| | Quand une vierge offre de pourvoir aux besoins d'un couillu | |
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Magalona Eufrasia Comte/Comtesse
Nombre de messages : 67 Réputation : 0 Points : 79 Date d'inscription : 01/02/2012
| Sujet: Quand une vierge offre de pourvoir aux besoins d'un couillu Mar 24 Avr - 16:02 | |
| Cette idée avait germé dans ma petite tête depuis une certaine cérémonie. Enfin, disons plutôt qu'elle y était revenue à la charge puisqu'imprimée dans mon esprit par la lecture des brouillons de testaments que Mère n'acheva jamais. Sans doute pour cela d'ailleurs qu'elle me légua tout de son vivant : elle n'arrivait pas à coucher ses maux sur le vélin.
Il était vrai que j'avais peu de relations avec la gent masculine. Tout d'abord parce que ç'aurait été inadmissible qu'une jeune femme de mon rang se laissa aller à pareilles inepties, mais aussi, peut-être, parce que Père avait éloigné mon frère très tôt, et qu'ainsi je n'avais jamais eu l'opportunité d'étudier de près ces bestioles-là.
Cela me valait quelques difficultés quand j'étais confrontée à ds êtres porteurs de virils attributs. Plus encore quand il s'agissait de certains... Mais cette idée, qui m'était revenue donc pendant le baiser d'Aimelina et de Germain, et plus encore quand un couillu avait claqué la porte, cette idée donc, ne me lâchait pas. Dont acte... prenant la forme d'un parchemin replié et cacheté de cire rouge et remis par un messager recouvert de poussière. - Citation :
- Citation :
- De moi, Magalona Eufrasia d'Alanha, ta presque soeur,
A toi, Guilhem de Chauconin, mon presque frère,
Je dois t'avouer que j'ai eu bien du mal à coucher ces mots sur le vélin. Si t'écrire coulait de source, la façon de le faire m'a fait défaut de longues heures durant : je ne savais comment entamer cette première lettre. J'espère donc que tu sauras me pardonner la maladresse de cet écrit.
Si je m'adresse à toi c'est avant tout pour prendre de tes nouvelles. La dernière fois que nous nous sommes croisés, tu étais retourné par cette cérémonie qui m'a unie une fois de plus à notre sœur. Je ne veux en aucun cas raviver tes blessures & je ne te ferais pas la leçon. Le passé est le passé : il faut le laisser derrière nous. Mais j'ai été mortifiée par ton geste envers le vassal de notre sœur. Mortifiée car, après tout, il aurait pu te valoir pire que de simples réprimandes. & cela m'aurait beaucoup peinée. S'il est vrai que nous ne nous connaissons que peu, nos liens sont ce qu'ils sont. & je ne peux accepter que l'on traîne dans la boue un membre de ma famille. Aussi je souhaite t'offrir une chance d'aller au bout du différent qui semble t'opposer au blond Germain.
J'aurais pu en faire la demande sans t'en parler avant. Tout organiser dans ton dos, sans que tu ne saches rien de mon projet. Mais ce n'est pas là mon souhait. & , après tout, je ne fais que reprendre l'une des volontés de Mère en te faisant la proposition qui suit.
Guilhem, accepterais-tu de devenir mon vassal ? Je n'ai personne sur qui compter pour défendre mon honneur & cela me serait un grand bonheur si tu acceptais. Mais je ne veux en aucun cas te forcer. & si ta décision était de refuser, je pourrais le comprendre. Toutefois, s'il était un argument qui pourrait faire pencher la balance en faveur d'une réponse positive c'est bien le fait qu'une fois noble, tu pourrais régler ton différend avec Germain dans un duel. & puis cela t'apporterait aussi un revenu confortable. D'ailleurs, si tu tentes de m'opposer un refus sur la simple raison que tu ne sais pas gérer une terre ou que tu n'as pas d'idée sur la façon de faire, je t'arrête de suite. Moi je sais le faire. & je suis prête à te l'apprendre ou encore à le faire à ta place comme je l'ai toujours fait pour Mère. Ceci afin de ne point te laisser porter un fardeau trop lourd pour tes épaules. Car la noblesse sait être un fardeau parfois.
Mais je m'égare. Tu auras, j'en suis certaine, saisi la substance de cette lettre. J'attends donc ta réponse, par retour du messager, à Nevers où je suis établie. Orale ou écrite. J'ai confiance en ta réflexion & ta décision. Je prierai pour que le Très Haut veille sur toi & les nôtres.
Magalona Eufrasia. Bon, forcément le messager il a tenté avant tout Fenouillèdes pour trouver le Guillaume, mais s'il n'y est pas, il épuise toutes les adresses de son carnet afin de trouver le Sìarr. | |
| | | Guillaume de Chauconin Sang de Sìarr
Nombre de messages : 48 Réputation : 1 Points : 51 Date d'inscription : 31/03/2010
| Sujet: Re: Quand une vierge offre de pourvoir aux besoins d'un couillu Ven 27 Avr - 19:40 | |
| - Sang-Dieu, elle est tombée sur la tête depuis le donjon du Louvre, la comtesse. Va bientôt falloir l'enfermer à la Chartreuse. Avec des nobles comme ça, plus b'soin d'fols. Non, mais... Moi seigneur. Et pourquoi pas Eusaias roi de France tant qu'on y est ?!? Pour le coup, il était estomaqué l'encore presque gamin. Il s'était attendu à des trucs bizarres depuis son arrivée dans le Sud, pour sûr. Et il se doutait que les semaines suivants les octrois ne seraient pas de tout repos. Mais v'la qu'on lui proposait de l'annoblir.« Elle est à la masse ». Il ne parvenait pas à y croire. Bon, d'accord, Renarde lui avait déjà laissé entendre que sa sœur avait l'idée dans la caboche. Et déjà ça il l'avait trouvé stupide. Mais recevoir la même proposition de la comtesse du Gévaudan, yavait un monde de différence.« Et en plus elle me connaît même pas ». 'Fin, « pas vraiment » aurait été plus exact mais pour le moment la mesure et la précision n'étaient pas véritablement les priorités de Guillaume. Il avait essayé de trouver cette idée sensée mais n'y voyait qu'une idiotie sans nom. Et le fait d'être tout seul pour en discuter n'aidait pas à le calmer. Ils prenaient vraiment de l'ergot de seigle au petit-déjeuner, les Ociens ?« Allez, va falloir lui répondre... » Résigné, presque, le Champenois se met à une table et commence sa réponse. - Citation :
- A Magalona Eufrasia d'Alanha, fille de celle qui épousa mon père, Guillaume de Chauconin, bâtard de celui-ci.
« Ouais, bon, jusque là j'pouvais pas me planter... » - Citation :
- L'offre que tu...
« Non, c'est nul ça... » Papier chiffonné et envoyé au diable vauvert. - Citation :
- Si tu crois...
« Subtil ça tiens. Dis-lui qu'elle est stupide aussi... » Même geste, même destination. - Citation :
- Il est des choses que l'on fait et qui se suffisent à elles-mêmes.
« Là, c'est mieux ». - Citation :
- Ce que j'ai fait au bâtard de Gisors, je le referai demain s'il recommence son acte odieux. Qu'il soit désormais noble ne m'en empêchera pas. Et s'il se réfugie derrière sa couronne, c'est bien pire que la marque de mon crachat qu'il emportera avec lui. Je ne suis pas destiné à devenir noble. Père n'avait pas tracé ce chemin pour moi. Il est une autre voie qui m'attend. Certes, je pourrais les cumuler, mais je ne sais si je pourrais réellement défendre ton honneur. Choisis-toi un vrai champion. Que je t'aiderais à désigner, si tu le veux. Mais ne fais pas de moi un noble pour la seule raison que j'ai quoi que ce soit à régler avec ce bâtard. Cela, ça ne regarde que moi. Il comprendra bien assez tôt son erreur.
Je prierai pour toi, en Bourgogne, où j'espère que tu te plais. Pas scellé, mais soigneusement replié, le courrier fut rendu au crasseux coursier qui repartit pour Nevers. | |
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