Philios Enlumineur
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| Sujet: Orantes – TOP – Coupable – 15 Septembre 1457 Mar 21 Sep - 3:29 | |
| Orantes – 15 Septembre 1457 – Coupable – TOP
Juge : Telya d’Harlegnan Procureur de l’Accusation : AnacrOn Procureur du Réquisitoire : AnacrOn
Témoins de l’accusation : Canhouston …
Témoins de la défense : ... ...
Coupable + Amende 1 écu + Travail à la mine 7 jours Verdict rendu le 15 Septembre 1457
Minutes du procès :
- Citation :
- Acte d’accusation :
Votre Honneur,
La bataille de Lourdes a opposé l'armée félonne Vae Victis à l'Ost béarnais entre le 6 et le 9 août 1457. Vae Victis n'a jamais reçu d'autorisation de la Comtesse élue du Béarn Eugénie de Varenne, Vae Victis est donc illégale et félonne comme sont félons tout ceux ayant combattu en ses rangs. Vae Victis a rejeté la demande de la Comtesse de désarmer ce qui l'a mené inévitablement à la confrontation armée avec l'Ost béarnais. L'accusé, Messire Orantes a refusé la main tendue de la Comtesse qui avait promis le pardon à tous les combattants qui déposeraient les armes et est donc amené à répondre de ses actes devant la justice du Comté. Messire Orantes le Comté du Béarn vous accuse de trouble à l'ordre publique.
Messire Orantes , vous avez signé le parchemin du 1 août 1457 lu en place de Pau dont voici un extrait : « Nous, le peuple du Béarn, trahi en notre qualité de citoyen, témoignons, en ce jour, d'un désir commun de cohésion, et décidons ensemble, dans une alliance populaire, de réclamer nos droits. C'est pourquoi, nous nous allions dès à présent, dans une volonté libre, dénuée de toute obligation extérieure, afin de réclamer, d'une part la démission de la Comtesse que nous déclarons inapte à défendre les intérêts du peuple du Béarn, et d'autre part l'absence d'hostilité à notre armée Vae Victis afin que le peuple du Béarn puisse se défendre contre l'armée comtale que la Comtesse est prête à envoyer contre le peuple pour le réprimer par les armes. »
Dans ce discours dont l'accusé est signataire, Vae Victis se déclare l'émanation du peuple du Béarn et légitime pour parler en son nom. Je rappelle à la Cours, que seul le Comtesse élue du Béarn est légitiment apte à parler au nom du Comté et de son Peuple dont elle est l'émanation. Que seul le Conseil élu du Béarn, par délégation du pouvoir de la Comtesse, à la légitimité pour s'exprimer au nom des Béarnais. Je rappelle également que seul l'Ost béarnais, est reconnu comme armée légitime du Comté. Toutes autres affirmations seraient félonie envers le Comté du Béarn et son pouvoir légitime.
Le 7 août 1457, plusieurs témoins vous ont aperçu sur le champ de bataille lors de la terrible bataille de Lourdes. Nous appellerons un témoin à la barre pour qu'il illustre cet acte d'accusation de son témoignage.
Accusé, vous avez enfreint les lois suivantes :
1)le critère du bon père de famille : est permise toute action que pourrait commettre une personne normalement sérieuse, raisonnable et soucieuse de ne causer aucun préjudice à autrui. Ce bon père de famille est un homme ordinaire, un homme de la place du marché qui agit en vertu de son bon sens.
2)l'universalité d'action : est punissable l'acte qui mettrait gravement en péril la vie en société si toute personne se l'autorisait.
4)Du trouble à l'ordre public Constitue un acte de trouble à l'ordre public, toute perturbation au bon ordre, à la sécurité, à la salubrité et à la tranquillité publique.
6.Toute lance, ou corps d'armes étrangers sont interdits de circulation et de création sur le territoire du Béarn sans l'autorisation écrite du Comte ou du Capitaine. Tous les contrevenants seront poursuivis pour trouble à l'ordre publique.
Je rappelle à l'accusé qu'il a la possibilité de faire appel à un avocat à cette adresse : http://les-avok-haillons.forumchti.com/index.htm
Acte d'accusation rendu à Pau, le 28 août 1457 par le Procureur AnacrOn.
La parole est à la défense. - Citation :
- Première plaidoirie de la défense :
* L'état d'Orantes était encore très faible lorsqu'il se présenta devant la Cour. Malgré sa blessure à la hanche qui lui imposait une douleur continuelle, il parvint à se lever. Sachant qu'il n'avait plus grand-chose à perdre, il s'adressa tout de même sans haine et sans rancoeur à Dame Telya, juge du Béarn. *
Votre honneur, Je viens d'écouter, silencieusement comme il se doit, l'acte d'accusation de Messire le Procureur et j'avoue être dubitatif suite à l'énumération de toutes ces lois que j'aurais pu outrepasser.
Laissez-moi donc l'opportunité de revenir point par point à ces textes et coutumes que j'aurais enfreints.
D'abord le principe du bon père de famille,* D'abord sourire un brin moqueur de l'accusé puis retour à un visage grave* Si j'ai combattu dans les rangs de Vae et victis, armée félonne comme vous la nommez, c'est en « homme ordinaire » accablé par les levées d'impôts toujours plus lourds. Et c'est aussi en homme libre suivant sa conscience et « agissant en fonction du bon sens » que j'ai réagi contre ce cens accablant qui ponctionnait chaque jour un peu plus le maigre fruit de mon labeur. Chaque père de famille béarnais, ici présent, comprendra ce sentiment d'injustice que j'ai pu ressentir et qui m'a poussé à rejoindre cette armée qui se rebellait contre ces perpétuelles taxes résultant de l'incurie de certains. J'ajouterai que c'est l'incompétence à gérer correctement les finances comtales qui constitue une « perturbation au bon ordre et à la tranquillité publique » de notre cher Béarn !
* De plus en plus assuré, Orantes se tourne vers la salle et continue sereinement.* Mais le bon béarnais n'a pas le droit de se faire entendre, il n'a pas non plus, apparemment selon Messire le Procureur, le droit d'écrire en son propre nom puisque je cite « seule la Comtesse du Béarn est légitiment apte à parler au nom de son Peuple ». Pourtant, nul texte dans notre corpus législatif, bien maigre je vous l'accorde, n'interdit la signature d'appel ou de pétition par les honnêtes béarnais. Pas la moindre ligne non plus dans nos lois sur qui posséderait la compétence légitime de parler au nom du peuple : pas plus Orantes, manant d'Orthez, que Messire Paddy Versifiet, nommé à la hâte Chambellan pour calmer la colère populaire qui gronde.
* Courte pause dans le discours du prévenu * Permettez-moi de revenir, maintenant, sur l'article de notre coutumier régissant la création et la circulation de lance dans notre comté que Messire le Procureur m'accuse d'avoir bafoué. Je lis : « Toute lance, ou corps d'armes étrangers sont interdits de circulation et de création sur le territoire du Béarn sans l'autorisation écrite du Comte ou du Capitaine ». Je soulignerai en premier lieu, que contrairement à ce que la rumeur a voulu faire de Vae Victis, celle-ci n'a jamais était une armée de soudards étrangers mais bien constituée de béarnais qui n'avaient qu'un but, celui de faire entendre leurs doléances. Doléances auxquelles on a préféré répondre par le sang et les armes ! Car que le peuple se rappelle bien que c'est Faster et son armée qui ont entamé les hostilités en premier le 6ème jour d'auguste alors même que la Comtessa continuait à parlementer avec nos chefs pour notre reddition. Je vous épargnerai aussi, votre honneur, sachant ô combien votre temps est précieux en ces temps troublés, la liste de toutes les lances et corps d'armes étrangers qui ont circulé et qui circulent encore aujourd'hui dans notre belle province sans le moindre agrément de nos autorités.
Mais Messire Anacron, * regard fixe et noir sur le Procureur *j'arrêterai ici de répondre à tous ces chefs d'accusation dont l'étalement a quelque chose d'écoeurant tant ils manquent de discernement et de justesse. * Orantes se tourne une nouvelle fois vers le juge.*Je m'adresse à vous Dame Telya et à vous tous ici présents pour vous exprimer mes regrets. Oui mes regrets ! Car je ne suis point homme à s'entêter ni à ne pas reconnaître ses tords. J'avoue avoir été aveuglé par une soif dévorante d'aventures et m'être précipité dans cette entreprise malheureuse afin de combler une vie morne et dénuée de sens. Aujourd'hui, je regrette aussi de ne pas avoir répondu par l'affirmative à l'appel de la Comtessa lorsqu'elle tendait la main et accordait son pardon à ceux qui déposeraient leurs armes. J'ai aussi compris que les maux de notre comté ne pouvaient pas tous résider en la personne d'Eugénie de Varenne mais que beaucoup d'autres portaient la responsabilité du délitement de ce comté.
Je regrette aussi le sang versé au cours de la bataille de Lourdes. Même si je n'ai personnellement ni blessé ni tué aucun de mes frères béarnais, la seule vision de l'enfer du champ de bataille, qui traverse continuellement mes pensées, demeurera encore longtemps pour moi le seul véritable châtiment de mes errements. - Citation :
- Réquisitoire de l’accusation :
* Le Procureur toussa pour s'éclaircir la voix . Tout ces réquisitoires l'épuisaient . Cela ne suffisant pas , il prit le temps de boire un verre d'eau avant d'entamer son réquisitoire. *
Non , messire , ne me dites pas que vous n'aviez point d'autres solutions que celle de vous rebeller . Vous pouviez aller en salle de doléances vous plaindre au conseil de la lourdeur des impôts . C'est ce qu'un bon père de famille aurait fait. Vous pensez que le peuple n'a pas le droit de se faire entendre ?
* Coup de poing sur son bureau *
Faux encore !!!! Le peuple avait la possibilité de faire une pétition , de se plaindre . Pensez vous que si moult Béarnais étaient venus en salle de doléances , la comtesse ne les aurait pas écoutés ?
Toujours faux , lorsque vous dites qu'il n'y avait que des Béarnais dans l'armée Vae Victis. Il a été prouvé que les Co-Généraux ont embauché des mercenaires.
En attendant, le Comté du Béarn vous demande réparation : 7 jours de travaux à effectuer dans les mines de notre Comté, preuves à l'appui et à effectuer sur une période de 15 jours.
Il est bien tard messire pour exprimer des regrets alors que vous aviez la possibilité de baisser les armes quand notre comtesse et l'évêque l'ont demandé.
Vous trouvez que votre vie était morne ? Pourquoi ne pas avoir intégré l'Ost dans ce cas ? Vous y vivriez une vie d'aventure , et surtout vous éviteriez de croire aux belles promesses mensongères de personnes qui n'ont pensé qu'à prendre le pouvoir.
Le sang a coulé sur le champ de bataille . Du sang Béarnais que d'autres Béarnais ont fait couler. Guerre fratricide et oh combien horrible qui voit le frère frapper son frère.
Non messire , la vision d'horreur du champ de bataille qui vous hante ne sera pas votre seul châtiment .
Vous avez des comptes à rendre à la justice et c'est pourquoi, je demande qu'une peine d'intérêt général soit effectuée par l'accusé, 7 jours de travail à la mine, preuves à l'appui et à effectuer sur une période de 15 jours ... - Citation :
- Dernière plaidoirie de la défense :
La personne intéressée ne s'est pas manifestée. - Citation :
- La défense a appelé … à la barre :
- Citation :
- La défense a appelé … à la barre :
- Citation :
- L’accusation a appelé Canhouston à la barre :
*Après avoir terminé de parler, le Procureur appela Canhouston à la barre. Le soldat béarnais s'approcha, il fit son serment et il commença à parler:* "Adishatz à tout le monde. Ils me nomment Canhouston, soldat de la garnison de Lourdes de l'Ost Béarnais. Je suis ici en qualité de témoin, puisque j'ai participé sous la bannière de l'armée de Faster83 à deux jours de combats face aux portes de Lourdes, le 6 et le 7 juillet 1457, lors de l'affaire Vae Victis. En effet, pendant le deuxième jour, j'ai vu l'accusé, oui, celui-là..." *Et il l'indiqua.* "... Qui faisait partie de l'armée félonne et j'ai lutté contre lui, en le blessant mortellement." *Il toussota et il termina de parler.* "Je n'ai rien d'autre à ajouter." *Il salua le Juge et le Procureur et il s'assit à nouveau dans la salle du tribunal.*
---------------------------------- 07-08-2009 04:11 : Vous avez frappé Lukeskywalker57. Vous l'avez sérieusement blessé. 07-08-2009 04:11 : Vous avez frappé Orantes. Ce coup l'a probablement tué. 07-08-2009 04:11 : Vous avez frappé Míriel. Ce coup l'a probablement tué. 07-08-2009 04:11 : Vous avez été attaqué par une armée. -------------------------------------- - Citation :
- L’accusation a appelé … à la barre :
- Citation :
- Verdict de la cour :
*Longues plaidoiries des avocats , effets de manches , temoignages qui se succedent et requisitoire qui s'enchainent. Le procés touchait à sa fin , l'heure du verdict avait sonné.*
Messire Orantes , au vu des temoignages entendus et des preuves en notre possession , la cour vous condamne pour trouble à l'ordre public .
En conséquence , la cour vous condamne à effectuer une peine d'interets generaux dans les mines du comté d'une durée de 7 jours. Vous aurez 15 jours pour effectuer votre peine. Vous etes en outre condamnez à payer une amende de 1 écus pour frais de dossier.
*Coups de marteau sur le lutrin*
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Jugement rendu à Pau , par le juge Telya d'Harlegnan , le 15.03.1457 | |
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