[RP] La Sacristie

Invité

Petite piece juxtant la chapelle, somairement meublé d'une petite table et d'une chaise. Une crusifix aposé sur le mur de pierre et une petite bougie.

La diaconesse s'y rendit apres sa consecration et son entretien avec le baron et son fils.

Elle s'assis a la table, sortant les affaires de son sac et contempla le livre des vertus, carressant la signature de feu Nolivos qui y etait gravé.

Peu après la consécration de la Chapelle, le jeune fils du baron entra timidement dans la sacristie, comme il y avait été invité. Son erreur, peut-être, fut de ne pas frapper pour se signaler, et la porte étant entrebaillée et bien graissée, ce fut sans bruit ou presque qu'il se glissa dans la pièce... et regretta presque aussitôt : il avait le sentiment de surprendre une scène intime, alors qu'il regardait le dos de la diaconesse pensive et penchée sur le livre des Vertus.
Il toussota légèrement pour se signaler.

Invité

Tout en regardant la signature, elle repensait au Lyonnais, quand elle avait retrouvé le cardinal entre les mains des vils faquins, combien en avait elle tué trois, quatre, pour arracher Nolivos a leur griffes. Et dans quel état etait il alors..........elle devait beaucoup au cardinal et margé l'attention qu'elle avait porté à sa personne, il avait trepassé.
De meme que l'êveque d'Angouleme dont elle avait apris l'assasinat la veille. Son role etait de proteger les clercs, mais y pouvait elle reellement quelque chose ? malgré ses efforts, ils continaient a être la proix des brigants et assassins en tout genre. Elle se laissait aller à la melancolie quand elle entendit tousser dans son dos.

Elle se releva d'un bond, s'en voulant de s'être fait surprendre dans un instant de faiblesse, mais son regard se portant sur le visiteur, s'adouci en voyant Cristol. Elle chassa ce bref retour au passé et lui adressa un sourire:

Ravi de vous voir ici Messire Cristol.

Il n'y avait qu'une seule chaise dans la petite piece, et elle la lui indiqua:

Je vous en prie, asseyez vous.

Elle fit quelques pas puis se tourna vers lui:

La raison de votre venue est à titre informatif ou est ce pour votre confession ? les deux peut etre ? dans ce cas par quoi souhaitez vous commencer ?

Tout en parlant, elle deposa le livre qu'elle n'avait pas encore quitté, sur la petit table.

Le jeune homme prit place sur la chaise, mais regretta un peu de laisser la jeune femme debout, ce n'était pas galant. Mais ainsi assis, et elle debout, c'était elle qui dominait la situation, ce qui était plus logique dans leur état.

-« Je suis venu pour les deux... Je vais commencer par la confession. Ce sera un peu long, sans doute, car cela fait longtemps que je ne me suis pas confessé. Car j'étais baptisé, déjà, enfin, je le fus il y a trop longtemps pour que le certificat ait été conservé...

J'ai grandi chez une femme que j'ai toujours cru être ma mère. Mais elle me parlait de mon père comme d'un érudit, et ignorant à la vérité même comment elle m'avait eu, enfin... Je ne sais pas s'il est très utile de vous expliquer toute la folie de cette pauvre femme que j'aime encore de tout mon coeur, parce qu'elle était ma mère ou tout comme... Elle est mort il y a neuf ans, dix peut-être.

Enfin, quand elle m'élevait encore avec ses moutons, elle me menait chaque mois au village, pour que je me confesse au curé.

Mais depuis qu'elle est... partie... Enfin, je n'allais plus au village pour les mêmes raisons. J'y allais pour les fêtes populaires, j'y allais pour vendre les peaux et les fromages de mes moutons, et y acheter du pain, parfois... Et parfois, dans les dernières années, pour les filles.

Je suis gênée, ma dame, de vous le dire, et ce n'est que parce que je sais que je parle ici à Dieu et non à vous, que je l'avoue : j'ai péché par luxure. L'orgueil, la vanité, l'avarice, la gourmandise toutes ces choses me sont étrangères : j'étais moi-même trop misérable pour avoir rien à perdre ou à dépenser. Mais la luxure est un péché qui ne coûte rien en ce monde, et qui était si séduisant... Et je comprends qu'il coûte beaucoup, dans l'autre, et je regrette de m'y être laissé glisser.

Je n'ai pas bien d'autres péchés à mon actif, mais ceux-là sont déjà bien assez je trouve, pour qu'ils pèsent sur ma conscience... »

Invité

La diaconesse ecouta pensive le jeune homme lui fait partager la vie qui fut la sienne. Ca ne rentrait pas pleinement dans le cadre d'une pure confession, mais ca en expliquait les raisons s'il avait ete amené à etre livré a lui meme depuis la perte de la referente qui l'avait eduqué. Education d'ailleurs a la quelle elle n'avait rien à redire bien au contraire ayant trouvé qu'il avait de forts bonnes manieres.

La luxure, en rien cet aveu ne la choqua, si habitué qu'elle etait de croiser dans les rues du Languedoc multiples batards aux bras de parents non unis devant le Seigneur, a commencé par son lieutenant à qui elle avait fait la reprimande..........elle laissa la ses pensées, pour se reporter sur Cristol.

Sans nul avait avait il entendu son preche lors de l'office en l'honneur de Lorgol ou elle parlait justement de la conviction:

Messire Cristol, je ne saurai que vous dire de plus que ce qui fut dit à la cathédrale de Narbonne, visiblement, c'est quelque chose que vous regrettez, c'est deja un pas vers la vertus, reste maintenant à savoir si votre choix est de faire les efforts necessaire pour ne pas vous laissez tenté une nouvelle fois.
Le desir peut se voir prendre beaucoup de forme dont une qui se dit etre l'amour. En croyant cela, on s'imagine avoir le droit de s'adonner au plaisir de la chair, mais n'est amour et ne donne le droit a cela que quand on est pret a prendre cet engagement devant notre Seigneur.

Ses paroles avaient un double sens dit ainsi à Cristol, sans doute en maitriserait il les deux, lui seul ayant le secret de cette interpretation, repondant à une autre confession.

Invité

Elle laissa s'ecouler un instant, fit quelques pas puis revint vers lui:

En ce qui concerne le desir simple, celui de succomber a un vil instinct, le sans nom sait nous y mener, mais en sachant cela il est beaucoup plus facile d'y faire face, car tout ce qui n'est pas fait dans l'amour de Dieu doit etre combattu. Je sais, c'est parole facile que je peux avoir, bien que comme vous je puisse etre confronté a ce peché comme aux autres.

Que pourrai je vous conseiller pour y parvenir, la priere, le receuillement afin de demander au tres Haut qu'il vous donne la force. Parce qu'il est toujours plus facile de succomber que de resister, mais la reconnaissance de Dieu est a ce prix.

Le jeune homme écouta de toute son attention la diaconesse. Oui, il n'était nul besoin de dire les choses tout à fait limpidement pour qu'eux deux comprennent... Le sous-entendu eut juste assez d'emprise pour qu'il le comprenne, et en rougisse.

-« Oui, soyez bien assurée que je les regrette, ces péchés... Et qu'ils sont déjà vieux, car j'ai depuis appris à me garder du Sans Nom... Mais je n'avais pas été absout pour ces péchés, je n'y avais pas songé, là est aussi mon erreur.
Enfin, soyez assurée, si cela était besoin, que j'entends l'amour avant tout comme un respect, et que la possession charnelle n'a de but que la pérénité de l'espèce, et n'est permise que par le mariage... Voilà bien là où j'avais péché.

Je vais prier, ma dame, pour obtenir ma rédemption, et tâcherai de ne plus jamais pécher. »

Invité

Elle le regardait en meme temps qu'elle ecoutait sa reponse, le suprenant à rougir, elle compris qu'il avait saisi ses propos. Elle ne douta pas une seule seconde de la sincerité de son repentir, et s'en voulu d'avoir ete aussi directe quand elle avait en face d'elle un jeune homme aussi doux, presque fragile, qu'elle aurai plus voulu proteger que sermoner. Mais ni pour elle ni pour lui elle ne devait agir ainsi, il allait etre adoubé, et devenir chevalier, il se devait de prendre de l'assurance, de s'affirmer.........suivant le cheminement de ses pensées, elle reagit a sa derniere phrase, ne pouvant retenir un franc sourire:

Messir Cristol, si vous veniez a ne plus jamais pecher vous seriez proche de la sainteté et moi de me retirer dans un couvent pour une retraite bien merité.
Le pecher est parti integrante de l'homme et tres peu sont assez sage pour ne pas y succomber, deja tendre vers la vertus est une bone chose et je vous souhaite d'y parvenir au mieux.

Vous ayant entendu et etant persuadé de la sincerité de vos regrets et de votre volonté d'aller de l'avant, je vous absou de vos fautes passé pour qu'un avenir meilleur s'offre a vous.

Le jeune homme resta un instant sans rien dire, savourant ces paroles qu'il n'avait entendues depuis longtemps. Etre purifié aux yeux du Très Haut... Il avait presque oublié comment l'on se sentait dans telle situation.

Il se releva, s'inclina très poliment devant la diaconesse.

-« Merci pour tout... ma soeur. Je prends congé, nous nous verrons pour mon baptême. Qu'Aristote vous garde. »

Et avant de partir, il ne put retenir un petit sourire.

Invité

S'inclinant elle aussi pour le salua elle evita de lui montrer l'effet du terme Soeur utilisé par lui pour la caracteriser. Elle lui rendit son sourire quand il quitta la piece. Il avait beaucoup de chose a faire avant son adoubement et elle pour preparer son bapteme:

Au plaisir de vous revoir messire Cristol, je rete a votre disposition. Qu'Aristote vous ait en sa sainte garde et qu'il guide vos pas.
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Suite au [RP] Baptême de Cristòl

Invité

[ Pendant le temps de repos entre la messe et la benediction]

Une fois seule dans la sacritie, elle s'appuya sur la table, les deux mains a plat et respira profondement. Avec tout ces temps de paix et de tranquillité, elle avait perdu le rytme si longtemps acquis au temple. Elle ferma les yeux tentant de se souvenir des conseils donnés par son frere Wulfen concernant la ceremonie.

Puis elle s'agenouilla devant le crusifix, emettant un courte priere.
Quand elle se senti prete, elle se releva et rejoignit la chapelle pour commencer le nouvel office.

Invité

Bien longtemps apres le pas Gauvois et la ceremonie de bapteme de Sieur Cristol, Elle franchi de nouveau les portes de la chapelle afin de pouvoir s'entretenir avec le maitre du lieu, le Baron Rekkared. Patiente, elle fit le tour de la petite chapelle qu'elle connaisait si bien, chaque regard apportant son lot de souvenirs.

Rekkared, convié par Dame d'Escalon, se rendit dans la chapelle et demanda à dame d'Escalon :

« Bonjour, Dame d'Escalon, j'ai cru comprendre que vous vouliez vous entretenir avec moi. C'est à quel sujet ? »

Invité

Motarde salua le baron qui venait d'entrer:

Bonjour monsieur le baron, je voulais vous voir effectivement. Vous n'etes sans doute pas sans savoir que j'ai quitté le languedoc. Or le droit canon concernant les chapelles nobiliaires est clair et a moins que vous ne choissisiez l'archeveque de Bordeaux pour gerer votre fief au niveau religieux, je me vois dans l'obligation de quitter ma charge de chapelaine de votre chapelle.

Rekkared interloqué :

« Ah ?! Cela est bien dommage, car vous fûtes une bonne chapelaine, même si ce fût pour une courte période. Mais je crois qu'il serait plus simple administrativement que cette chapelle reste dans le giron de l'archidiocèse de Narbonne.

Nous allons beaucoup vous regretter, mais vous serez toujours la bienvenue en ces lieux, et lorsque vous aurez à voyager en Languedoc, de par Narbonne, n'hésitez pas à demander l'hospitalité au donjon, il vous sera toujours ouvert.

Et si jamais pour une tierce cause, vous avez besoin d'aide, n'hésitez pas non plus à faire appel à notre personne, nous ferons notre possible pour venir à votre secours. »

Invité

Elle sourit tristement au baron, ses paroles l'ayant touchée. Elle regreterai beaucoup de monde au languedoc :

Je vous remercie Baron, qu'il en soit de meme pour vous et si vous aviez quelque question ou aide a demander n'hesitez pas, je garderai toujours un exellent souvenir de cet endroit ainsi que de votre famille.
Veuillez je vous prie adresser mon bonjour a votre fils, je craints par trop que ma presence ne le derange et ne voudrait le géner.

Rekkared, répondit :

« J'y veillerai ! Au revoir, et que Dieu vous garde. »