nouchka. Copiste
Nombre de messages : 174 Localisation : Saintes Réputation : 0 Points : 485 Date d'inscription : 13/04/2010
| Sujet: Fannette.debronnec Dim 2 Mai - 14:39 | |
| Accusateur : Comté du Poitou Procureur : Xavix Seigneur de Beaurepaire Juge : Son Infinie Grandeur Faooeit de Surgère Accusé : Fanette.debronnec Village d'origine : Murat (Duché du Bourbonnais-Auvergne) Métier(s) : Paysan Acte d'accusation : Le 26 Septembre 1457, - Citation :
- Votre honneur,
Au regard de la loi et des faits : nous , Xavix Seigneur de Beaurepaire, Procureur du Poitou, accusons : Dame Fanette.debronnec de trouble à l'ordre public pour avoir participé à la tentative de révolte contre le château de Poitiers la nuit du 25 au 26 Septembre 1457.
Elle est donc poursuivi au titre de l�article 4 des lois pénales de LA Coutume du Poitou : 4-Du trouble à l'ordre public a. Tout acte portant préjudice à une personne ou à un groupe de personnes, ou susceptible de le faire, de quelque nature qu'il soit, sera considéré comme trouble à l'ordre public. Il en sera de même de tout acte nuisant à la quiétude publique. b. Sera pareillement considérée toute atteinte aux intérêts du Poitou commise par une personne n'étant pas sujette du Poitou
Je rappelle si besoin en est que la coutume Poitevine est affichée aux yeux de tous sur la place publique http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=10698
* Xavix présenta enfin les preuves citées dans cette affaire et remis le dossier au juge * http://chateau-poitevin.forum2jeux.com/bureau-du-juge-f4/tentative-de-revolte-fanettedebronnec-25-09-1457-t10066.htm
Je rappelle enfin que l'accusé peut faire appel à un avocat s'il le souhaite.
La parole est a la défense. Première plaidoirie de la défense : - Citation :
- Fanette se leva impressionnée et quitta le banc des accusés.. elle avait la trouille..tout ca .. c'était trop impressionnant pour elle..Elle lissa soigneusement les plis de son jupon.. elle prit la parole avec ne voix douce, mais qui laissait voir que la dame en question n'était qu'une simple gueuse
Euhh j'chu Fanette m'sieur le juge..et je vous r'merci pour me laisser libre.. je suis pas dangereuse.. et je dis que oui.. j'étais sur le chemin de la mairie pis.. je voulais manifester contre le prix élevé de la viande..mais bon.. cela vous intéresse peut être pas pourquoi j'étais la.. Mais vous savez.. j'chu pas folle.. je peux pas prendre une mairie a moi toute seule.. pis de toute façon.. regarder les divers registre j'ai jamais fait du mal à personne.. bien au contraire..
mais j'ai un don.. pour me trouver pas au bon endroit..sans trop comprendre comment je me suis rendue la..
C'est vrai que j'chu pas d'ici, mais je sais qu'on doit jamais prendre la mairie d'assaut..j'ferai jamais ca..
Fanette se tait et se signe..
J,veux pas aller au cachot, ni au buché, mais je veux bien rembourser en travaillant le temps que je fais perdre à cette cours..j'chu encore trop jeune pour mourir...euhh pis je sais pas trop quoi dire..alors..mais j'ai frappé personne ..J'vous le jure et quand les soldats sont venus je les ai suivi, sans résister..
Fanette se tait. Réquisitoire : - Citation :
- *Une nouvelle séance du procès s�ouvrit.
Mais changement de conseil oblige, c�était à Damian de Cheroy d�emmener la procure dans les tréfonds d�une justice froide et implacable comme l�acier.
Le juge donna la parole au procureur vêtu de sa robe noire et son collier. Se levant, Damian s�avança tout en hurlant :* « Objection votre honneur ! »
L�accusé tente de vous influencer par sa mine candide, son état de jouvencelle !
Mais ne vous laissez point abuser par ces faux atours ! Nous les connaissons ces fillettes. Un namoureux par ville. Un sucre d�orge par ci subtilisé à un commerçant père de famille, honnête et travailleur. Et comme l�on sait, qui vole un sucre d�orge, vole un b�uf.
Cela commence sur cette voie : un jour on vient s�insurger pour le prix de la viande. Puis se laissant entraîner par des adultes qui profitent de son innocence, voit son c�ur devenir aussi noir que la tourbe qui envahit nos marais. Voilà quel est l�itinéraire de cette jeunesse dévoyée. Se moquant des préceptes de nos anciens, allant contre les lois naturelles de la société. Se révoltant contre l�ordre établit.
Malheur à vous !
*Tournant en rond comme un lion en cage, le procureur poursuivit*
Dame Nessty a le culot de venir ici même reprocher le fait que les témoins ne l�ont vu que devant la mairie et non devant le château� Lorsqu�on sait qu�on a trouvé un parchemin signé de son nom s�excusant d�avoir prit la mairie au lieu du château, nous croyons bon de ne point trop la ramener, la gueuse !
Ceci dit, dans notre immense et infinie mansuétude, telle la mer Océane qui balaye nos côtes, nous accordons le bénéfice du doute à l�accusé.
Il n�en reste pas moins que les témoins et témoignages apportés lors de ce procès s�accordent tous à dire que l�accusé était présente durant les émeutes. Que cela soit pour le château ou pour la mairie, cela n�en reste pas moins condamnable.
Que justice se fasse !
*S�arrêtant subitement, Damian plongea son regard dans celui de la fillette apeurée. Insistant un moment, espérant parvenir à la faire pleurer, et ainsi démontrer son aveux de culpabilité une fois pour toute. S�approchant d�elle, et achever ainsi son réquisitoire comme on abat une bête blessée*
L�accusée prétend qu�elle ne voulait pas participer à la prise de la mairie. Pourtant, ce démon au visage d�ange avoue elle-même qu�elle était là pour s�insurger du prix de la viande. Sans doute, dans son élan de contestation, s�est elle laissée entraînée à aller plus loin. A commettre l�irréparable� Sans doute, sans doute�
Mais si cette enfant s�en sort de ce procès, sans avoir été condamnée. Quel exemple cela montrera-t-il à notre jeunesse vigoureuse et pleine de sève ? Quel enseignement Fanette tirera de cette expérience ? Qu�aller contre les lois naturelles de nos sociétés, se révolter contre l�ordre établit est sans conséquence !
*Quittant la jeunette, Damian se dirigea vers le juge. S�adressant cette fois directement à lui*
Votre Honneur, nous ne pouvons laisser faire cela. Cela irait à l�encontre de la justice. Et même, je dirais, des intérêts de l�accusée. Nous devons lui donner un châtiment.
Il n�est pas encore trop tard pour cet enfant. Nous avons le pouvoir de redresser cet âme en perdition. De corriger ses défauts. De la ramener dans le droit chemin.
C�est pourquoi, je requiers contre l�accusé trois jours de réclusion et une bonne fessée ! Et que pour participer au remboursement des frais engrangés pour la défense de notre chère capitale, elle passe le temps que Votre Honneur jugera bon à la mine.
Mais au vue de son jeune âge, et qu�à titre d�inspirer son âme à de meilleures orientations, elle passe ces trois jours à astiquer le gisant du comte Toucoul.
*Levant ses mains au ciel*
Peut être� qu�avec un tel exemple de rectitude et de grandeur, Fanette s�en trouvera inspirée. Prions pour cela ! Dernière plaidoirie de la défense : - Citation :
- On ramena Fanette devant le tribunal..
Elle pensait qu�on allait rendre jugement. .mais à sa grande surprise celui qui l�avait accusée était devenu Juge et un autre homme prenait la parole.. Ils recommençaient le jeu
Il parlait d�elle en terme qui la fit rougir.. Comment pouvait il dire de telles insanités sur son compte.. Elle lu l�envie dans son regard de la punir.. pas seulement des fautes qu�elle avait commise..
Elle laissa son regard parcourir la foule.. des regard de haines, des envieux, des sourires narquois ou méprisants, des envie de la punir..qu�elle paye le prix pour d�autres.. ils avaient tous envies d�une coupable. Elle était là alors autant en faire un exemple..avait-il dit..
Seul le soldat qui avait saisi son jupon avait dit ce qu�il savait.. quand aux autres..
Mais qu�espères tu des gens Fanette? Regarde-les ils sont mauvais.. La voix du Julius qui continuait à se faire entendre.. peut être était il temps de le rejoindre..
Elle se sentait mal.. avait envie de pleurer.. mais elle ne leur ferait pas ce cadeau.. elle avait peu de chose mais elle avait toujours sa dignité peut importait les ragots.. Ceux qui avaient menti lui en avait donné la preuve..Vaut mieux laisser dire les ragots que de se vautrer dans la boue du mensonge..
Elle regarda tout le monde en sachant que tout était déjà décidé.. ferma les yeux.. puis se leva..
Vot�honneur.. j�dirai rien de plus que c�que j�ai dit.. J�tais à la mairie, pas au château et pis si j�dois être jugée par les ragots.. ben.. envoyez moi au bûcher..y a plus de ragots ici que d�fleurs au paradis..
Elle se rassied et le froid la gagna.. un froid qui enlève tous.. les espoirs, les rêves.. un froid noir� Témoignages défenses : Nessty : - Citation :
- *La Vilaine avait été appelé à témoigner pour une ptite donzelle, toute menue et tout mignonne qu'elle avait vu pour la première fois en taverne le 26 septembre. Elle arriva en faisant claquer ses bottes sur le parquet qu'elle avait déjà foulé plus d'une fois, une main sur un fourreau pour tenter de retenir le cliquetis de son harnachement de guerrière.*
Votre honneur, bien le bonjour ! Comme on se retrouve, hein ?
*Le chignon s'inclina devant le juge avec un sourire avant de se pointer sur le procureur avec un regard aussi moqueur que déçu.*
Raaaaaaaaaaa Xavix, Xavix... J'suis de nouveau là pour vous tirer les oreilles, petit chenapan que vous êtes... A croire que vous vous ennuyez réellement dans ce qui fut un jour mon bureau ! Zêtes prêt à prendre votre baffe habituelle ? Vous accusez Dame Fanette.debronnec d'avoir participé à la tentative de révolte contre le château de Poitiers la nuit du 25 au 26 Septembre 1457 et pourtant toutes les pièces dans ce dossier disent qu'elle a été reconnue devant la mairie et non le château...
Raaaaaaaaaaa Xavix, Xavix... A vouloir coller tout étranger ou tout personne ayant été vue dans la même taverne que moi, vous en arrivez à commettre la plus grosse erreur de votre carrière ! Pauvre de vous car vous allez finir par vous mettre vous même en procès après toutes ces chopines que nous avons partagées au fil du temps ! Ne soyez donc pas fou !
*Se retournant avec un air sérieux vers le juge, Nessty poursuivit.*
Votre honneur, je vous rappelle que nous sommes entré en la mairie de Poitiers dans la nuit du 24 au 25 septembre, sans aucun soucis et sous mon exclusive directive. J'avais annoncé dans mon communiqué aux pictaves le matin du 25 que je restituerai cette mairie. Alors si dans la nuit du 25 au 26, qui que ce soit a cru bon se rendre à la mairie pour une quelconque raison, je peux vous confirmer que ce n'était point sur mon ordre mais que cela tombait sous le sens pour n'importe quel pictave ou sympathisant poitevin ! Malheureusement nous n'en avons vu aucun en dehors de celle que l'on devrait fêter comme une héroïne et nom accuser de jacquerie en ce tribunal !
Regardez là donc !
*La Vilaine désigna d'un geste ample de main la mignonne qui tremblait dans son coin.*
Cette jouvencelle, au joli nom de Fanette parait-il, ne fait pas partie de mon groupe, votre honneur !
Alors cessez au plus vite cette mascarade orchestrée par un procureur et ses flicaillons totalement bourrés et relâchez cette mignonnette pour qu'elle fasse rougir quelques poussins béjaunes et non des geôliers au sourire jaune !
Et votre, honneur, je demande cette fois ci que le procureur soit démis de ses fonctions car il n'en est point à sa première bévue.
*La Vilaine s'inclina respectueusement devant le juge et sortit de la salle dans la foulée. Elle n'avait pas de temps à perdre en ces lieux puisqu'elle avait un château à vendre à un escroc angevin.* Fanette : - Citation :
- Fanette fut ramenée à barre des témoins.. toujours aussi intimidée, elle s'adressa au juge d'une petite voix:
Euhh, vot'honneur..on m'a dit que celui que l'on nomme le procureur, avait deux jours pour répondre.. et là et bien le deux jours est passés.. euhh faut pas voir ma remarque comme un manque de respect vot'honneur..c'est juste que j'attends de savoir ce qui va m'arriver pis que J'crois que si y a des règles et bien on doit les suivre..
Elle retourna s'asseoir toute rouge d'avoir oser ainsi parler Témoignage accusation : Boletus - Citation :
- Boletus avait été invité à aller témoigner au Tribunal. Il allat donc, un peu impressionné de se retrouver dans ce lieu qu'il ne connait pas.
Sur le banc des accusés, il reconnaît la Ptite Fanette, celle qu'il avait vu dans la nuit de la grande mêlée. Il sait son nom entier maintenant. On lui a dit depuis la grande mêlée. Cet homme au regard sévère, c'est le procureur. Boletus entend la vilaine qui l'apostrophe ! La vilaine, il la connaît bien elle... Il a même partagé une chopine avec elle en taverne. Mais le procureur au regard sévère semble s'impatienter.
Boletus avance, se met là où était la Vilaine. Voilà Messire Procureur. Je ne sais point trop comment il faut dire les choses.
J'ai pas l'habitude moi ! alors voilà, la veille de la grande mêmée, je m'étais fait harponner par un malhonnête tout de noir habillé qui m'a tout pris, le fruit de mon travail, mes marchandises, ma bourse... tout quoi ! au matin, je suis arrivé à Poitiers.
En taverne, Dame Lyloo m'a aidé pour que je puisse manger un pain et j'ai été m'embaucher à la maréchaussée.
Avec ce pain, j'avais repris mes forces. Je me suis dit "c'est bien d'aller travailler un peu pour la ville, puisque la ville m'aide grâce à dame Lyloo". C'était la première fois et moi je vous dis !!! Ce fut dur... Ce fut la grande mêlée. On m'envoya d'abord devant la mairie "fais gaffe, m'a dit le maréchal, y'a des bruits qui courent que la Vilaine veut prendre la mairie et faut la défendre". Je savais bien qui c'était, cette dame, mais je ne l'ai pas vu. Par contre, au petit matin, il y eu du remue ménage, des gens qui arrivaient, des fouches, des batons ! J'était tout ass... surpris ! Je me suis levé d'un bond. J'ai attrapé la jupe de cette femme, voyez, celle qui est là sur le banc, la Fanette. Je l'ai secoué en criant "va t en, va t'en, c'est la mairie ici, t'as rien à faire là". Elle est bien fine et bien vive cette Demoiselle. Elle s'est faufilée entre mes doigts et s'est sauvée. J'ai vu les autres de la Maréchaussée lever les bras au ciel : "On les a repoussé, il sont partis, on les a repoussé, au château maintenant, au château". J'étais content, j'avais fait mon travail. Enfin, là, nous croyions tous que nous avions bien fait notre travail devant la mairie et nous avons couru au château. Il y avait plein de monde encore. Ca hurlait. Ca criait. Les bâtons volaient. Nous sommes arrivés comme une tornade sur ceux qui voulaient entrer au château, d'autant plus fort que nous venions de gagner. Nous les avons fait fuir encore. 2 bagarres et 2 victoires. On était tous content. On a fini la nuit devant une chopine, sur le pont devant le château, avant de rentrer chez nous.
Et puis le lendemain matin, je vois que la Vilaine dit qu'elle a pris la mairie, et qu'elle va la rendre... je suis retourné voir le chef Maréchal, Messire Procureur... C'était à n'y rien comprendre et je ne savais plus ce que je devais faire au soir.
Boletus se retourne vers le banc des accusés, toise la Fanette d'un oeil inquisiteur, puis se retourne vers le Procureur.
Mais pour sur, Messire, c'est bien cette Fanette là que j'ai vu devant la Mairie. Je ne sais pas si, quand elle s'est sauvée, elle a été au château. C'est probable car elle a pas froid aux yeux, la Donzelle, et après la grande mêlée à la mairie, tout le monde courait au château. Là bas, je ne l'ai point vu, mais devant la mairie... je l'ai bien reconnue et j'ai attrapé sa jupe. OooaudreyooO - Citation :
- Audrey s�était assise au même endroit qu'un sieur qu'elle ne connaissait pas , mais qui semblait, lui aussi, être ici pour témoigner . Il faut dire que c'était la première fois qu'elle venait au tribunal et qu'elle ne savait pas trop où se mettre, quoi dire ou faire. Elle écouta donc les plaidoiries de la défense, pour sûr, c'était la même dame, celle qu'elle avait vue cette nuit-là, et malgré le fait qu'il faisait sombre, ce soir-là, elle la reconnaissait. Ensuite vint le témoignage de Nessty puis celle du sieur avant qu'elle aussi ne s'avance pour prendre la parole.
-Hum...et bien, votre honneur. Pour ma part, étant dans la légion, j'ai dû protéger le château avec les autres légionnaires. C'était assez... Eum ... Enfin, il y avait beaucoup de monde et comme la dit le sieur, ça criait, il y avait des bâtons, des fourches ou autre. Enfin, bref... venons-en au fait...Donc, j'étais en train de défendre le château quand j'ai vu cette dame, l�accusée. Je ne la connaissais pas, mais vu son agissement il était clair qu'elle était avec eux, ceux qui en voulaient au château. Cependant, au même instant, j'ai été prise par surprise et je l'ai perdue de vu, elle a donc filé. Par contre au matin, j'ai été en faire une description au commandant... et c'est ainsi que je me suis ramassé ici enfin euh...je suppose. Par contre, même si je ne la connaissais pas, et qu'il faisait sombre, je suis certaine que c'était elle. La même silhouette, le même visage...
Audrey jeta un dernier coup d�oeil à la dame, puis dit:
Oui sans aucun doute, c�est la même! Verdict annoncé - Citation :
- *Le Juge adjoint semblait embarrassé à l'écoute de ce nouveau procès. Puis une fois le réquisitoire terminé. Il reconsulta le dossier. Celui-ci était mince mais les preuves étaient là...irréfutables. Il le referma doucement.*
Dame Fanette.debronnec, les faits sont avérés. Vous étiez présente le jour de la révolte, les témoignages sont clairs et vos aveux aussi.
Toutefois, un point m'interpelle, vous êtes ressortissante du Bourbonnais Auvergne et vous avez choisi de ne guère fuir la justice poitevine. Ce point joue en votre faveur. Vous êtes simple paysanne et n'avez pas le caractère de meneuse c'est évident.
Croyez bien Dame Fanette.debronnec que la justice entend vos supplications. Malgré tout il en est habitué.
Comme je le disais préalablement lors d'un autre procès de révolté, il faut savoir que cette action a causé un lourd préjudice au Poitou. Si ce n'est l'inquiétude des habitants de Poitiers eux mêmes qui ont craint de tomber sous la coupe d'une organisation de brigands, il y a aussi l'incidence pécunière engendré par tel événement.
Toutefois vous semblez sincère, et j'avoue ne guère comprendre exactement ce que vous faisiez à ce moment à cet endroit car votre témoignage relate des faits qui peuvent surprendre et n'explique pas au final le pourquoi du comment...Donc certaines zones d'ombre subsistent.
Vous devez être punie de votre mauvais comportement. Selon la coutume poitevine vous vous êtes rendue coupable d'un délit important...Et cela reste intolérable et inacceptable.
Pour les faits qui vous sont reprochés et qui sont avérés, le Poitou vous condamne à une journée de prison. A cela 1 mois de bannissement sera ajouté si vous ne faites preuve auprès de notre procureur d'avoir volonté de réparer votre faute en travaillant à la mine, ou encore en vous enrolant dans la milice afin de défendre les intérêts poitevin.
Fait à Poitiers, le 14 octobre 1457 Haverocq de Marigny Juge adjoint du Poitou. | |
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