[On the road again]
Récapitulons : pour une raison qui lui échappait to-ta-le-ment, Aimelina s'était retrouvée mêlée à des rumeurs de circulation de drogue. Était-ce qu'elle en avait consommé en public, qu'elle en avait distribué, qu'elle en avait confisqué, ou qu'elle en produisait sur le plateau de Ropidera, aux confins de son fief pyrénéen ? Les détails différaient selon qui racontait l'histoire. Elle ne dépassait pas, pour l'heure, les comptoirs des auberges, et l'on pouvait encore espérer que ces informations ne filtreraient pas vers la bonne société languedocienne. Mais voilà : dans les tavernes, les informations ne tombent pas toujours dans l'oreille de sourds. Et voilà qu'un voyageur limousin, ayant entendu l'une ou l'autre des versions, plus vraisemblablement l'une de celles prêtant à Aimelina des pratiques de culture intensive de champignons ou de soporifiques, se prit d'aller à sa rencontre, dans le but, peut-être, d'en tirer quelques shots à prix négocié...