous réellement ce que vous dites? Que messire Grmy aide le Béarn?!

      *S'adressant à l'assemblée*

      Messire Brennach nous a très justement parlé d'une justice qui ramène dans le droit chemin. C'est en effet ce à quoi j'inspire. Lorsque je requiert une peine contre un voleur, un brigand, un traître, mon objectif est de le dissuader d'entreprendre des actions criminelles. Je suis pas procureur par esprit sadique, ou pour remplir nos prisons ou les caisses royales. Je crois à un système judiciaire défendant les victimes et punissant les criminels, dans l'espoir qu'ils reviennent dans le droit chemin.

      C'est pourquoi, dans de nombreux procès où j'ai accusé messire Grmy, je lui ai proposé des conciliations, qui lui auraient permis de purger sa peine, et de redevenir un citoyen honnête. Jamais il n'a saisi les opportunités que je lui aies offertes, préférant la provocation et le trouble de l'ordre établi.

      En tant qu'avocate du comté, que puis-je fais dans ce cas-là? Recommencer un vingtième procès en espérant que messire Grmy veuille bien m'écouter et redevenir honnête? En sachant pertinemment qu'a chaque procès où il sera reconnu coupable, il recommencera la prochaine fois, ce qui fait perdre la crédibilité de la justice, et fait penser aux criminels que la justice n'a pas les moyens suffisants pour les dissuader de faire le mal...

      Nous en arrivons donc à un point de non-retour avec l'accusé. Si je demande la relaxe aujourd'hui, je suis persuadée que dans deux semaines, messire Grmy sera encore en train de fanfaronner en place publique de son exploit judiciaire!

      * Ecm prit sa plus belle voie de Grmy, sans trop pousser l'exagération: *

      « Regardez, le roi Grmy maire d'Orthez et grand magistrat du Béarn a été reconnu innocent, ce qui prouve que la justice ne peut rien contre lui! Votez Grmy!».

      Et pendant ce temps là, les agents de la prévôté rédigent à nouveau les dossiers, et les Orthéziens se disent que jamais ils n'auront la paix. Il faut que cela cesse.

      *Ecm, le regard grave, dit avec lenteur et calme: *

      Je demande à l'encontre de messire Grmy, multi-récidiviste de son état, traître au Béarn, dont le non respect du tribunal doit être pris en compte comme circonstance aggravante, une séance de pendaison jusqu'à ce que mort s'ensuive.

      *Ecm rassembla ses parchemins en observant l'assemblée qui avait rompu le silence. Elle crut percevoir un fond de déception dans le regard de Brennach, et plus clairement, un léger sourire sur le visage des soldats. Mais rien n'était encore fait, et la jeune femme n'était pas d'humeur à sourire. *

    Citation :
    Dernière plaidoirie de la défense :

      Mesdames, Messieurs,

      Si moi je dois être condamné à mort, alors Madame Le Procureur doit elle être destitutée pour incompétence.

      En effet, elle raconte n'importe quoi et accuse dans preuves.

      J'ai été ambassadeur du Béarn en Aragon, Policier, Soldat (j'ai participé à la campagne de Gascogne), Tribun, Conseiller à l'animation, rédacteur à l'AAP, et j'en passe. J'ai largement contribué à l'essor du Béarn et du Royaume de France.

      De plus, comment pouvez-vous affirmer que si j'étais Maire, cela serait un très grand mal pour Orthez ? Pratiquez-vous la sorcellerie ?

      Vous affirmez ensuite qu'à Orthez, personne ne m'aime. Or, j'ai été élu Maire d'Orthez en toute légalité en Août dernier avec 100% des voix. En effet, Orthez me déteste...

      Je demande donc la relaxe pure et simple pour moi et la révocation immédiate du Procureur avec interdiction d'exercer un métier lié à la justice à vie.

      Je vous remercie

      Cordialement

    Citation :
    La défense a appelé Brennach à la barre :

      "Moi, Sieur Pierre, dict Brennach, originaire du village d'Arudy dans la vallée d'Ossau et résidant actuellement dans le village d'Orthez, étant nommé diacre de cette paroisse, je jure sur le Livre de dire toute la vérité et rien que la vérité sur l'affaire que nous jugeons aujourd'hui icelieu et sur les faits reprochés à l'accusé."


      Une fois son serment accompli, il marqua une petite pause, se raclant la gorge, tourna la teste vers l'accusé puis déclama en regardant alternativement le juge Adam et la procureur Ecm:

      " Monsieur le juge, Madame la procureur,

      Nous sommes ici pour jugés un homme qui je le sais risque la peine capitale. Cela implique de juger les faits de trahison qui lui sont reprochés mais je pense étant donné l'enjeu, et dans un souci de justice équitable de chercher à comprendre les raisons et les motivations de l'accusé. En cela, la vérité des hommes est difficilement universelle, car seule l'est celle de notre Créateur. Nous devons nous contenter de nos vérités, faillibles, dépendant de nos points de vue, de notre humanité en un mot.

      En ce qui concerne les faits, qu'ajouter au témoignage de Dame Dotch de Cassel? C'est une femme d'honneur dont la parole ne serait estre remise en doute et en qui j'ai d'ailleurs toute confiance. Pour avoir été tribun et membre du conseil municipal, j'ajouterai mesme que l'accusé est coutumier du fait: il essaie régulièrement de prendre la mairie quand l'élection ne lui est pas favorable ou quand l'avant dernière fois, s'étant présenté illégalement et ayant enfin remporté l'élection faute de candidats alternatifs, il n'accepte pas le statut que lui désigne la loi, celui de banni, préférant celui des urnes qui le désignent comme maire, peu importe le nombre de votant. En cela, il est donc coupable, oui.

      Mais réfléchissons un instant aux motivations qui poussent cet homme à agir ainsi. Ne serait-ce que pour comprendre un tel comportement et éventuellement se prémunir de le retrouver chez un autre citoyen. Car en vérité, quand on se penche sur le parcours de cet homme, au delà des multiples titres ronflants qu'il se donne et s'est donné dans un passé récent, il fut un temps où il a effectivement servi Orthez et le Béarn honorablement. J'ai pu vérifié dans les archives de la mairie qu'il remplit sa charge de tribun avec un zèle qui valait bien le mien quand j'occupais cette fonction. Alors, comment un honneste et respectable citoyen peut devenir cet accusé enchaisné et haineux? Qu'est-ce qui m'empesche moi ou vous monsieur le juge, ou vous madame la procureur de devenir un Grmy?

      En un mot, je dirai la confiance de nos pairs et le respect qu'ils nous accordent. En effet, le respect appelle le respect et la haine engendre la haine, inexorablement. Autrefois, respecté, il fut banni quand le vent de la politique tourna. Puis, étant revenu, il ne put se détacher de l'image stigmatisante qui lui collait à la peau.

      Je me rappelle mon arrivée en janvier à Orthez, qui correspond peu ou prou au retour de l'accusé en Béarn. Il tenta réellement de se réintégrer à la communauté, mais fut rapidement raillé et moqué. Il fit l'erreur de répondre aux railleries par d'autres railleries et boutades, l'escalade de la violence verbale aidant, il se retrouva au tribunal et de nouveau banni, pour avoir tenté de prendre la mairie.

      Mais, j'étais présent quand ses propositions de participation au conseil furent toutes refusées. Je ne dis pas que les personnes présentes n'avaient pas leurs raisons de lui en vouloir. Mais mettons nous un instant à la pla de l'accusé. Supposons, et je le crois que son désir d'aider est véritable. Il se heurte à un mur d'indifférence ou de refus.

      En désespoir de cause, il tente de prendre la mairie. Mais admettons, Dame Dotch l'a dit elle-mesme, ces tentatives n'étaient point dangereuses. Il est seul, non armé, face à une milice fort en nombre et lourdement armée. Croyez vous vraiment qu'il pensait avoir une chance? Non, je pense qu'à sa manière, c'était une façon de protester contre le rejet dont il était victime. Est-ce condamnable selon nos lois? Oui. Est-ce punissable de mort? Non. Il n'a jamais fait grand mal physiquement et s'il a blessé des personnes verbalement, dont je fais partie du lot, c'est souvent en réaction à un rejet ou une situation qu'il trouvait injuste.

      Le vrai problème ici, c'est l'incapacité d'appliquer la peine de bannissement. Voilà un individu qui revient de bannissement , qui a purgé sa peine et qui se voit condamné de nouveau. Il trouve la situation injuste et décide cette fois-ci de rester. Les citoyens actifs dont je fais partie sont contraints de le rejeter du fait de son statut et en lui monte la rancoeur. Si la justice avait pu appliquer la peine du prévenu dès juin, rien de tout cela ne se serait passé. Il serait revenu en Béarn en aout et faute de candidats, aurait été légalement élu.

      Peut-on vraiment reprocher à une personne de ne pas appliquer une sanction qu'il trouve injuste, quand notre justice n'a aucun moyen de la faire appliquer? C'est une bonne question et je plains notre nouveau juge d'application des peines, qui est d'ailleurs une bonne amie à moi, car sa tasche ne sera point aisée.

      Quoiqu'il en soit, et pour en terminer, j'ai vu l'accusé proposer de bonnes choses pour la ville d'Orthez ( ses programmes étaient toujours complets et exhaustifs), j'ai d'ailleurs en tant que tribun repris nombre de ses idées, je l'ai mesme vu à sa manière faire des excuses à certaines personnes qu'il avait insulté, Dame Mitzi en l'occurence quand en taverne nous lui avions tendu la main.

      Je l'ai vu en revanche redoubler de violence, quand on le violentait. SOn attitude devant ce tribunal est caractéristique de cela. Certes, il ne respecte guère les conventions et est certainement trop orgueilleux, mais il n'insulte que rarement sans avoir été provoqué.

      Si nous devions condamner à mort, tous les orgueilleux du Béarn, nos halles qui sont déjà dégarnies deviendraient désertes.

      Pour ma part, je pense que tout le monde a droit à plusieurs chances. Il prétend vouloir aider le Béarn et si ce n'est ses fanfaronnades, il 'a toujours fait à mon sens. Un jugement équitable, en tant qu'aristotélicien serait de non seulement lui éviter la peine de mort mais de lever son bannissement. De le mettre à l'épreuve mais de lui laisser réellement sa chance de faire ses preuves. Je suis certain qu'il servirait alors d'exemples de rédemption à grand nombre

      . Et nous n'aurions alors pas une justice qui coupe les testes de ceux ou celles qui dépassent et qui dérangent mais une justice qui ramène dans le droit chemin.

      J'en ai terminé. Merci de m'avoir écouté.

    Citation :
    La défense a appelé à la barre :


      Citation :
      L’accusation a appelé Dotch à la barre :

        *Ces derniers temps les nuits étaient troublés dans la petite ville d'Orthez, un homme s'emblait prendre du plaisir à essayer de forcer les portes de la mairie pour rentrer et s'emparer du pouvoir. Heureusement, les miliciens et le chef maréchal veillait aux grains. Dotch fut convoqué au tribunal pour reporter ce qu'elle avait vu la nuit du 1er au 2 septembre. Elleq se présenta donc au tribunal.*

        Votre Honneur, Madame le Procureur,

        Je me présente Dotch de Cassel, Chef-Maréchal de la ville d'Orthez. En tant qu'officier de la Prévoté Béarnaise, j'atteste de la véracité des faits que je vais exposer.

        Au cours de la nuit du 1er au 2 septembre 1458, j'effectuais en compagnie des miliciens notre ronde quotidienne dans la ville d'Orthez. D'habitude la ville est tranquille mais cette nuit là nous avons entendu du bruit en provenance de la mairie. Nous nous sommes donc aussitôt dirigé vers la mairie. L'excellente défense des miliciens a permis de repousser les assaillants. Enfin devrais-je dire l'unique assaillant. Nous n'avons pas pu l'arrêter car il s'est enfuit. La lune éclairant parfaitement la ville d'Orthez, je peux vous certifier que j'ai formellement reconnu l'accusé, Messire Grmy.

        *Dotch reprit sa respiration et regarda l'accusé.*

        C'est bien cet homme qui a tenté de se révolter dans la nuit du 1er au 2 septembre mil quatre cent cinquante huit contre la mairie d'Orthez.

        Votre honneur, je n'ai rien d'autre à rajouter.

        *Dotch salua le juge et le procureur d'un signe de tête avant de se réinstaller.*

      Citation :
      L’accusation a appelé à la barre :


        Citation :
        Verdict de la cour :

          On ne peut plus se permettre d'envoyer l'armée pour vous déloger d'une mairie que vous avez acquise illégalement vu que vous étiez sous le coup d'une procédure de bannissement et de multiples condamnations. Nos institutions sont las de voir un seul homme focaliser autant d'attention autour de lui, qui ne respecte rien, se moque des personnes et va jusqu'à menacer des magistrats en fonction. Je ne pense pas un seul instant qu'il vous soit possible de vous réinsérer en tant que citoyen modèle dans notre Béarn, vous êtes allé au bout de votre logique sans retour. Vous avez fatigué votre monde Grmy et j'ai la douloureuse mission d'y mettre un terme. En conséquence je vous condamne à la pendaison jusqu'à ce que mort s'ensuive.
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