Philios
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 |  Sujet: Tamaga – TOP – Coupable – 17 Février 1457 Mar 21 Sep - 4:16 | |
| Tamaga – 17 Février 1457 – Coupable – TOP
Juge : Caro Maledent de Feytiat
Procureur de l’Accusation : Lara60
Procureur du Réquisitoire : Lara60
Témoins de l’accusation :
 Quasi
Telya
Témoins de la défense :
...
...
Coupable + Prison 3 Jours
Verdict rendu le 17 Février 1457
Minutes du procès :
- Citation :
- Acte d’accusation :
Votre Honneur,
Nous sommes devant vous aujourd'hui pour une affaire de trouble à l'ordre public. En effet, les boulangers de Tarbes ont déposé plainte à l'encontre de dame Tamaga pour vente de pain en grosse quantité, et cela dure depuis longtemps, alors qu'elle était forgeronne.
Il semblerait qu'elle aie compris que la populace était lasse de la voir monopoliser le marché du pain en en mettant à tous les prix et a donc décidé de changer d'échoppe, mais nous ne sommes pas dupes. Ceci dure depuis des mois, prétextant vouloir aider ... Je me demande bien comment, en agissant de la sorte...
Bref, les boulangers de Tarbes se plaignent de ne plus pouvoir vendre et à cause des actions de cette dame, ont donc décidé d'abandonner leurs échoppes, mettant ainsi en péril toute l'économie tarbaise, car sans boulangers, la farine et le blé s'entassent.
Pourquoi donc aller acheter du pain en grande quantité pour le revendre ensuite à tous les prix ? De plus, se sachant dotée d'une grande force de persuasion, dame Tamaga sait qu'elle vendra en priorité ses produits, s'assurant ainsi le monopole déstabilisant ainsi le marché mais également toute l'économie locale.
Je vous cite à présent l'extrait du coutumier concerné pour cette affaire :
1) Le critère du bon père de famille :
Est permise toute action que pourrait commettre une personne normalement sérieuse, raisonnable et soucieuse de ne causer aucun préjudice à autrui. Ce bon père de famille est un homme ordinaire, un homme de la place du marché qui agit en vertu de son bon sens.
2) L'universalité d'action :
Est punissable l'acte qui mettrait gravement en péril la vie en société si toute personne se l'autorisait.
4) Du trouble à l'ordre public
Constitue un acte de trouble à l'ordre public, toute perturbation au bon ordre, à la sécurité, à la salubrité et à la tranquillité publique.
Je rappelle à l'accusée qu'elle a la possibilité de faire appel à un avocat à cette adresse : http://les-avok-haillons.forumchti.com/index.htm
La parole est à la défense.
- Citation :
- Première plaidoirie de la défense :
La personne intéressée ne s'est pas manifestée.
- Citation :
- Réquisitoire de l’accusation :
Votre Honneur,
Comme vous le voyez vous même, l'accusée n'a pas daigné venir s'expliquer, hors, comme nous l'a fait si bien remarquer Maitre Quasi, qui ne dit mot consent.
Au vu des éléments apportés par dame Telya et par l'avocate de la partie civile, nous ne pouvons que penser que l'accusée est bel et bien coupable de trouble à l'ordre public.
Le monopole qu'elle s'est octroyé semble durer depuis plusieurs mois, le nombre de pain vendus à plusieurs centaines, je n'ose imaginer le préjudice subit par toute la filière pain suite aux agissements de cette dame ! Il est plus que clair, qu'elle n'agit pas en bon père de famille comme le précise notre coutume !
J'espère que le fait d'être mise en procès fera réfléchir cette dame qui évitera à l'avenir de déstabiliser le marché et ainsi toute l'économie de sa ville.
Je demande donc à l'encontre de dame Tamaga une amende de 50 écus majorée de 5 écus pour son absence, ce qui, à mon sens, n'est pas de trop au vu du préjudice subit par les habitants de Tarbes. Car chaque niveau de la société est touché par ses agissements, du plus jeune paysan ne parvenant à vendre son blé à l'artisan ne pouvant plus produire...
Je crois qu'il est inutile de repartir dans les détails.
Je vous remercie de m'avoir écoutée, votre Honneur.
- Citation :
- Dernière plaidoirie de la défense :
La personne intéressée ne s'est pas manifestée.
- Citation :
- La défense a appelé … à la barre :
- Citation :
- La défense a appelé … à la barre :
- Citation :
- L’accusation a appelé Quasi à la barre :
*Voila de longs mois que Quasi n'avait pas plaidé. Bien plus habituée à défendre les accusés que les victimes, elle appréciait de pouvoir défendre cette cause. Boulangère durant des années, elle savait que c'était une corporation qui était souvent sollicitée..la voir ainsi entravée n'était pas pour lui plaire. C'est un lourd dossier sous le bras qu'elle entra. A l'appel de la juge, elle vint devant la cour.*
Dames du tribunal, c'est avec tout mon respect pour notre institution que je me présente devant vous. Je suis Quasi, avocate auprès des Avok Haillons.
*Elle sourit, les deux dames ne lui étaient pas inconnues bien sur mais se présenter au tribunal était une règle d'or qu'elle enseignait à ses jeunes recrues.*
Je représente ici la corporation des boulangers de Tarbes, flouée et lésée, voire asphyxiée par les pratiques honteuses de l'accusée.
Accusée absente comme je le constate..et qui donne vie à l'adage « qui ne dit mot consent ».
Comment une femme seule peut elle gangrener toute une corporation me demanderez vous ? et bien la réponse est simple. Elle est sous nos yeux, dans des dizaines de courriers qui montrent ouvertement le résultat de la perfidie de Tamaga .
Cette dame, si j'ose l'appeler ainsi ce n'est que simple courtoisie, forgeronne de son état au moment des faits, n'a eu de cesse d'imposer sa loi et par la même ses prix en matière de boulange à toute la communauté tarbaise. Son but ? Elle seule aurait pu nous le dire..elle n'en a certainement aucun autre que la main mise sur un marché local... le désir de pouvoir aliène bien des âmes...
Voyez jusqu'ou elle a poussé son désir de main mise sur Tarbes. Elle n'a pas hésité a s'octroyer le poste de sergent de la ville allant à l'encontre de tout le fonctionnement de notre prévôté... Se nommant elle-même à ce poste et empêchant ainsi que l'on découvre ses manoeuvres.
Mais c'était sans compter avec le bon sens des villageois, et de l'une d'entre eux plus particulièrement. Dame Telya, duchesse et dame importante au sein de la vie béarnaise, voulant simplement faire quelques achats vu que le seul étal de pain était tenu par une forgeronne. Elle s'en étonna..se vit rabrouer malgré son statut..se voyant même menacer par les acolytes de l'accusée
On ne menace pas , Madame le juge, quand on n'a rien a se reprocher. On explique ses actes et les malentendus sont levés. Mais point de malentendu ici..des faits et encore des faits. Des faits aux conséquences dramatiques.
Tamaga, a monopolisé le marché en vendant du pain acheté a bas prix certainement ou confectionné par des amis à tous les prix. Son étal était rempli, le même jour de pain a 6.20 comme a 6. 70. Avec des produits dans chaque créneaux de prix.
Elle a mis tout en oeuvre par ses actes pour prendre le contrôle du marché tarbais. La seule conséquence possible est l'appauvrissement du village.
En effet Dame le juge, qu'adviendra t-il des meuniers qui ne vendront plus faute d'argent chez les boulangers ?
En effet Dame le juge, qu'adviendra t-il des bleiculteurs qui perdront clientèle faute d'argent chez les meuniers ?
En effet madame le juge, qu'adviendra t-il du bois qui ne se vendra plus ?
A toutes ces questions, nous pouvons répondre. Tamaga , elle, ne se les aie pas posées..ou n'en a cure..Nous ne le saurons pas, elle n'a pas estimé sa présence nécessaire en ces murs.
Il ne faut pas oublier que vivre dans un village c'est vivre en communauté, vivre tous ensemble sous le regard du très Haut. S'aider les uns les autres comme nos préceptes nous le demandent, comme nos coeurs doivent le vouloir sans contrainte.
Je doute que cette dame connaisse l'église... quand l'égoïsme a prit le pas sur la raison et le coeur... on reconnaît la main du sans Nom.
*Quasi regarde la cour.*
Mais nous sommes ici devant la justice des hommes. Et justice doit être rendue, justice aux boulangers, justice aux artisans, et surtout justice aux villageois.
Je demande, a l'instar de notre bien aimée Procureur, une peine exemplaire contre cette personne qui en plus de détruire des vies , se permet d'injurier le tribunal par sa non présence. Le tribunal agira en respectant notre droit je n'en doute pas..et le respect des désirs qu'aurait un bon père de famille pour protéger ses enfants des loups qui les entourent.
*Quasi se retire après avoir salué la cour*
- Citation :
- L’accusation a appelé Telya à la barre :
*Telya avait reçu injonction de venir temoigner en la cour du tribunal de Pau .
Elle s'y rendit de bon matin et assista à la pladoirie de maitre Quasi. Elle fut appelée à témoigner et se dirigea vers la barre.*
Bonjour dames * elle fit un salut de la tête à dame Lara qui etait procureur et dame Caro , le juge*
Je tiens à préciser que je ne suis pas boulangére . Si je suis icelieu aujourd'hui , c'est en temps que Béarnaise , pour dénoncer des agissements qui ont causé et continue de causer du tort à notre communauté.
Devant effectuée un voyage , j'ai décidé de faire quelques provisions et est achetée du pain , une dizaine sur le marché.
Depuis quelques temps , chaque fois que j'achetais du pain , il se trouvait que mon vendeur etait dame Tamaga ,mais comme on m'avait dit que rien ne lui interdisait de vendre , cela ne m'etonnait pas plus que ça .
Or , ce matin là , il est apparu que tout les pains que j'avais acheté , avait le meme vendeur , et ce n'etait pas un boulanger . Prise d'un doute , j'ai alors, acheté du pain à divers endroits et à divers prix. Pour tous le meme vendeur , dame Tamaga...
Bien sur , rien ne l'empeche de vendre du pain, mais la maniére de proceder est deloyale. A Tarbes la situation est critique. Les boulangers ne produisent plus . Les plus jeunes ne peuvent faire face à la force de persuasion de vente de cette dame et les plus anciens ne veulent plus produirent car ils trouvent le prix minimal trop bas. Notre farine stagne sur les etals , de meme que le blé . Le marché s'est effondré sans que nous puissions rien faire. Le maire a bien sur reagit mais vous savez combien il est difficile de relever un marché apres un coup si dur.
Dame tamaga a deja par le passé tenter de destabiliser le marché en rachetant toute les carcasses de cochons. Là elle s'attaque au pain , demain ce sera quoi ?
En mettant du pain en vente à tout les prix , elle s'assurait un monopole des ventes , se moquant de ce qui pourrait arriver aux boulangers , meuniers ou paysans , du moment qu'elle s'enrichissait.
Que penser d'une personne qui agit contre la communauté pour son profit ? Devons nous voir notre économie détruite pour satisfaire le gout du lucre d'une personne ?
Vous comprendrez aisément pourquoi j'ai porté plainte et la corporation des boulangers s'est portée partie civile dans cette affaire car Dame Tamaga leur a fait beaucoup de torts.
Je me suis faite insultée en taverne , par un ami de cette dame . Quelques temps avant , une autre de ses amies m'avaient violemment prise à partie , en taverne , car je me plaignais des prix trop bas . j'ai l'intime conviction qu 'elle n'agit pas seule et qu'une association s'est formée à Tarbes avec un seul but , l'enrichissement personnel au detriment de la population.
J'ose esperer que la justice , en punissant dame Tamaga comme il se doit , rendra aux boulangers de Tarbes l'envie de refaire du pain , ceci pour le bien de tous .
*Ayant fini de témoigner , Telya retourna s'assoir et attendit la suite du procés*
- Citation :
- Verdict de la cour :
*Et encore un accusé qui n’avait pas daigné se présenter à son procès, mais pour le cas Tamaga, cela ne m’étonnais pas du tout. Elle avait l’art et la manière de vouloir détourner notre coutumier, se moquant éperdument de la justice en nous faisant front et sa non présence ne faisait que le confirmer*
Après avoir entendu le témoignage de Dame Telya, avoir entendu la défense des boulangers que vous représentez Dame Quasi en tant qu’avocate et surtout après votre réquisitoire Dame la Procureur, je vais rendre mon verdict en présence des personnes présentes, sauf bien entendu l’accusée qui n’a pas daigné venir se présenter à son procès.
Attendu que l’accusée a sans remord entravé le bon fonctionnement de la ville en déstabilisant le marché
Attendu que l’accusée n’a pas agit en bon père de famille comme le stipule notre Coutumier
Attendu que l’accusée n’a pas hésité à contourner le Coutumier
Attendu que l’accusée n’a pas daigné se présenter
Je condamne l’accusée à 2 jours de prison pour le grave préjudice causé à la ville de Tarbes entrainant par là même toute une filière comprenant le blé, la farine et le pain, dans une déstabilisation sans nom.
Je condamne l’accusée à 1 jour de prison pour non présentation au tribunal au vu de la gravité des faits qui lui sont reprochés
En conclusion l’accusée est condamnée à 3 jours de prison pour Trouble à l’ordre Public, à savoir que la sentence aurait été moins lourde si l’accusée avait daignée se présenter et s’expliquer au tribunal.
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