Archives de France, donjon de Saint-Félix
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 Naudin – TOP – Coupable – 29 Septembre 1457

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Philios
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Naudin – TOP – Coupable – 29 Septembre 1457 Empty
MessageSujet: Naudin – TOP – Coupable – 29 Septembre 1457   Naudin – TOP – Coupable – 29 Septembre 1457 EmptyJeu 22 Juil - 0:15

    Naudin – 29 Septembre 1457 – Coupable – TOP
    Juge : Azilize
    Procureur de l’Accusation : AnacrOn
    Procureur du Réquisitoire : Aknaïl
    Témoins de l’accusation :
    Arrow Oryax
    Arrow
    Témoins de la défense :
    Arrow ...
    Arrow ...
    Coupable + Amende 1 écu + Prison 6 jours
    Verdict rendu le 29 Septembre 1457


    Minutes du procès :
    Citation :
    Acte d’accusation :
      * AnacrOn pénétra dans la salle d'audience du Tribunal pour une énième affaire de brigandage... Cette fois, le larcin était d'importance et le Procureur espérait que le Juge qui aurait à rendre le verdict serait sévère... *
      Votre Honneur,
      Nous sommes en ce jour réunis pour Juger Messire Naudin sous le chef d'inculpation de troubles à l'ordre publique. En effet, dans la nuit du 11 au 12 septembre dernier, l'accusé a violemment attaqué Dame Oryax, la dépouillant de ses biens et la laissant inanimée sur le bord de la route entre Tarbes et Pau.
      Outre la violence du geste, impardonnable et condamnable, le brigand a dérobé à la victime 850 écus, 15 pelotes de laine, 23 peaux, 83 bois, 7 pains, 3 viandes, 5 légumes, 1 toque, 1 houppelande, 1 épée. La victime était en cours de déménagement et donc transportait l'ensemble de ses biens... les acquisition d'un vie entière. Le préjudice matériel est donc important, plus de 2500 écus selon une première estimation rapide auquel s'ajoute évidemment le préjudice moral subit par la victime, agressée violemment.
      Fort heureusement, cette dernière a eu le temps de bien observer son agresseur et de parfaitement le décrire, je la cite : « La malfrat était vêtu de noir et de prune. Un visage blafard, des yeux de furet et une crinière grisonnante en bataille. Il tenait un bouclier et une épée pour m'intimider, avant de me battre à coups de pieds. L'un de ses compères restés dans les buissons l'a interpelé avec le nom de Naudin. »
      Accusé, le Comté du Béarn vous accuse de troubles à l'ordre publique, vous avez enfreint les lois suivantes :
      2.Le brigandage avec ou sans violence n'est pas toléré en territoire béarnais. Les contrevenants seront poursuivis pour trouble a l'ordre public.
      4) Du trouble à l'ordre public
      Constitue un acte de trouble à l'ordre public, toute perturbation au bon ordre, à la sécurité, à la salubrité et à la tranquillité publique.
      Je rappelle à l'accusée, qu'il a, si il le souhaite, la possibilité de faire appel à un avocat à cette adresse :http://les-avok-haillons.forumchti.com/forum.htm
      Acte d'accusation rendu à Pau le 13 septembre 1457 par le Procureur AnacrOn
      La parole est à la défense.
    Citation :
    Première plaidoirie de la défense :
      La personne intéressée ne s'est pas manifestée.
    Citation :
    Réquisitoire de l’accusation :
      Après avoir écouté le témoignage de la victime, le nouveau procureur qui avait reprit le dossier s'avança devant la cour.
      D'un regard ennuyé il fixa le box des accusés, désespérément vide, et il lâcha alors de vive voix.

      *Votre Honneur,

      D'après mes informations, cet homme s'est lâchement enfui de notre comté, surement avec l'espoir d'échapper à notre justice. La lâcheté dont il a fait preuve en attaquant une femme sans défense, et avec un jeune nourrisson qui plus est, est un acte particulièrement ignoble. Mais non content de cela, il n'a pas la décence d'assister à son procès.
      L'accusé n'a pas fait appel à nos avocats, et n'a pas non plus répondu à nos courriers. Cette attitude méprisable mérite que nous n'ayons aucune pitié à son égard.
      Je rappelle donc les lois qu'il a violé :

      2.Le brigandage avec ou sans violence n'est pas toléré en territoire béarnais. Les contrevenants seront poursuivis pour trouble a l'ordre public.

      4) Du trouble à l'ordre public
      Constitue un acte de trouble à l'ordre public, toute perturbation au bon ordre, à la sécurité, à la salubrité et à la tranquillité publique.

      Et pour cela, je demande donc à ce que la peine maximale lui soit infligé, soit 6 jours de prison effectif dés son arrivée sur le sol Béarnais. Cet homme qui, sans honneur ni scrupules détrousse une femme, se doit d'être puni sévèrement.*

      Réquisitoire rendu à Pau le 21 septembre 1457
      La parole est à la défense, si elle daigne faire son apparition.

      Votre honneur....
    Citation :
    Dernière plaidoirie de la défense :
      La personne intéressée ne s'est pas manifestée.
    Citation :
    La défense a appelé à la barre :

    Citation :
    La défense a appelé à la barre :

    Citation :
    L’accusation a appelé Oryax à la barre :
      - Votre honneur, membre de la cour...
      Oryax s'avança toute intimidée. On l'avait appelé à témoigner suite au brigandage qu'elle avait subi il y a quelques jours. Les coups l'avaient obligée à trouver refuge dans un couvent pour se faire soigner et surtout pour que Loray, son fils de 1 an soit entre de bonnes mains pendant la convalescence de sa mère. Elle s'approcha donc de la barre que l'on lui désigna et se cramponna après afin de pouvoir rester debout. Au passage, elle remercia le procureur pour avoir relaté si justement les faits mis en accusation ici même.
      - Dans la nuit du 11 au 12 septembre 1457, je me dirigeais paisiblement de Tarbes vers votre belle ville de Pau lorsque des bruits suspects ont attiré mon attention. J'ai eu comme un mauvais pressentiment. J'ai vérifié que Loray dormait sagement, emmitouflé dans sa couverture à l'arrière de ma charrette. J'avais même pris la peine de lui fait un matelas douillet avec les laines que j'emportais avec moi.
      La jeune licéroise sourit en se souvenant de l'image de son enfant calé de la sorte.
      - J'ai quitté Saint Liziers quelques jours plutôt pour me rendre en Gascogne. Mes champs étaient vendues et j'avais déjà fermé mon échoppe de tisserande, il ne me restait plus qu'à charger ces économies cumulées pendant ces derniers mois dans ma charrette et de prendre la route. Avant de partir, j'avais pris soin de faire un inventaire de tout ce que j'emportais. En voici le détail, sachant que j'ai bien sur soustrait les pains consommés depuis mon départ.
      850 écus,
      15 pelotes de laine
      23 peaux
      83 bois
      7 pains
      3 viandes
      5 légumes
      1 toque
      1 houppelande
      1 épée
      - La route menant de l'Armagnac en Gascogne m'a toujours parue sécurisée puisque ce n'est pas la première fois que je l'emprunte. C'est donc fort confiante que je suis partie ainsi, avec mon fils jusqu'à cette malheureuse heure, fort avancée dans la nuit du 11 au 12 septembre.
      Oryax frissonna d'effroi en se remémorant ce terrible moment.
      - Un homme est soudain sorti des buissons. Il a hurlé en brandissant son épée au point de réveiller mon petit Trésor. Au début ce malfrat se cachait derrière son bouclier pour ne pas dévoiler son visage mais quand il s'est rendu compte que j'étais seule, il n'a pas hésité à me menacer à visage découvert. Il m'a mis son épée sous la gorge... J'ai eu peur, très peur... autant pour moi que pour mon enfant, votre honneur.
      Gorge qui se noue à l'évocation de ce souvenir et larmes qui montent aux yeux.
      - Comme je n'arrêtais pas de supplier qu'on nous laisse tranquille, mon bébé et moi, le maraud m'a attrapé par les cheveux pour me tirer hors de ma charrette et me jeter à terre. Là, il n'a cessé de m'insulté pendant qu'il me donnait des coups de pied. Loray hurlait et je ne savais pas quoi faire.
      La jeune femme marqua une pause pour ne pas se mettre à pleurer.
      - Je me souviendrais toujours de ce visage plein de haine de cet homme ! La lueur de lune, pleine en ce jour là, n'arrangeait en rien le teint blafard de ceux qui ne sortent que de nuit. Ses yeux... ô mon dieu, ses yeux... bruns, petits et ronds comme ceux des rongeurs, ils étaient emplis de tant de rage sur ce visage aux fossettes marquées et au menton fort prononcé que j'ai cru un instant voir la mort de près...
      - J'ai essayé de m'accrocher aux bottes mauves ou prunes afin d'empêcher le malotru de s'approcher de mes biens et surtout de mon enfant. En bonne tisserande de métier, je ne saurai vous donner la teinture précise utilisée pour ce cuir tant la crasse les recouvrait. J'ai tout de même pu constater que son gilet noir, enfilé sur une chemise prune, semblait neuf et était d'une confection sans défaut. Pour les braies, j'ai du mal à vous dire si elles étaient noires ou non en raison toujours de la crasse globale qui recouvrait cet homme.
      - Quand mon agresseur eut fini de me rosser, il m'a laissé au sol pour se charger de vider ma charrette. J'avais mal partout et la tête me tournait à n'en plus finir. C'est dans ce brouhaha de voix, de bruit de planches de bois et de sacs jetés à terre et de chevaux hennissant, que j'ai entendu le nom de Naudin à plusieurs reprises. Un autre homme que je n'ai pas pu voir lui demandait de ne rien faire à mon bébé. La douleur comme le soulagement m'ont fait perdre connaissance à ce moment là.
      La jeune mère, les yeux humides et toute tremblante d'avoir revécu dans son récit l'horreur de quelques minutes, inspira un peu d'air pour ne pas défaillir.
      - Votre honneur, je ne demanderai pas de clémence pour ce monstre, même s'il a eu la gentillesse de nous laisser la vie sauve ainsi qu'une charrette vide. Je m'en remets simplement en votre bon jugement.
      Oryax posa sa main sur son coeur et inclina la tête pour remercier la cour de l'avoir écouté. Elle rejoint un siège pour écouter la suite de ce procès.
    Citation :
    L’accusation a appelé à la barre :

    Citation :
    Verdict de la cour :
      *Elle avait écouté les témoignages et se disait qu'encore une fois le brigandage avait fait des victimes innocentes. L'accusé ne s'était même pas présenter à son procès. Autant dire qu'il se moquait comme d'une guigne de ce qui s'y passerait. Le sourcil froncé elle relue les notes qu'elle avait prises durant le procès avant de donner son verdict.*
      Affaire Naudin
      Attendu que l'accusé ne s'est pas présenter au procès et que de plus il a fuit le comté.
      Attendu qu'il a agresser des personnes fragiles en la personne d'une jeune maman et de son bébé
      Nous condamnons l'accusée à 6 jours de prison et à 1 écus pour frais de dossier.
      *Comprendrait-il ou recommencerait-il, elle n'en savait rien.*
      Fait ce jour 29 septembre 1457 à Pau
      Azilize juge du Béarn
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