Banquet médiéval du Pas de Gauvoie de l'été 1455

Repas chez Simon (Le)
Heures à l'usage d'Angers
13e s. (milieu)
Carpentras - BM - ms. 0077 - f. 019v

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Les mets
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Premier service, appelé « potage » [service des mets bouillis]

Potage d'herbes fraîches
(blettes, épinards, romaine, scarole, persil, menthe)
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Deuxième service, appelé « Entremets »

Truite en gelée
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Troisième service, appelé « rôt » [service des mets rôtis]

Chevreau rôti, sauce dorée
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Quatrième service, appelé « Desserte » [service des mets sucrés]

Taillis aux fruits rouges
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Cinquième service, appelé « Issue »

Vin de grenache, oublies et supplications
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Sixième service, appelé « Boute-hors »

Hypocras rouge et gingembre confit

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Sources :

• LAURIOUX Bruno, Manger au Moyen Age, Hachette Littérature, Paris, 2002, p. 231-238
• REDON Odile, SABBAN Françoise et SERVENTI Silvano (textes réunis et présentés par ; préface de Georges Duby de l'Académie française), La gastronomie au Moyen Age, 150 recettes de France et d'Italie, "Moyen Age", Stock, Paris, 1995.

Ouverture du banquet au soir du dernier combat.

Le banquet clôturant le Pas de Gauvoie ouvrait à l'issue du dernier combat, avec un souper aux vêpres offert en cette Grande Salle du donjon, au cours duquel se produiraient des ménestrels et le héraut Denys prononcerait le nom du vainqueur du Pas de Gauvoie et lui remettrait un trophée.

Déjà, trois tables en U étaient dressées - les seigneurs nobles ou non nobles seraient assis entre les roturiers et les chevaliers -, le service se ferait à la française, et les convives seraient placés selon leur rang en espérant qu'ils se conduisent suivant les bonnes manières de table... [1]

Le Baron de Saint-Félix invita chacun à s'asseoir à la table, puis encore debout, proclama :

- « Je déclare ouvert le banquet de clôture du deuxième Pas de Saint-Félix, sur le thème du Passage de Gauvoie et vous invite à discuter des événements de ces quelques jours de Pas ! »
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HRP : J'ouvre ce banquet pour les raisons suivantes :
- afin que vous puissiez y mettre vos réactions, vos remarques, vos propositions, etc. sur ce Pas d'armes, de manière RP si possible !
- pour ceux qui, enfin, désireraient se défouler, comme dans tout bon banquet digne de ce nom, par exemple, en transgressant les règles de bonnes manières, mais dans le respect d'autrui.
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[1] Cf. le lien suivant sur les détails du déroulement d'un banquet médiéval.

Le jeune seigneur, qui avait défendu le Pas et, espérait-il, victorieusement, avait finalement réussi à sortir de son armure, et s'était astiqué de toute la crasse accumulée au cours du Pas, qu'il n'avait que peu eu le temps d'éliminer parfaitement entre les deux combats. Vêtu désormais en courtisan, et tout du bleu et du blanc de Saint-Félix - frappé néanmoins sur le coeur de la Croix hospitalière - , Cristòl se rendit dans la salle du banquet, salua avec respect sa mère et son père, puis alla s'asseoir - s'affaler, presque - à la table. Il avait une faim dévorante.

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[HRP] J'attends un peu les autres convives pour commenter le pas - même si je n'ai pas trop de critiques à faire.

Rekkared, en attendant que les autres convives sortent de leur pavillon installés près du champ clos, pour se joindre à la fête, fît appeler le maître-queue afin qu'il fasse distribuer quelques mets pour rassasier quelque peu son fils, qui paraissait avoir grande faim.

Un écuyer-servant apporta sur les tables un vin de grenache accompagné de quelques draguées blanches.

Puis, le baron fît venir un premier troubadour. Ce dernier chanta avec sa vièle à archet une Canso occitane qui débutait ainsi :

« Companhon farai un vers qu'er convinen
Et aura'i mas de foudatz no'i a de sen,
Et er tot mesclazt d'amor e de joi e de joven.

[...]

(Compagnons, je ferai un vers qui sera convenable
Et il aura plus de folie que de sens,
Et il sera tout bigarré de Joie et de Jeunesse.

[...] » [1]
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[1] Extrait de Guillaume IX d'Aquitaine (1027-1127), premier des troubadours, Las Cansos del Coms de Peitieus (Les chansons du Comte de Poitiers - chants de troubadours), interprétées par Brice Duisit, 2002.

Après son combat, Guilhem s'était retiré dans le pavillon laissé à sa disposition pour se désincarcérer de son harnois, aidé de deux écuyer.
Il se baigna ensuite pour se débarasser de la poussière qui lui collait au corps depuis que son adversaire l'avait si habilement envoyé au tapis.
A sa sortie il revetit des habits plus confortables, un blial sable et azur, brodé aux poignets, à l'encolure et à l'extremité basse.
Il se rendit alors en l'Aula, pour gouster au banquet et fester dignement sa défaite ainsi que la cloture du Pas.

Rekkared accueillit le second convive :

« Bienvenue en cette salle ! Et veuillez prendre place parmi nous, les autres convives ne devraient pas tarder. »

Guilhem répondit, jettant un oeil au troubadour

Merci messèr, je vais aller me sustenter les oreilles en attendant de me repaitre de victuailles en compagnie des autres convives.
Mais avant, permettez moi de vous féliciter pour ce Pas, qui fut magnifique, et auquel bien que vaincu, je suis fier d'avoir participé.

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