Archives de France, donjon de Saint-Félix
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 Pierobero Trahison 1457

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viviemoi
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viviemoi


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Pierobero   Trahison   1457 Empty
MessageSujet: Pierobero Trahison 1457   Pierobero   Trahison   1457 EmptyJeu 20 Mai - 7:27

Procès ayant opposé Pierobero au Duché de Guyenne

Pierobero était accusé de Trahison.

Nom du procureur : fishcat
Nom du juge : Lorca
Date du verdict : 09/05/1457
Lieu concerné par l'affaire : Guyenne


Acte d'accusation :

Citation :
*Ce jour là, devait s'ouvrir un procès attendu de tous; la Guyenne avait une nouvelle fois été piétinée par une armée étrangère, les bottes claquant sur les chemins de la provinces résonnaient encore dans les mémoires des Marmandais.
D'un pas alerte, Fishcat traversa le vestibule qui menait à la salle du procès, ce n'était pas tous les jours qu'elle devait instruire contre le capitaine d'une armée, cela lui changerait des malandrins habituels.
L'huissier annonça l'entrée de la procure qui se dirigea jusqu'à sa chair; le juge ayant ordonné le silence, Fishcat se leva, salua la Cour et prit la parole d'un ton solennel.*

Nous Fishcat, procure de Guyenne, en vertu des pouvoirs qui sont les nostres et au nom de sa grâce Elianor de Vergy, ouvrons en ce dix-huit avril de l'an de grâce 1457 le procès à l'encontre du chef de l'armée Primièra Companhiá de Peiregòrd e d'Engolmès, le commandant Pierobero sous le qualificatif de Trahison.

De la Trahison/Haute Trahison :
� Est appelée trahison tout agissement portant atteinte à la stabilité ou à l'intégrité du Duché ou de ses institutions, ainsi que le refus de se soumettre aux différentes autorités de Guyenne.
� Tout procureur et tout juge ont l�obligation d�instruire un procès, si le procureur juge les éléments suffisants pour intenter un procès, et de rendre une décision motivée (condamnation, acquittement, sans suite�) sans quoi, il sera inculpé pour trahison.
� Toute levée d'armée sans le consentement du Duc sera considérée comme un acte de trahison envers la couronne de Guyenne.

La Haute Justice n�est que du ressort du procureur du Duché. Seul le Duc peut rendre le verdict.

*Après l'évocation du coutumier, la Procure déambula dans le devant l'assemblée pour mieux rassembler ses idées.*


Le douze avril dernier l'armée Primièra Companhiá de Peiregòrd e d'Engolmès, a fait irruption sur nostre sol ne dissimulant point ses intentions belliqueuses; dans la nuit du douze au treize avril, l'admirable Marmande était assiégée.
Sous les ordres du commandant, l'armée s'en est prit à des civils, des sujets de sa Majesté le Roy qui ont rassemblé fourches, bêches, bastons et le peu d'armes dont ils disposaient pour protéger leur cité. Par cette attaque envers des civils le commandant a dérogé aux règles les plus élémentaires, à l'honneur martial, l'offensive ayant été menée sans déclaration de guerre au préalable.
Par votre manque de discernement, deux voyageurs et innocents ont été blessé grièvement et sont actuellement à l'article de la mort. Permettez moi de mentionner leurs noms afin qu'ils ne restent pas de simples dommages collatéraux mais des victimes identifiés des exactions provoquées sous les ordres du commandant Pierobero.

*Fishcat déroula un parchemin et prenant un voix grave de circonstance, elle énuméra les victimes, prenant soin de marquer une pause entre chaque nom évoqué*

Mayouche, de Marmande
Shizuca , d'Albi
Caramelle , de Labrit
Dankan des highlands, de Bazas
Vanica, de Saintes
Feerya , de Compiègne
Lilkiller59 , d'Urgel en Catalogne
Valtra , de Poitiers
Oui, cette liste évoquée concerne les blessés dont le pronostic vital est engagé mais sachez qu'il y a eu d'autres personnes blessées de la main de vos soldats.
Et comme vous l'avez entendu, ce ne sont pas uniquement des sujets Guyennois qui ont été frappé par vos soldats, je tiens à le souligner.

Commandant Pierobero, je vous rappelle que vous pouvez demander la présence d'un avocat qui se fera force de représentativité au sein de ce tribunal. Pour ce vous pouvez contacter Messire Betoval membre du barreau de Guyenne.

*Le visage de la procure s'assombrit, elle pensa à au témoin qu'elle allait faire citer malgré son état physique plus qu'inquiétant, elle fit un signe à l'huissier en faction devant la porte pour qu'il fasse entrer le premier témoin*

J'appelle Dame Clytie, maire de Marmande pour qu'elle confie à la Cour le déroulement des événements, par la suite Mayouche tribun de la ville qui se trouve actuellement dans état critique se déplacera en ces lieux pour vous faire part de son témoignage.

*La procure termina la mise en accusation, et c'est d'un regard froid qu'elle croisa celui du prévenu avant de reprendre sa place pour assister à la suite du procès*

Première plaidoirie de la défense :

Citation :
La personne intéressée ne s'est pas manifestée.

Réquisitoire de l'accusation :

Citation :
*La procure ne s'attendait pas à voir la chair de l'accusé vide, on lui avait pourtant bien confirmé que le prévenu resterait sur le sol Guyennois le temps de son procès, même des personnes des hautes autorités périgourdines l'avait contacté en lui transmettant le souhait de l'ancien commandant de Primièra Companhiá de Peiregòrd e d'Engolmès de rester aider la population marmandaise. En tout état de cause rien de cela n'avait été respecté, tout comme les promesses et offres d'aides à la Guyenne proposées entre février et mars 1457*


A mon grand regret je dois constater que le prévenu s'est soustrait à la justice guyennoise, et que de ce fait il ne pourra écouter ces paroles, de plus il n'a contacté aucune défense pour justifier de ses actes; qui ne dit mot consent comme le dit l'adage.
Comme les deux témoins l'ont souligné, le Commandant Pierobero n'a rien fait pour intervenir auprès des hauts dirigeants périgordins, cela l'a poussé à commettre les exactions que j'ai exposé auparavant et ce au mépris des règles élémentaires de la guerre; sans déclaration de au préalable l'armée s'est introduite sur nos terres qui plus est lors du jour accordé à la plus sainte spiritualité. Monsieur le Juge et Messire Régent je pense vous ne pouvez qu' être sensible à ce fait même s'il ne vous incombe pas de le juger.
Les crimes qui doivent être jugés en ce jour sont ceux commis envers de pauvres innocents, des voyageurs de toutes parts qui n'avaient rien demandé, des civils Marmandais qui chérissent leur ville comme la prunelle de leur yeux; tout militaire qui se doit devrait avoir honte s'il lui arrivait de commettre de tels actes comme a pu le démontrer le commandant Pierobero.
C'est ainsi que je demande à votre grande sagacité, Messire régent, une sanction s'élevant à 200 écu s d'amende qui serviront la communauté Marmandaise, ainsi que le bannissement de cet individu de nos terres.

*La procure salua la Cour et c'est le visage crispé qu'elle s'en retourna à sa chair tout en hochant la tête la tête vers le Régent qui aurait la lourde tâche de rendre le verdict*

Dernière plaidoirie de la défense :

Citation :
La personne intéressée ne s'est pas manifestée.

L'accusation a appelé Dameclytie à la barre :

Citation :
Clytie, les traits tirés par le manque de sommeil du aux longues heures passées sur les remparts avec les habitants, les vêtements encore poussiéreux, s'avança vers la barre. Elle salua les membres de la cour, d'un signe de tête et s�excusa pour sa tenue.

« Je vous prie de m�excuser, je n�ai pas eu le temps de repasser chez moi. J�ai passé la nuit à veiller que l�armée nous assiégeant quitte bien les lieux. » Elle marqua une pause puis reprit d�une voix ferme et grave :

« Durant la trêve pascale, une armée est arrivée aux portes de la ville, sans prévenir. Différents bruits couraient et j'ai aussitôt pris contact avec notre vice prévôt et mis en place ce qui était de première urgence, c'est à dire la défense de la ville. Différentes lances furent créées et intégrées par des bénévoles. Des habitants sont venus me trouver, affolés et inquiets, ne comprenant pas ce qui se passait mais se portant volontaires pour la défense. Ils avaient pris ce qu�ils trouvaient pour se défendre. Je suis ensuite allée en taverne où j�ai croisé ce soldat. »

Fait un signe de tête en direction de Pierobero.

« Il était accompagné d�une femme, qui observait les allers et venues des habitants. Personne ne s�attendait à ce qu�une armée attaque durant la trêve pascale, c�est un moment sacré. Tous étaient en famille ou entre amis. Il s�est présenté comme le responsable de l�armée Primièra Companhiá de Peiregòrd e d'Engolmès. A différentes reprises, les soldats périgourdins l�ont d�ailleurs appelé Capitaine.

La nuit même, l�armée nous a attaqués. Une armée forte, entrainée, bien équipée contre des bénévoles armés de bâtons pour la plupart, ne connaissant rien au maniement des armes. Pour ma part, cela s�apparente à� Elle réfléchit un instant au mot exact à choisir� de la lâcheté, oui c�est bien cela, de la lâcheté.

Contre toute attente de la part des soldats, les marmandais les ont repoussé, mués par leur courage et leur rage à défendre une ville qu�ils aiment. Ils l�ont fait au mépris de leur vie comme ceux qui sont tombés. » Son regard s�assombrit un instant à la pensée de Mayouche, son jeune tribun, laissée pour morte cette nuit là et à tout ceux qui ne se relèveraient peut être pas.

Durant toute la semaine, des soldats ont tenté de saper le moral des marmandais, leur affirmant qu�ils étaient bien plus forts, mieux entrainés et que la ville ne soutiendrait pas une seconde attaque.» Se tournant vers Pierobero, plantant son regard dans le sien. « Vos soldats, n�ont réussi qu�à renforcer la détermination des défenseurs. Je suis triste pour vous, Messire� triste que vous n�ayez pas plus de valeurs, des valeurs qui vous empêcheraient de combattre des volontaires aussi peu armés, qui plus est lors d�une trêve pascale. J�espère juste que vous êtes assez conscient de cela pour ne pas en tirer gloire. »

Clytie détourna son regard de l�homme, salua la cour et s�en retourna, prendre quelque repos.

L'accusation a appelé Mayouche à la barre :

Citation :
*Mayouche arriva à la salle du procès, boitant légèrement. Elle entra et vit les gens dans l�assemblée ainsi que les membres de la Cour. Un coup de nervosité la prit mais elle se ressaisit. Elle continua à boiter lentement vers le devant de la salle pour aller déposer son témoignage. *

Monsieur le Juge, Madame la procureur,
J�ai été appelée à la barre pour témoigner contre cet homme *pointe Pierobero* qui a commandé l�attaque dans la nuit du 12 au 13 avril. Attaque qui n�aurait jamais dû avoir lieu en vertu de la trêve de la fête du renouveau. Peut-être ne connaissaient-ils pas l�existence de cette trêve ? Peut-être n�en voyaient-ils pas l�importance ? Bref..

Dans la soirée du 12 avril, juste avant l�attaque, je me retrouvais en taverne, l�Élixir Marmandais, avec Pierobero et d�autres marmandais, dont mon père, Diogo, et Betoval. Nous discutions bien sûr de la présence de l�armée du Périgord-Angoumois en Guyenne et de l�attaque qui se préparait contre Marmande.
Cet homme se vantait de son armée, non pas que je le critique de faire cela, mais il disait que Marmande ne tiendra jamais et que la ville se fera prendre. D�ailleurs, un autre soldat à lui, Sinik10 disait les mêmes choses. Cet homme, la capitaine de l�armée selon ce que j�ai entendu par Sinik10 et lui-même, s�est non-seulement fait blesser durant cette attaque mais son armée à été repoussée avec force. Ils n�ont pu prendre la ville, eux qui disaient pouvoir le faire avec facilité en plus.

Ils ne savaient pas la fierté de Marmande, la volonté des citoyens à défendre leur ville. Certains ont risqué leur vie *prend une pause, se rappelant certaines images de cette nuit fatidique où elle a vu sa vie défiler devant elle, et met une main sur son côté* � d�autres ont délaissés leurs champs et beaucoup l�ont fait bénévolement. Même les maréchaux ont offert de ne pas se faire verser de salaire.

Je voudrais ajouter qu�aucune déclaration de guerre n'a été faite, cet homme nous disais « lisez la déclaration affichée en gargote », mais il n'y en avait pas, c'est juste a 3h30 a.m. qu'il s'est décidé à mettre ce qui n'était qu'un ultimatum.

Une demi-heure plus tard, ils attaquaient.

Donc, voilà mesdames et messieurs, mon témoignage.

*Mayouche fit une révérence polie malgré ses blessures qui commençaient juste à guérir.*

Enoncé du verdict :

Citation :
* ça c'était un procès intéressant, avec du suspense et du danger, tout ce qu'aimait Lorca. De son verdict dépendait peut être plus que le seul destin de l'accusé, mais baste, il fallait que justice se fasse, et en tant que membre du dragon, il espérait que le comte Flex le comprendrait. *

En ce samedi 9 mai de l'an de grâce 1457, moi Lorca, Juge du duché de Guyenne, au nom du duc Garzimlebo, et conformément aux lois en vigueur dans notre bon duché, déclarons que :

Dans l'affaire opposant le capitaine Pierobero de l'ost du PA au duché de Guyenne, ici représentée par son procureur dame Fishcat dans le cadre d'un procès pour trahison où il était reproché au prévenu son invasion du duché de Guyenne, et notamment son attaque de notre bonne ville de Marmande, nous allons lire le verdict du duc Garzimlebo, puisqu'il s'avère que seul le duc peut rendre les verdicts de haute justice :

« Nous Garzimlebo, duc de Guyenne par la grâce du très haut, avons décidé ceci :

Vu l'attaque qu'a subie la ville de Marmande � et les dégâts occasionnés à cette occasion - par l'armée commandée par le sieur Pierobero.
Vu la mauvaise volonté de l'accusé lors de ce procès, ayant d'abord demandé du temps pour préparer sa défense avant de se rétracter et de quitter notre territoire brusquement.
Vu les lois en vigueur dans notre duché de Guyenne.
Vu que nous ne saurions laisser notre territoire se faire agresser sans réagir.

Après avoir pris conseil auprès du conseil ducal.

Déclarons messire Pierobero coupable de Trahison et le condamnons à une peine de 6 jours de prison et d'une amende de 100 écus assortie d'un bannissement de trois mois du territoire de Guyenne.

Que cela soit su de tous

Fait à Bordeaux le quatorzième jour de mai 1457.»



* finit de lire le parchemin du duc et l'enroula consciencieusement pour les besoins du greffe ducal *

Justice est rendue

* coup de harpon sur le parquet *

N'oubliez jamais les paroles de Saint Arnvald, saint patron des magistrats.

« Être exigeant est une règle de base. Être intègre est un principe. Veiller à faire régner la justice et la vérité est un mon but. »

* se lève, ramenant sa robe autour de lui *

L'audience est levée.
Le prévenu a été condamné à une peine de prison de 6 jours et �ne amende de 100 écus.

Le prévenu a été condamné à une amende de 100 écus et à 6 jours de prison ferme et à 3 mois de bannissement
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