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 Eriadan – Trahison – Coupable – 07 Novembre 1457

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Philios
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Eriadan – Trahison – Coupable – 07 Novembre 1457 Empty
MessageSujet: Eriadan – Trahison – Coupable – 07 Novembre 1457   Eriadan – Trahison – Coupable – 07 Novembre 1457 EmptyMar 20 Avr - 2:03

    Eriadan – 07 Novembre 1457 – Coupable – Trahison
    Juge : Azilize
    Procureur de l’Accusation : AnacrOn
    Procureur du Réquisitoire : AnacrOn
    Témoins de l’accusation :
    Arrow Caro68130
    Arrow Telya
    Témoins de la défense :
    Arrow Ptitmec13
    Arrow ...
    Coupable Amende 1 écu Travail à la mine 10 Jours
    Verdict rendu le 07 Novembre 1457


    Minutes du procès :
    Citation :
    Acte d’accusation :
      *La petite salle d'audience du Tribunal de Pau était pleine à craquer. La foule s'était déplacée en nombre pour assister au procès Eriadan. L'affaire était très attendue et les nombreux dossiers posés sur le bureau du Procureur traduisait la nature exceptionnel de l'événement. Quand AnacrOn se leva , le silence s'installe dans la salle*
      Votre Honneur,
      *puis se tournant vers Eriadan*
      Messire Eriadan Wolback, vous êtes accusé de trahison par la justice du Comté du Béarn. En voici les raisons :
      Le 21 juin dernier, en gargote, Messire Eriadan Wolback a avoué spontanément et sans obligation aucune avoir été le bénéficiaire et ce en toute connaissance de cause d'une infraction très grave qualifiée sous le terme de : falsification de documents de douane. Il semble bien au vu de la suite que ce fut là sa seule minute de vérité. Vérité et non point sincérité puisque ces aveux n'étaient que le premier rouage d'une machination visant à entendre le peuple clamer son innocence et ainsi éviter tout procès pour une faute qu'il savait très certainement être découverte sous peu. Reconnaissons que le stratagème est intéressant et aurait pu aboutir sans la pugnacité de notre Comtesse qui ne s'est pas contentée de belles paroles mais a cherché des faits pour infirmer ou confirmer les dit aveux. Faisant ces aveux publics, il reconnaissait l'existence de ces falsifications de documents officiels et admettait de fait avoir couvert de son silence pendant plusieurs longues semaines un acte délictueux. Cependant, Messire Eriadan a toujours nié l'utilité et l'intérêt de voir falsifier les rapports des douanes car il a toujours affirmé et à de nombreuses reprises être citoyen Béarnais depuis la date de son installation à Orthez le 3 avril 1457, insistant qu'il fallait sur cette date, le croire sur parole.
      En étant Béarnais à cette date du 3 avril 1457, la candidature de Messire Eriadan à l'élection comtale du 14 mai 1457 devenait acceptable aux yeux de la loi électorale béarnaise cette dernière stipulant que tout candidat doit se prévaloir d'un mois entier de citoyenneté au jour du dépôt de la liste pour validation. La liste Abellios a été déposée au château de Pau pour validation le 5 mai 1457.
      La validation a été accordée par le Coms en exercice après contrôle auprès des douanes. Il va de soit que le Coms et ses conseillers n'ont pas pour charge de vérifier le contrôle douanier mais de simplement en lire les rapports. La falsification ayant été faite de façon habile, ce méfait ne pouvait être connu du Coms . Il a donc bien validé une liste en étant lui même trompé.
      Nous appellerons à la Barre, Dame Caro Maledent de Feytiat, Baronne d'Autry et Juge du Béarn à l'époque où la falsification des douanes a été perpétrée. Elle nous éclairera par son témoignage sur les lourdes présomptions qui furent alors les siennes à l'époque et sur le contexte des prémices de cette affaire. Déjà, à l'époque, les observations du Juge Caro avaient mis en avant d'étranges modifications dans les rapports des douanes et avaient souligné les doutes qui subsistaient sur la réalité de la citoyenneté béarnaise de Messire Wolback, cependant l'absence de preuves flagrantes ne lui avait pas permis d'entreprendre une action judiciaire à la différence d'aujourd'hui où l'accusé a avoué et reconnu l'existence de cette falsification. La Juge avait également pointé l'étrange comportement d'un agent de la Prévôté aujourd'hui limogé et à l'époque fortement soupçonné d'avoir falsifié les rapports de douane. Une enquête est actuellement en cours afin de traduire en justice cet ex-Sergent dont le renvoi est déjà un premier élément de sa très probable culpabilité et évidement permettre l'identification du commanditaire, l'agent de la prévôté n'ayant été qu'un exécutant.
      *Le Procureur fit une courte pause. Il savait cette affaire compliquée et il faisait d'importants efforts pour la rendre la plus transparente possible à l'écoute du Juge et du l'auditoire présent. Il reprit son exposé en revenant à des événements plus récents.*
      Depuis cette mémorable journée du 21 juin 1457 qui a vu et entendu les aveux de Messire Eriadan Wolback en gargote, l'accusé n'a eu de cesse de développer en place publique toute une théorie sur la cohésion et l'union béarnaise dont il serait l'un des meilleur défenseur du Comté. Il n'a eu de cesse de décrédibiliser le pouvoir en place dont le but, selon lui, serait de bafouer son honneur, de l'accuser à tort, et de le voir condamné. Messire Eriadan a malheureusement réussit à entraîner derrière lui un certain nombre de citoyens béarnais séduits par un discours que nous savons aujourd'hui faussement rassembleur.
      Prenant contact avec eux au cours d'une longue phase de préparation au cours de laquelle l'accusé a mûri et peaufiné son plan, Messire Wolback n'a pas choisi ces notables béarnais au hasard, chacun d'eux a été sélectionné pour la notoriété, l'honorabilité et la respectabilité qu'il pouvait apporter à l'accusé. Des nobles ayant oeuvés à la grandeur du Béarn, d'anciens ou actuels Maires, un tribun, un conseiller comtal, un agent de la Prévôté ... au total 9 Béarnais des plus honorables impliqués dans la vie de leur province. Une fois la vérité connue, une fois le mensonge révélé, la plupart d'entre eux s'est rétracté, a présenté des excuses publiques ou s'est déclaré trahi par l'accusé. Nombreux ont admis avoir été séduits par les idéaux de cohésion et d'unité mis en avant par Eriadan Wolback et ont souffert d'avoir ainsi été manipulés.
      Loin d'unir le Béarn, loin de favoriser la cohésion du Comté, les idéaux viciés de Messire Eriadan n'ont fait que semer la zizanie et troubler notre province qui n'en avait pas besoin. Son entreprise mensongère a profondément et durablement divisé la population. Il faudra de nombreuses semaines pour revenir à une situation apaisée. En cela l'ex-Prévôt est allé à l'encontre des principes et des préceptes qui doivent animer un Conseiller comtal en exercice ou non, donnant une image désastreuse du politique, contribuant à éloigner les électeurs de leurs dirigeants et dissuadant les citoyens de s'investir pour le bien public.
      Aujourd'hui, la Justice béarnaise est en mesure d'apporter la preuve du mensonge de Messire Eriadan Wolback. Nous joignons à cet acte d'accusation les preuves formelles que l'accusé était Angevin aux dates du 14, 17 et 21 avril ; les Douanes gascognes et guyennoises en faisant foi. Par ailleurs à la date du 29 avril 1457, l'accusé venait d'emménager à Mimizan en Gascogne.
      Les deux documents que nous joignant à cet acte d'accusation sont signés le premier du Duc de Gasgogne, le second du Duc de Guyenne. Nul ne saurait mettre en doute leur véracité et l'honorabilité de leurs auteurs !
      https://2img.net/r/ihimizer/i/preuvesgas.png/
      https://2img.net/r/ihimizer/i/preuvesguy.png/
      Messire Eriadan Wolback a donc bien menti en reniant ses aveux. et bien menti dès le départ en se présentant comme éligible. Messire Eriadan Wolback n'était pas en mesure de participer à l'élection comtale du 14 mai 1457 car il n'était tout simplement pas citoyen béarnais lors du dépôt de la liste Abellios. En ne dénonçant pas la falsification des douanes dont il a été le principal bénéficiaire, il a trompé le Comte Varden qui a en toute logique validé la liste Abellios. Messire Eriadan Wolback a trompé les électeurs béarnais et le Comte élu Varden en abusant leur confiance et en se jouant d'eux. Messire Eriadan Wolback a usurpé sa place au Conseil comtal du Béarn. A noter, que ces manipulations, ces mensonges auraient pu très simplement être évités par une simple demande de dérogation à la loi électorale béarnaise faite au Coms Varden, lequel aurait sans doute accepté.
      Messire Eriadan a commis ces infractions en toutes connaissances de cause, dans le seul but de favoriser son influence en Béarn et dans son seul intérêt. Nous savons qu'il n'a pas agi seul. Nous savons que d'autres sont impliqués dans cette affaire. Nous espérons que l'enquête menée en parallèle à ce procès permettra de traduire en justice ses complices quel qu'ils soient et où qu'ils soient.
      Accusé, vous comparaissez devant le tribunal pour trahison. Vous avez enfreint les lois suivantes :
      Loi de citoyenneté Béarnaise :
      Article 1 - Est citoyen Béarnais, toute personne résidant depuis au moins 30 jours en Béarn et y possédant au moins une terre ou une échoppe.
      Article 3 - Nul ne pourra prétendre à être candidat à des élections Municipales ou Comtales en Béarn sans avoir au préalable acquis la citoyenneté Béarnaise.
      Une dérogation peut être demandée au Comte en exercice avant le dépôt de candidature et en place publique. Toute demande par un autre biais sera déclarée non recevable.
      Un silence du Conseil Comtal de plus de 5 jours après la demande équivaudra à une acceptation tacite.
      La Comtesse Améliane a proposé
      Le Conseil a adopté
      La Porte Parole Leslou a rédigé
      Faict à Pau, ce sixième jour de décembre de l'An de Grasce 1456.
      Pour le Très Haut, pour le Roy, pour le Béarn,
      Améliane
      Comtessa do Bearn

      Vous avez enfreint notre coutumier :
      1)le critère du bon père de famille : est permise toute action que pourrait commettre une personne normalement sérieuse, raisonnable et soucieuse de ne causer aucun préjudice à autrui. Ce bon père de famille est un homme ordinaire, un homme de la place du marché qui agit en vertu de son bon sens.
      2) l'universalité d'action : est punissable l'acte qui mettrait gravement en péril la vie en société si toute personne se l'autorisait.
      4)Du trouble à l'ordre public
      Constitue un acte de trouble à l'ordre public, toute perturbation au bon ordre, à la sécurité, à la salubrité et à la tranquillité publique.
      Vous n'avez pas respecté la Charte du Conseil du Béarn :
      3) Devoir de bon sens : le Conseiller, élu ou honoraire, va toujours réfléchir mûrement à sa manière d'agir ou de parler, sachant qu'il est le représentant du peuple du Béarn.
      Je rappelle à l'accusé qu'il a la possibilité de faire appel à un avocat à cette adresse : http://les-avok-haillons.forumchti.com/index.htm
      Acte d'accusation rendu à Pau, le 15 juillet 1457 par le Procureur AnacrOn.
      La parole est à la défense.
    Citation :
    Première plaidoirie de la défense :
      *Eriadan se leva lorsque le Procureur lui laissa la parole. Bien que ce fût son premier procès, il gardait un air impassible et calme. Le passage devant la Justice était inévitable dès lors qu'il avait décidé consciencieusement de faire ses faux aveux. *
      Permettez-moi, Messire le Procureur, de mettre en relief les chefs d'accusation qui sont perpétrés à mon encontre.
      Tout d'abord, le chef d'accusation principal et inscrit sur les tables du procès est la trahison contre le Comté du Béarn. Je vais donc établir ma plaidoirie en fonction de ce motif.
      Premièrement, il me semble nécessaire d'apporter la preuve que je n'ai pas falsifié les documents. Il n'est pas nécessaire de prendre à témoin qui que ce soit car nul n'ignore qu'avant la date du 14 mai de l'an de grâce 1457, je n'étais ni agent de Prévôté ou de Maréchaussée, ni Conseiller Comtal, ni même Comte.
      Il est donc nécessaire de dissocier le fait de falsification de rapports, et celui de profiter sciemment d'une falsification dans l'hypothèse que celle-ci ait été effectuée à mon profit.
      Le premier fait prouvant mon innocence, le second mérite incontestablement une réflexion. En effet, pour profiter et camoufler sciemment une falsification, encore faut-il qu'il y ait réellement eu une modification concrète des rapports de douane.
      Par conséquent, étudions de près cette éventuelle falsification. Comme tout le monde sait, seul un agent de Prévôté ou de Maréchaussée, un Conseiller Comtal ou un Coms ou Comtessa en exercice peuvent modifier ces rapports.
      Il se trouve que le sergent Proudhon, auteur des rapports originaux soi-disant modifiés, a été déni de ses fonctions, et ce, sans procès aucun, sans preuve effective de sa culpabilité, sans aveu de sa part, bien au contraire, niant toujours ce qu'on l'a accusé d'avoir commis.
      Nous nous retrouvons donc dans une situation par laquelle, par décision expresse de la Comtesse Ingénue, les rapports de douane du Béarn ont été falsifié, et ce sans aucune preuve.
      Ce que je constate et déplore dans cette affaire, c'est que la Comtesse fait exactement ce qu'elle m'accuse de faire. A savoir semer le trouble à l'ordre public laissant entendre que les douanes de nos voisins sont intègres, mais que les nôtres sont corrompues et s'appuie pour cela sur un pseudo coupable qui a été limogé sans procès ni que les faits de ces actes soient démontrés.
      Je ne vois pas en quoi mettre le doute sur l'intégrité de nos institutions en accusant un sergent sans preuve ne fait pas autre chose que semer le trouble à l'ordre public, sachant qui plus est que la Comtesse Ingénue était, lors des faits accusés, Conseillère Comtale et de surcroit sur la liste des suspects ayant pu falsifié les rapports de douane.
      Il se trouve que, de par cette décision de la Comtesse d'admettre sans aucune preuve que les rapports de douane du Béarn sont falsifiés, il sera créé un fait juridique dont chacun pourra se prévaloir si jamais le verdict de cette affaire est jugée coupable.
      En effet, si je suis jugé coupable, il sera admis que les preuves de mon éligibilité effective en le rapport du 10 avril 1457 de l'ex sergent Proudhon ont été montées de toute pièce, et ce, sans aucune preuve, jugeant ainsi que les douanes des provinces voisines sont plus fiables que celle du Béarn, et ce, sans parler de l'étrange ressemblance des deux missives laissant penser que celles-ci ont été dictées. La décision rendue, il sera ainsi créé une jurisprudence par laquelle tout le monde pourra se prévaloir de la non fiabilité des douanes du Béarn, pouvant de surcroit faire appel en vertu de cette décision de juger les douanes béarnaises non intègres.
      Est-ce un tel chaos qui est visé par la Comtesse ?
      Ou peut-être qu'une telle aspiration à vouloir faire de cette preuve qui m'innocente une preuve caduque résulte d'une volonté antérieure de voir cette preuve caduque, rappelant que la Comtesse fait assurément parti des suspects ayant pu falsifier ces rapports car elle en avait le pouvoir. On pourrait alors se demander, si modification quelconque il y a bien eu sur ce document, si celle-ci n'aurait pas été réalisé à mon profit, mais au contraire, à mon détriment.
      *Eriadan fit une légère pause afin de laisser digérer sa plaidoirie, observant l'assemblée toujours avec cet air calme et serein. Il reprit alors*
      J'ai effectivement établi résidence à Orthez le 3 avril 1457. Arrivé au Béarn le 2 avril et retrouvant ainsi mon frère Alleaume, car séparés tous deux depuis onze longues années, j'ai dès lors pris la logique et immédiate décision d'établir résidence au Béarn dans le seul but de soutenir mon frère dans un Comté qu'il aime et que j'ai fini par aimer à mon tour. Une semaine après, le 10 avril précisément, je suis parti en voyage en tant que résident béarnais, chose qui ne m'est pas préjudiciable aux yeux de la loi. Les deux comtés étant alors à l'époque en guerre contre une armée félonne, cette période fût pour moi la plus prudente de toute ma vie. Evitant de parler à l'étranger, car de nature discrète et, je dois l'avouer, non confiant dans une contrée étrangère et de surcroit en guerre.
      Conformément aux preuves rapportées par les Ducs de Gascogne et de Guyenne, j'ai effectivement eu affaire aux Maréchaux Missaudrey et Frogard, respectivement dans les villes de Mimizan et Labrit en Gascogne, ainsi que les Maréchaux Jacques.Rogy et Enorig respectivement dans les villes de La Teste de Buch et de Bordeaux en Guyenne. D'abord surpris de tels rapports, j'ai finalement compris qu'ils ont mal interprété des dires que j'ai eus à leur encontre envers qui j'ai eu toute confiance car représentants de la défense armée de leur duché. Je leur ai effectivement conté que j'étais originaire d'Angers où j'avais laissé mon coeur, mon champ de blé ainsi que mon échoppe de tisserand.
      Je ne pourrai donc en aucun cas les accuser de falsification ou de mensonge, mais simplement d'erreur collatérale due à un mal entendu.
      *Rapide pause en guise de transition, Eriadan poursuivit*
      En cette journée du 21 juin de l'an de grâce 1457, j'ai effectivement menti. Je souhaiterai toutefois nuancer un bon nombre de paroles engagées de Messire le Procureur qui sont à mon sens un peu décalé avec les faits tels qu'ils se sont réellement produits.
      Il serait bon d'abord d'expliquer pourquoi ai-je fait des aveux avant de finalement me rétracter.
      Lors de la campagne des dernières élections comtales, Dame Caro a perpétré, à l'égard de la liste Abellios dont je faisais parti, des accusations d'avoir falsifié des documents. Je ne pourrai m'avancer sur le fait que cette accusation avait pour but d'oublier d'autres erreurs de la Comtesse, le fait est que cette accusation hasardeuse a été lancée alors même que la Comtesse Ingénue se rendait coupable d'injustice électorale, bien que n'enfreignant aucune loy, favorisant grandement sa propre liste qu'était Be Bearn, notamment en diffusant sa liste en tête de tableau d'affichage alors que la liste Abellios avait recueillie les trente signatures plusieurs heures avant celle de Be Bearn, puis interprétant premièrement les loys concernant les modifications des membres de liste au détriment de la liste Abellios, puis revenant secondement sur sa décision au profit de sa propre liste, abusant ainsi du pouvoir que lui accordait sa charge.
      Ceci dit, l'accusation lancée à l'encontre d'Abellios a pris de plus en plus d'ampleur et s'est envenimée de plus en plus, laissant des débats dénués de réflexion et d'attention à l'égard d'une éventuelle défense. Ces accusations visaient délibérément la liste Abellios dans son ensemble ; Alleaume, étant alors tête de liste, moi-même, ainsi que tous nos membres. Cette accusation avait finalement pris force d'enjeu politique et s'apprêtait à enliser la liste Abellios dans un total échec électoral non mérité.
      C'est pourquoi j'ai pris une décision. Premièrement afin de laver la liste Abellios de toute culpabilité, secondement afin de voir jusqu'où la perfidie d'une telle accusation d'intention pouvait aller, j'ai pris consciencieusement la décision de mentir afin de dire ce que les opposants politiques, et accessoirement en poste aux plus hauts sièges du Comté, voulaient entendre de ma bouche.
      J'ai donc fait de faux aveux révélant une factice totale implication dans cette accusation et jouant le rôle du parfait traître que voulaient me voir endosser mes opposants afin de constater l'étendue de leur tendance à vouloir écraser un innocent sans preuve.
      Dire que j'ai pris contact avec des Béarnais au cours d'une longue phase de préparation au cours de laquelle j'ai mûri et peaufiné mon plan est tout simplement un mensonge.
      Avant de prendre la décision de faire ces aveux publics, j'ai effectivement parlé de l'action que j'allai mener à Phoebee, Ptitmec, Telya et Loulianne et leur ai suggéré d'en faire de même afin de montrer à quel point ces accusations étaient dénuées de fondements, de preuves, et révélant ainsi cette réalité de corruption.
      Je n'ai en revanche incité ni Fleur, ni Icarionoste, ni Alleaume, ni Liuna, ni Florencio à mentir, à se déclarer instigateurs de la falsification des douanes. L'initiative leur en revient pleinement et je ne me porterai pas comme initiateur de leur courage qui est leur. Je n'ai donc choisi personne pour cette action, ils se sont portés volontaire eux-mêmes au nom d'un idéal dont je n'ai jamais dit être le meilleur défenseur, mais que j'ai effectivement voulu prodiguer.
      Force de constater une réalité de désunion, de corruption et de rupture, je n'ai eu de cesse, tout au long de mon discours, plutôt que de menacer ou d'insulter, d'appeler à la cohésion et la réconciliation de tous les Béarnais.
      Donc contrairement aux dires de Messire le Procureur, ce n'est pas loin d'unir le Béarn, loin de favoriser la cohésion du Comté que j'ai agi, mais bel et bien en sa faveur.
      Même si vous avez compris que je savais très bien qu'en ne disant rien ou niant simplement, je n'aurai jamais été l'accusé d'un tel procès, beaucoup d'entre vous doivent encore se demander en quoi m'accuser consciencieusement moi-même d'un acte que je n'ai pas commis et passant pour un traître pourrait-il être déclencheur d'un mécanisme de cohésion.
      Outre le fait de révéler aux yeux de tous les accusations injustes qui visaient à décrédibiliser la liste Abellios, outre la révélation d'un réel désir de désunion des opposants à la liste Abellios, l'inattendu du mensonge n'a d'égale que la détermination d'user de ce mensonge presqu'à contre coeur en vertu des préceptes aristotéliciens, mais par dévotion. Oui la dévotion de s'unir pour le Béarn, et non pas de s'unir par les armes comme beaucoup le font de par le Royaume, mais de s'unir par le symbole. Le symbole de s'exposer ensemble sous le joug de la Justice avec humilité et détermination, mettant son honneur en jeu au nom d'un idéal élevé : La Cohésion Béarnaise.
      Si mon acte a pu diviser la population, cela n'est pas de mon chef, moi qui suis allé jusqu'à présenter ma main au Comte Varden afin de repartir sur une nouvelle base de réconciliation qui aurait été alors symbolique pour le Béarn.
      J'ai proposé la cohésion et celle-ci a été tout simplement refusée.

      Finalement, contrairement à ce qu'a laissé entendre le Procureur, tout l'intérêt de mon action n'avait pas pour but de manipuler des Béarnais afin de me protéger d'une éventuelle sanction, car inutile de préciser que je suis conscient qu'en ayant simplement nié ces accusations, je ne serai pas ici devant vous, mais dans ce cas, bien que confortablement à l'abri des risques d'un procès, la corruption du Comté n'aurait été ainsi révélée à personne.
      J'appellerai Alleaume de Niraco à la barre, Juge du Comté du Béarn et tête de la liste Abellios lors des accusations perpétrées à l'encontre de la liste.
      *Sa première plaidoirie terminée, Eriadan retourna alors s'assoir attendant la suite du procès*
    Citation :
    Réquisitoire de l’accusation :
      *Le Procureur écoutait attentivement l'accusé prenant de temps à autre quelques notes ... Bel orateur que ce dernier, pensa AnacrOn ; pas étonnant que nous en soyons là ! L'homme est persévérant et manie le verbe avec aisance, jamais il ne lâchera et jusqu'au bout il continuera, s'auto-persuadant de son propre mensonge et convaincu sans doute de n'être ici qu'une victime prise au piège de la machine judiciaire. Il est fréquent que les coupables finissent par se persuader d'être innocents ... *
      Votre Honneur,
      *puis se tournant vers le public et s'adressant d'une voix forte au Juge et à la salle toute entière *
      Pour commencer mon réquisitoire, je tiens à rappeler à la cour que ce Tribunal est aujourd'hui réuni pour juger Messire Eriadan Wolback. J'insiste sur ce point, car à écouter attentivement l'accusé nous pourrions nous croire ici au procès de nombreuses autres personnes ... En effet, quand j'écoute l'ex-Prévôt du Béarn, je l'entends mettre en cause la Comtesse Eugénie de Varenne, selon lui, la grande instigatrice et responsable de tous les maux, des siens bien sûr comme de ceux dont souffre le Béarn. Je l'entends aussi accuser la Baronne d'Autry, laquelle serait une sombre manipulatrice à la solde de la diabolique Comtesse. Je l'entends également accuser le Procureur de mensonge et j'en suis très peiné. Je l'entends mettre en cause les institutions du Béarn, son gouvernement prétendument corrompu et ses fonctionnaires notoirement incompétents ; enfin, je l'entends juger les Maréchaux des Comtés voisins au mieux d'être sourds, au pire d'être intellectuellement limités ...
      Bref ... J'entends ici de nombreux responsables, de nombreux coupables ... mais pas une seule fois je n'entends le nom de celui qui comparait devant nous en ce Tribunal, car bien évidemment, Messire Eriadan Wolback est une victime, une innocente proie prise au piège de la machine judiciaire ... Un pauvre gueux tombé imprudemment dans la toile de l'ignominieuse Ingenue !
      Eriadan Wolback est une victime et un martyre. Tel Christos qui se sacrifia pour le salue des hommes, il fut prêt à donner sa vie et son honneur pour la grandeur, l'unité et la cohésion du Béarn !
      Votre Honneur, Mes Dames, Messires ... redevenons sérieux quelques instants et recadrons un peu le déroulement de ce procès !
      Messire Eriadan Wolback utilise un système de défense vieux comme le monde, il nie tout en bloc rejetant ses fautes et ses manquements sur les autres, accusant le sort, la malchance, le système et se faisant passer non pour le fautif ou le repenti mais pour la pauvre et innocente victime. Nul doute que quand il prendra conscience que cette complainte ne fonctionne pas, ne fonctionne plus, il nous entonnera alors la seconde chanson la plus célèbre du répertoire de nos Tribunaux ... celle de l'erreur judiciaire !
      *Le Procureur s'arrêta quelques instants puis reprit avec moins de verve *
      Les chefs d'accusation sont cependant bien là et inchangés , Messire Eriadan, par ses mensonges, ses aveux même reniés, son silence coupable, ses tentatives de manipulations et de déstabilisation est accusé de trahison par le Comté du Béarn. L'acte d'accusation demeure.
      Mais reprenons quelques uns des arguments utilisés par la Défense dans sa plaidoirie ...
      Tout d'abord, l'accusé affirme qu'il ne faudrait pas le poursuivre pour ne pas discréditer nos douanes aux yeux de nos voisins et cela au titre de la jurisprudence ... En affirmant que nos douanes ont été falsifiées nous affaiblirions le Comté ! Bel argument que voilà ... Outre le petit relent menaçant que revêt celui-ci, que faites-vous donc des valeurs si chères à votre coeur Messire Wolback ?
      A vous suivre, peut-être faudrait-il également dans le but de ne pas entâcher notre belle Province, nier l'existence des brigands qui courent nos routes et nos campagnes ?
      Est-ce là la corruption des élites que vous dénoncez ? Est-ce ainsi que vous concevez la Justice de votre Comté ? Bel exemple de cohésion et d'unité ...
      Le Comté du Béarn ne craint pas la vérité ! Bien au contraire, il s'enorgueillit de la rechercher en toute transparence et dans le but de s'améliorer. Ce n'est pas en niant un problème qu'on le résous, l'ancien Prévôt que vous êtes devrait le savoir !
      Vous affirmez ensuite que les douanes béarnaises auraient pu être volontairement falsifiées non dans le but de vous permettre de vous présenter à l'élection du 14 mai 1457, mais dans celui, diabolique, de vous discréditer et de pouvoir vous mener à ce procès et vous condamner !
      Permettez-moi Messire Wolback de vous féliciter pour votre grande imagination et d'écorner quelque peu l'opinion démesurée que vous semblez avoir de vous ... Je doute que vous soyez à ce point important pour que quiconque puisse avoir imaginé un plan aussi alambiqué pour vous évincer ... Vous dites vous même être inconnu en Béarn avant votre arrivée, je vois donc mal notre Comtesse avoir sur vous une quelconque opinion à la date où ont eu lieu les falsifications des douanes ...
      Soyons sérieux deux minutes et revenons à des éléments plus prosaïques !
      Je ne poserai qu'une seule question, la première que l'on enseigne dans les écoles de la Prévôté aux Aspirants en formation ...
      A qui profite le crime ? Réfléchissez ... qui avait avantage à voir les rapports des douanes modifiés ?
      Je laisse à chacun le soin d'apporter réponse à cette question !
      Deux mots concernant l'ex-Sergent Proudhon, que je n'ai pas nommé dans mon acte d'accusation. Vous le désignez comme étant le probable falsificateur ; je m'y garderai bien tant que l'enquête n'a pas donné ses conclusions et tant que la Justice n'a pas statué sur sa culpabilité. Néanmoins, en effet, la Prévôté a jugé nécessaire de le relever de ses fonctions dans le seul but de se prémunir et de prendre toutes les précautions nécessaires. Nul doute que si enquête et justice démontraient l'innocence de Messire Proudhon, il serait immédiatement rétabli dans ses fonctions.
      * Le Procureur fit une courte pause, le temps de jeter un oeil sur les notes qu'il avait prises lors de la plaidoirie de la défense *
      Revenons également sur les rapports des Maréchaux de Gascogne et Guyenne ... Ces derniers auraient mal interprété vos dires ! Permettez-moi la plus grande circonspection Messire Wolback ...
      Voici des personnes, dont le métier, consiste à monter la garde, à patrouiller, à interroger les nouveaux arrivants dans la ville dont ils ont la charge en posant toujours les mêmes questions et en consignant les réponses toujours de la même façon ... Et comme par hasard et malchance ce sont vos réponses qu'ils auraient mal interprétées ?
      Voyez-vous ... Je pense plutôt, que comme à votre habitude, tout ce qui ne va pas dans le sens de vos souhaits, toutes les personnes qui ne corroborent pas vos affirmations, tout ce qui s'opposent à votre ambition constituent des obstacles qu'il vous faut nier, éliminer, ou dénigrer !
      Les Maréchaux de Gascogne et de Guyenne ont parfaitement bien fait leur travail et nous les en remercions !
      Une question m'est également venue en vous écoutant narrer votre expédition, quittant le Béarn, dites-vous le 10 avril pour ... un voyage ! Vous qualifiez vous même la période de « prudente », la guerre, l'armée félonne sévissant ... nous pouvons tous imaginer le réel danger de ce voyage ! Quelques secondes auparavant, vous vous réjouissiez de retrouver votre frère après 11 ans de séparation et vous vous enflammiez à l'idée de vous installer en Béarn, votre nouvelle Patrie, celle qui verrait vos rêves et ceux de votre frère se réaliser ...
      Là aussi Messire Wolback, je m'interroge ... Pourquoi donc quitter ainsi le Béarn, cette terre promise et ce frère si longtemps absent et à peine retrouvé ... pour un voyage dangereux dans des Comtés hostiles ? Quelles affaires étaient donc à ce point importante pour si vite renoncer à un Comté si prometteur ?
      Enfin, avant de terminer ce réquisitoire, je voudrais revenir une dernière fois sur les idées bringueballantes théorisées par Messire Wolback en gargote ...
      J'ai beau lire et relire la transcription de vos déclarations, j'ai beau me les faire expliquer par de savants philosophes, je ne parviens pas à les parfaitement comprendre et encore moins à y adhérer ... Sans doute ne suis-je pas assez versé dans le domaine des idées ? Sans doute mon esprit issu de la paysannerie ne parvient-il pas à en saisir la géniale substance ?
      Je ne parviens toujours pas à comprendre comment l'unité et la cohésion du Béarn pouvaient se construire sur le mensonge et la tromperie ? Comment bâtir un Comté uni et solidaire en commençant par lancer l'anathème sur une partie de sa population ?
      A moins que ? Permettez moi de théoriser à mon tour ... A moins qu'il ne vous fallait éliminer l'élite de ce Comté pour mieux prendre sa place et mettre la main mise sur le Béarn ? Et quoi de mieux pour tuer son chien que de l'accuser de la rage ? La rage ici se nommait en votre bouche corruption et incompétence ... Des mots qu'il est facile de prononcer, mais difficile à faire admettre quand ils ne reposent sur rien !
      Cependant, vous avez réussi à entraîner derrière vous un petit groupe de loyaux Béarnais dont fort heureusement la grande majorité s'est rapidement rangée à l'évidence ... celle que vous n'étiez qu'un usurpateur, qu'un manipulateur uniquement animé par votre ambition et en rien préoccupé par le sort du Béarn !
      Vous dites qu'il est mensonge d'affirmer que vous avez planifié votre action durant de longs jours, vous laissez sous-entendre que quelques uns des 9 Béarnais - heureusement, ils n'étaient que 9 � vous ont suivi de leur propre initiative ! Mais de quelle énergie et de quels vaines promesses et pernicieux mensonges avez-vous du user pour convaincre les autres ?
      Sans mener une lourde enquête, je peux déjà ici affirmer que Dame Leslou, Dame Azilize et moi-même avons été approché par Messire Wolback lequel nous a proposé de le rejoindre dans son projet de folie ! Nous fumes bien inspirés alors de refuser ... Mais pour 3 que je n'ai pas cherché, combien d'autres trouverais-je en fouillant un peu ?
      Pour nous éclairer sur cette aspect du procès, j'appellerai à la barre la Duchesse Telya d'Harlegnan, son témoignage nous permettra de mieux comprendre les manipulations de Messire Wolback, il nous sera également précieux pour mesurer combien cette dangereuse entreprise à déstabilisé le Comté du Béarn l'éloignant de l'unité et de la cohésion ...
      * AnacrOn s'arrêta, il en avait presque terminé de son réquisitoire. Il lui fallait maintenant annoncer quelle peine il allait requérir. Il y avait beaucoup réfléchi ... L'amende ne lui semblait pas appropriée , pas plus que la prison. Les excuses publiques, il ne fallait pas y penser, jamais Wolback ne s'y prêterait, persuadé qu'il était de son innocence. La mort, comme le fouet paraîtraient excessifs et contribueraient à faire de l'accusé un martyre et il n'est jamais bon pour la Justice de paraître excessive ... *
      Votre Honneur,
      Il est difficile d'estimer la hauteur du préjudice subi par le Comté du Béarn ; il est très certainement profond et durable.
      Si l'on répare une jambe cassée, si l'on remplace un récolte volée, ; comment dites-moi effacer plusieurs semaines de déchirements, de polémiques et même d'insultes ? Comment laver le sentiment de trahison et de salissure qui étreint à cette heure nombreux Béarnais ?
      Comment redonner aux Béarnais l'envie de s'investir pour le bien commun, l'envie de faire à nouveau confiance en ses dirigeants ? Comment restituer la morale, la droiture comme des modèles à suivre ? Comment redonner confiance en la loi laquelle a été si négligemment piétinée ?
      Comment votre Honneur ?
      L'argent ne réparera rien. La prison, le fouet ne constitueraient qu'indignes vengeances. Les excuses seraient une solution mais la confiance rompue, comment celles-ci pourraient être sincères ? Sans parler que des excuses ne peuvent précéder qu'un pardon et je ne suis pas en mesure d'estimer si le temps du pardon est déjà arrivé ... j'en doute !
      Aucune peine votre Honneur, ne me semble parfaitement appropriée ... Le Béarn doit pour l'instant se reconstruire et il ne le pourra que dans la paix retrouvée et la concorde revenue, pour cela je ne vois qu'une solution : le bannissement !
      Messire Eriadan Wolback, le Comté du Béarn demande votre bannissement de son territoire .
      * Le Procureur regarda une dernière fois le Juge, l'accusé puis la salle avant de retourner s'asseoir. Il en avait terminé de ce procès. Il avait fait son devoir, il avait rempli son contrat et agi en son âme et conscience ; ce qu'il adviendrait maintenant n'était plus de son ressort. Il attendait la suite sans impatience ni ressentiment particuliers. *
    Citation :
    Dernière plaidoirie de la défense :
      *Eriadan jeta un regard étonné à Anacron lorsqu'il dit "Votre Honneur" en direction du siège vide du Juge. Premièrement, "votre Honneur" n'était pas le terme approprié pour s'adresser à un Juge mais "Monsieur le Juge" ou "Madame le Juge".
      Alors que c'était au tour d'Eriadan de parler, il aurait bien voulu pouvoir s'adresser à son Juge en bonne et due forme sauf qu'il n'y avait toujours pas de Juge pour écouter sa plaidoirie.
      Eriadan se leva alors et prit la parole.*

      On m'accuse d'avoir voulu déstabiliser la Justice du Béarn. On m'accuse de critiquer la légitimité de la Comtesse Ingénue, de dénoncer sa passivité de le dire haut et fort.
      Mais que fait la Comtesse aujourd'hui ?
      Ne lui ai-je pas réclamé un juge depuis plusieurs semaines ? Et ce même siège qui devrait être occupé est aujourd'hui vide.
      J'ignore ce que peuvent penser les âmes innocentes et non impliquées dans cette affaire, mais pour ma part, j'ai l'impression qu'on me force à faire une plaidoirie pour respecter la forme alors que du côté de l'accusation, il n'y a aucun respect de formalité. Tout porte à croire que quelques soient les mots que j'emploierai pour ma défense, quelque soit mon innocence ou ma culpabilité, l'issue de ce procès a été décidée d'avance.
      Et je n'affirme pas cela seulement parce qu'aucun juge n'est présent devant moi pour m'écouter me défendre.
      J'ai écouté le réquisitoire de Messire le Procureur comme vous tous, et j'aurai plusieurs choses à réfuter, plusieurs éléments mensongers à démentir ainsi qu'une révélation à mettre à jour et qui pourrait expliquer pourquoi ce procès semble tellement joué d'avance.

      Je suis sûr que Messire le Procureur comprendra aisément que si je suis ici c'est pour me défendre et que pour cela, il m'est nécessaire de mettre à jour plusieurs interactions qui ont eu lieu entre mes détracteurs et moi-même et que par conséquent, nous ne sommes pas en train de juger qui que ce soit d'autre que moi-même, mais tenter de percer à jour la vérité. Chose qui, je veux le croire, le principal objectif de la Justice.
      Qui plus est, j'ai cru entendre dire le Procureur que j'accusais la Baronne d'Autry de « sombre manipulatrice à la solde de la diabolique Comtesse. » Je demanderai à la greffière, si toutefois mon procès en est doté, de ressortir ces mêmes mots venant de ma bouche mais, à moins que je ne sois fourvoyé par une quelconque amnésie, je suis persuadé de n'avoir jamais dit une telle chose.
      Je demanderai encore à la greffière de me citer mes propres mots disant que les maréchaux voisins sont « intellectuellement limités », chose que je n'ai toujours pas dite, et je ne souhaite pas me répéter, je vous renvoie à ma première plaidoirie. Qui plus est, concernant ces mêmes rapports de douane issus de nos voisins, je dirai qu'on a facilement à coeur de me traiter de menteur dans toute l'affaire sauf bien sûr en ce qui concerne ce que j'aurai dit à ces Chefs Maréchaux de Gascogne et de Guyenne. Finalement, je serai un menteur uniquement quand cela vous arrange, à moins que ma capacité de mentir n'ait plus aucun effet les frontières du Béarn dépassées.
      Je ne crois pas non plus avoir désigner Messire Proudhon comme le falsificateur des rapports de douanes, puisque je crois qu'il n'y a pas eu de falsification.
      Enfin, et je terminerai par là concernant les mensonges que je souhaitais nier, moi, Eriadan Wolback, je n'ai approché ni Dame Leslou, ni Dame Azilize, ni même Messire AnacrOn pour rejoindre mon projet.

      Par conséquent, si je comprends bien, le rôle d'un Procureur est de diffamer l'accusé et d'inventer des paroles qu'il n'a pas dite afin de prouver sa culpabilité. Me tromperai-je ? Car il me semblait pour ma part, que le rôle du Procureur était de réfuter chacun des arguments de l'accusé déclarés lors de la première plaidoirie à partir de preuves solides ou tout du moins d'un raisonnement tangible. Or, chacun de mes arguments ainsi que le raisonnement de ma première plaidoirie n'a nullement été réfuté et je ne vois rien d'autre qu'une palette de mensonges et de paroles détourné à mon détriment.

      Revenons-en aux rapports prétendument falsifiés.
      J'avoue ne pas comprendre le lien qu'a essayé de faire le procureur entre une prétendue falsification de rapports de douane sans preuve aucune et le brigandage.
      Je rappellerai, au cas où l'on ne m'aurait pas compris, car d'après le Procureur mes « théories » sont incompréhensibles, que selon moi, peut être que je me trompe, l'essentiel pour établir une culpabilité solide résulte de la preuve, qu'il s'agisse de haute trahison, de trahison, de diffamation, de brigandage, de meurtre, ou de n'importe quel préjudice judiciaire, quel qu'il soit.
      Or, dans cette affaire, un Chef Maréchal a été limogé sans preuve, et vous faites passer votre acte de le rejeter de la Prévôté comme preuve de sa culpabilité qui suffirait alors à prouver ma culpabilité ?

      Qui est accusé de déstabilisation de la Justice rappelez-moi ?

      Bien sûr, comme l'a suggéré Messire le Procureur, il est possible que j'ai été fourvoyé par la haute opinion que j'ai de moi et que je ne sois à ce point important pour que les autorités judiciaires ou comtales veuillent faire tout leur possible pour me voir chuter, il est possible que mon imagination m'ait joué des tours et que les autorités judiciaires du Béarn font tout leur possible pour que ce procès se fasse dans les règles de l'art. Nous pouvons notamment remarquer l'absente présence du Juge censé écouter la défense avant de se faire une opinion pour rendre son verdict. Nous pouvons également constaté une procure en mal d'argument qui tend à décrédibiliser l'accusé uniquement par le biais de la diffamation et du mensonge.

      Par ailleurs, je ne poserai qu'une seule question, et je n'aurai pas la prétention de croire, pour faire bien, que l'on enseigne cela aux Aspirants de Prévôté, étant donné que j'ai moi-même été Prévôt, que j'ai clarifié ce poste d'Aspirant et de surcroît, sachant ce que l'on y enseigne ou non.
      Ma question...
      A qui profite ma culpabilité? Réfléchissez ... qui avait avantage de me voir sombrer dans un procès pour trahison à l'heure où les élections annonçaient Abellios avec de grandes chances de l'emporter ?

      A l'heure où les élections commencèrent et que Dame Caro m'accusa injustement ainsi que l'ensemble de la liste Abellios, la Comtesse a alors fait preuve d'un grand discernement. De manière objective et impartiale, elle a pris les arguments de l'un et de l'autre, prenant du recul vis-à-vis des virulences perpétrées à l'égard d'Abellios. A cette époque, j'ai beaucoup discuté avec elle, et elle a fini par vouloir me croire.
      Au vu de mon innocence, j'ai tout de suite senti que la Comtesse avait envie d'incarner la Justice, et d'une certaine manière, de me remercier des nombreuses fois où je l'ai soutenu durant son premier mandat, que ce soit envers et contre tous au Conseil, ou en privée.
      C'est alors que j'ai expliqué à la Comtesse tout ce que j'avais l'intention de faire. Mes faux aveux pour dénoncer et notamment mettre en relief la perfidie d'un Comté qui sombrait de plus en plus dans la haine, puis mon appel à la cohésion au détriment de l'agressivité que subissait chaque période électorale. Je lui ai dit et bien montré que ce plan, je n'en serai que l'instrument, et que la personne sur qui se basait réellement mes objectifs, c'était elle.
      Elle, la Comtesse qui répond à l'appel de la cohésion et qui agit en conséquence et connaissance de cause, la Comtesse qui montre aux yeux du peuple que la cohérence entre tous les milieux dans un Béarn qui semblait de plus en plus mis à mal était quelque chose de nécessaire.
      Ce plan a plu à Ingénue, et elle m'a assuré qu'elle profiterait de ma prise de risque pour lancer ce nouvel élan de cohésion dans le Béarn.
      J'y ai cru.
      Naïvement.
      J'ai voulu croire en elle, depuis le départ. Alors que tous me disaient de me méfier d'elle, j'ai voulu aller au-delà des « on dit » et je lui ai donné toute ma confiance à elle, celle que je voyais devenir l'une des meilleures Comtesses qu'aurait pu avoir notre Béarn.
      Comme vous vous en doutez, j'ai été trahi. Mais plus que moi-même, c'est le Comté qui a été trahi.

      Sachez que si je suis ici, c'est par choix. Comme je l'ai déjà expliqué, j'aurai très bien pu dès le départ réfuté les accusations injustifiées à mon égard et seulement m'en tirer de la sorte. J'ignore comment aurait été la suite ainsi, mais je n'aurai certainement pas terminé dans un procès pour trahison. Par conséquent, mon acte était réfléchi, et je connaissais les risques. Assez pour arriver ici non pas en tant que victime, mais en tant qu'homme responsable.

      Et c'est pourquoi, plus que moi-même qui savais ce que je risquais, en me trahissant, c'est tout le Béarn qu'Ingénue a trahi afin d'être sûre de ne prendre aucun risque par lâcheté auprès de ses détracteurs, sans doute trop lâche pour effectuer une action aussi populaire devant des nobles à la compréhension des nobles actes assez limités et d'autant plus pour ne pas que le numéro Deux de la liste adverse, à savoir moi-même, prenne une trop grande ampleur dans la vie du Béarn. Ainsi c'est égoïstement qu'a agi Ingénue. Ainsi, après cette affaire le Comté a sombré encore plus qu'avant, empirant les choses, au nom de valeurs employés fadement tels que la Justice, mais auxquelles bon nombre de Béarnais, ne sachant le fond de la vérité, ont cru malgré tout.

      On pourrait dire que je suis très orgueilleux de rejeter toute la faute sur Ingénue à cause de « juste » ça. Mais je répondrai à cela que cette trahison d'Ingénue envers moi n'est qu'un élément de la longue série des actes de sa part qui ont provoqué le dégoût d'un grand nombre de Béarnais dont je fais parti, et qui n'ont pu faire l'unanimité car beaucoup ignoraient à quel point l'égo de la Comtesse comptait plus que notre drapeau. Toutefois, ce n'est pas l'objet de ce procès.

      Tout cela pour dire que l'on m'accuse de mensonges, de silence coupable, de tentatives de manipulations et de déstabilisation, on m'accuse de trahison contre le Comté du Béarn alors que depuis le départ je n'ai fait que me rendre responsable et assumer les abus de pouvoir pour seul objectif de croire en un Comté meilleur.
      Or, c'est ceux qui étaient capable de rendre ce Comté meilleur qui, par haine de l'audace et du changement, par lâcheté ou orgueil, ont tout fait pour décrédibiliser toute mon action et me faire plonger à ce qu'ils voulaient que je devienne ; un traître du Béarn.

      Je conclurai alors en disant que ce procès n'a pour d'autre but que de me juger coupable depuis le début. C'est une machination visant à m'éliminer de la vie politique du Béarn, et le Procureur ici présent s'occupant de ce procès n'en est que l'instrument, à tel point que je n'ignore pas que ma plaidoirie ne sera pas prise au sérieux, et que seul l'issue, déjà déterminée, de ce procès fera figure de verdict.

      *Eriadan recula alors après avoir plaidé à l'assemblée, s'assit sur son siège en regardant de nouveau celui vide du Juge qui n'aura pas du tout assisté au procès.*
    Citation :
    La défense a appelé Ptitmec13 à la barre :

    Citation :
    La défense a appelé à la barre :

    Citation :
    L’accusation a appelé Caro68130 à la barre :
      *Convoquée en tant que témoin dans l'affaire Eriadan j'étais venue au tribunal. Prenant place j'écoutais l'acte d'accusation de notre procureur avant d'estre appelée à donner mon témoignage. Je me levais et me rendais à la barre et m'adressais au juge*
      Je me présente Caro Maledent de Feytiat, Baronne d'Autry et Dame de St Lezer, habitante de Tarbes. Je jure sur le Livre des Vertus de dire toute la vérité rien que la vérité.
      A l'époque des faits j'étais juge de notre Comté et vais donc vous relater les faits :
      Le samedi 2 mai dernier, dans la matinée je me suis rendue à la prévosté ayant des recherches à faire concernant la venue d'un ami dans le Bearn et également essayer de voir si une personne recherchée était passée en notre Comté.
      Remontant les dates et lisant les parchemins d'entrée et sortie de notre Comté, arrivée à la date du 13 avril je me suis rendue compte que le parchemin était « neuf » -sans aucune manipulation alors que ces papiers sont pris en main plusieurs fois et par plusieurs personne- et également que l'encre me semblait plus que récente, voire à peine séchée. Troublée par ce que je venais de constater je continuais et quelle n'était pas ma surprise de constater que sur une certaine durée il y avait de nouveaux parchemins et ce jusqu'à la date du 9 avril 1457. Je m'étais alors demandée pourquoi on avait changé ces parchemins, pour quel motif, à quoi pouvait servir le fait de faire disparaître les anciens parchemins. Parchemins que j'ai cherché mesme dans les archives et que je n'ai pas retrouvés
      Plus tard dans la matinée j'apprenais l'existence du frère de Messire Alleaume sur la liste Abellios. Suivant de très près ce qui se passait dans toutes les villes du Bearn et ce en tant que juge et conseillère comtale du moment, je m'étais demandée d'où sortait ce Messire Eriadan. Un gros doute se mettait donc en place et retournais donc en prévosté afin de demander qui avait eu l'audace de changer les parchemins.
      L'écriture me semblait estre la mesme que celle du sergent Proudhon soit disant absent pour plusieurs jours au moment des faits, mais lors de ma demande je n'y avais fait aucune référence car non certaine et n'ayant aucune preuve de ce que j'llais avancer. Une discussion s'en est suivie en prévosté entre ma personne, Messire Oli, Messire Alleaume mais aucune réaction de la part du sergent, le silence le grand silence.
      Je cherchais donc une trace de l'arrivée de Messire Eriadan et j'ai trouvé son arrivée en date du 2 avril mais en tant qu'étranger du Bearn. Ensuite ce Messire a quitté la ville quelques temps et comme par hasard sur les parchemins remplacée en date du 10 avril il quittait Orthez pour y revenir le 2 mai et ce en tant qu'Orthézien (sans doute le jour effectif de son installation à Orthez). Des suspicions, des doutes quant au changement du lieu de résidence pour ce Messire afin qu'il puisse faire partie de la liste me semblait évidente, mais une fois de plus aucune preuve pour avancer ce que je pensais.
      Toute cette histoire a donc été étouffée et nous n'avons malheureusement rien pu prouver. Nous nous sommes donc retrouvées face à un mur. Je dis nous, parce que j'avais mis notre Coms Varden au courant ainsi que tout le conseil en place à l'époque. Pourtant pour ma part même si Messire Eriadan n'a sans doute pas falsifié lui mesme les rapports, il y a des complices. Complices qui aujourd'hui se taisent et qui laissent un homme seul face à la justice bearnaise. Mes doutes se sont portés sur plusieurs personnes, mais comme je l'ai dit auparavant, on a voulu étouffer cette histoire, histoire qui a resurgit de part ma personne lors de la dernière période électorale, moment où j'ai dit en public que des falsifications avaient été apportées afin que l'accusé ici présent puisse se présenter aux comtales.
      *Marquant un temps de pause, je regardais le juge et le procureur avant de reprendre*
      Je vous relate ces faits en toute sincérité et sans mensonges de ma part. J'espère avoir répondu à vos attentes, et reste à votre entière disposition pour tous renseignements complémentaires. Merci de votre écoute
      *Un hochement de teste pour signifier la fin de mon témoignage et retournais m'asseoir*
    Citation :
    L’accusation a appelé Telya à la barre :
      *Telya se presenta , non pas en qualité de juge , mais en simple béarnaise , appelée à temoigner dans cette triste affaire.*
      Votre honneur , comme beaucoup de béarnais j'ai été manipuler par messire Eradian.
      Il a su me persuader , trouver les mots qu'il faut pour que je dise que j'avais falsifié les douanes.
      Nous avons été quelques uns à croire que cela pouvait changer la politique béarnaise et a nous executer .
      Fort heureusement , je suis revenue à la raison et me suis rendue compte de mon erreur.
      Cet homme n'a pas hesité à m'insulter parceque je ne le suivais pas dans son délire.
      Il a fait preuve de hargne et de rancoeur , montrant par là son vrai visage.
      *Elle retourna à sa place , attendant la suite des evenements.*
    Citation :
    Verdict de la cour :
      *Cette fois le procès qu'elle devait juger lui avait pris du temps. D'abord parce qu'il ne s'agissait pas de spéculation ou d'esclavagisme, mais surtout il s'agissait d'une affaire qui fit grand bruit en son temps. La personnalité de l'accusé y était aussi pour quelque chose. Cet homme savait manier les mots et faire la part du vrai et du faux n'étais ni simple, ni facile. Aussi s'était-elle donné du temps pour prendre sa décision. Mais il fallait maintenant en terminer.
      Elle regardait l'accusé essayant de chercher derrière son regard ce qui pourrait infirmer ou confirmer sa décision.*
      Accusé Eriadan Wolbach levez-vous !
      Cette cour à pris beaucoup de temps pour examiner les faits et nous avons de nombreuses fois lu et relu les minutes de ce procès afin de nous faire une opinion claire et juste. Ce n'est pas une décision prise à la légère et sur une simple impression que sera prononcer le verdict.
      Vos aveux sont la seule preuve que vous aviez connaissance de la falsification des registres de la prévôté, aveux que vous avez renier ensuite.
      *Elle fit une pause et poussa un léger soupir, décidément elle n'aimait pas cette affaire ou tout s'emmêlait.*
      Toutefois en faisant ces mensonges et en y entrainant d'autres personnes vous avez fait preuve d'un mépris certain pour la justice de notre comté. Bien que nous ne pensons pas que vous aviez pu participer directement à la falsification, vous étiez bien au courant du fait que vous n'étiez pas éligible. Vous auriez pu dire qu'effectivement il y avait un problème et il aurait suffit de mettre une autre personne à votre place sur la liste ou de demander une dérogation.
      *Nouveau soupir*
      A l'heure où le Béarn à besoin de tous pour défendre sa terre nous ne suivront donc pas le procureur. Nous vous condamnons à 1 écu de frais de dossier et à 10 jours de Travaux d'Intérêt Général dans les mines du comté à effectuer dans les 20 jours comme suit :
      "Condamnation supérieure ou égale à cinq jours de TIG : l'accusé devra effectuer dans un délai maximum de 15 à 20 jours selon appréciation du juge et devra reverser 80% des salaires perçus au Comté. Pour cela il achètera sur le marché de la ville autant de sacs de maïs surtaxés que de TIG effectués et ce dans les trois jours suivant la fin des travaux ou le dimanche suivant.
      Une personne condamnée ne se soumettant pas à la loi, se verrait poursuivie pour Trahison. "
      Fait ce jour 7 octobre 1457 à Pau
      par Azilize juge du Béarn
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Eriadan – Trahison – Coupable – 07 Novembre 1457
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