Philios Enlumineur
Nombre de messages : 454 Age : 52 Localisation : Comté du Béarn - Lourdes Réputation : 0 Points : 1298 Date d'inscription : 24/02/2010
| Sujet: Abélone – TOP – Coupable – 25 Janvier 1457 Mar 29 Mar - 4:07 | |
| Abélone – Du 09 Octobre Au 25 Janvier 1457 – Coupable – TOP
Juge : Caro Maledent de Feytiat Procureur de l’Accusation : Mathieu_Deldor Procureur du Réquisitoire : Madg
Témoins de l’accusation : Irisaladouce Mitaine
Témoins de la défense : ... ...
Coupable + Prison 1 jour Verdict rendu le 25 Janvier 1457
Minutes du procès :
- Citation :
- Acte d’accusation :
*Le Procureur entra dans la salle, d'une allure digne et déterminée.
Il resta debout derrière son bureau, d'une posture droite puis ouvrit délicatement d'une main le dossier qu'il allait instruire ce jour.
Il redressa la tête, son regard noir traversant la salle puis prit la parole d'un ton calme et ferme*
Vostre Honneur, Membres de la Cour,
J'ouvre en ce jour du 9 octobre de l'an de grasce 1456, le procès à l'encontre de Dame Abélone au chef d'accusation de Trouble à l'ordre public.
*Légère pause, le Procureur Deldor posa son regard autoritaire sur l'Accusé*
Dame Abélone, je vous accuse pour acte de brigandage sur la personne de Dame Irisaladouce !
Vous avez racketté sans scrupule, en compagnie de vostre complice le sieur Dalmont, nostre victime le 5 octobre dernier alors qu'elle se rendait tranquillement en la ville d'Orthez.
Tout acte de brigandage n'est point toléré et punissable sur les terres du Béarn. Pour cela, je m'appuie sur nostre Droit Coutumier que je cite :
" Droit Coutumier. 4) Du trouble à l'ordre public Constitue un acte de trouble à l'ordre public, toute perturbation au bon ordre, à la sécurité, à la salubrité et à la tranquillité publique."
Ainsi que nos Loys selon le Livre III :
"Livre III: Lois pénales. 2.Le brigandage avec ou sans violence n'est pas toléré en territoire béarnais. Les contrevenants seront poursuivis pour trouble a l'ordre public."
Je ferais appel à nostre victime sur cette affaire, Dame Irisaladouce, afin qu'elle puisse nous apporter son témoignage sur les faits qui se sont déroulés le 5 octobre 1456.
Quand à vous Dame Abélone, Je vous informe qu'il est dans vostre droit de faire appel à un avocat du Barreau du Béarn pour assurer vostre défense. Pour les contacter, veuillez vous rendre à l'adresse suivante : http://les-avok-haillons.forumchti.com/forum.htm
Accusé Abélone, levez-vous. Qu'avez vous à dire à la suite des faits que je viens d'énoncer ?
*Le Procureur mit fin à son acte d'accusation puis prit place sur son siège, plume en main prêt à relever les propos à venir..*
"Faict à Pau, le 9 octobre 1456, Mathieu Deldor de Plantagenest, Procureur du Béarn" - Citation :
- Première plaidoirie de la défense :
*Abelone regardait le procureur avec des yeux plus vitreux qu'à l'accoutumée, en entendant les faits qui lui étaient repprochés. Elle compta sur ses doigts de quel jour il s'agissait et fit mine de tout comprendre*
Messire le procureur, je pense que je suis ici devant vous par erreur ! En effet mon mari (complice aussi, mais maritalement parlant uniquement si je puis dire *rire*) et moi avons vu une douce et jeune personne se faire brutaliser sur le chemin qui nous menait à Tarbes en cette fraiche nuit du 9 octobre. Mon Mari, toujours prévenant face aux donzelles en detresse s'est rué dans la bagarre. Quant à moi, toujours un tantinet jalouse *toussotte* je l'ai suvi dans la melée, j'en conviens. Nous avons donc uniquement tenté de defendre la pauvrette, qui je le pense, le noir et la panique aidant, a du voir nos gestes comme agressifs envers elle ou bien ses idées malmenées. Mais celà ne fut point, je puis vous l'assurer.
Alors aller querrir la bonne personne ... Je me tiens à votre disposition si vous souhaitez plus de renseignements, en esperant que la justice comprenne le quiproquo qui me fait vous presenter devant vous ce jour !
*Abelone se rassit sagement* - Citation :
- Réquisitoire de l’accusation :
*Toujours les m^mes excuses...une victime se fait agressé...on se mèle à la mélée... oh et puis on ramasse la bourse au passage...*
Trop aimable à vous...venir au secoours d'une jeune dame qui se ffait méchament agressé...vous mériterez presque une médaille...cela dit...j'aurais comme l'impression que vous nous prenez pour des idiots avec vos histoires à dormir debout... Je crois que pour votre imagination, quelques jours au frais ne vous ferez pas de mal
Votre honneur, je demanderais pour cette dame 1 jour de prison...au moins qu'elle visite notre Béarn dans les moindres recoins
Pau, le 7 novembre 1456 Madg, Procureur - Citation :
- Dernière plaidoirie de la défense :
La personne intéressée ne s'est pas manifestée. - Citation :
- La défense a appelé … à la barre :
- Citation :
- La défense a appelé … à la barre :
- Citation :
- L’accusation a appelé Irisaladouce à la barre :
*Irisa se leva et s'adressa à la Cour.*
Vostre Honneur, Membres de la Cour,
je suis ici car l'accusée Abélone m'a attaquée durant la nuit du 5octobre 1456 avec son compagnon Dalmont. Ces derniers m'ont dérobés ma bourse me laissant ensuite inanimée dans un champ.
Si la Cour en a besoin, plusieurs témoins ont assisté à la scène.
https://servimg.com/view/12090137/27
*Irisa se rassit attendant la suite du procès.* - Citation :
- L’accusation a appelé Mitaine à la barre :
L'appel de son nom par le Procureur la fit sursauter, elle, quelque peu absorbée par ce dossier. Si il y avait une chose que la Lame savait, c'est que sa mémoire ne défaillait jamais et les souvenirs de cette nuit, regardant les accusés et la victime, refaisaient surface. Le Sergent des Lames et son frère d'Armes, Aimelin, avaient quitté leur noeud, où ils avaient, tous deux, passé plus de 6 jours à surveiller les passages. Leur retour sur Tarbes fait, ils se dirigeaient tous deux vers Orthez.
La Lame se leva, se dirigeant à l'endroit indiqué par le Procureur, pour enfin témoigner des évènements dont elle avait été témoin en cette nuit.
Vostre Honneur, Membres de la Cour,
Je me présente, ici, devant vous pour témoigner des faits et gestes auquels j'ai assisté dans la nuit du 6 octobre de l'an de grasce 1456. Après sept jours en devoir, j'ai quitté Tarbes pour me rendre à Orthez, m'obligeant à faire une pause pour la nuit, à Pau.
La Lame fit une pause, revivant les moments qui ont suivis l'arrivée de Dame Irisladouce, en ce lieu.
À quelques pas de moi, Dame Irisaladouce se tenait, pendant que je préparais mon destrier pour le matin, dans le but de continuer ma route vers Orthez, lorsque les accusés sont arrivés. Sans adresser la parole à la Dame Irisladouce, ceux-ci engagèrent un combat sans merci, l'homme la détroussant de tous ses biens, enfin de ce qui lui restait.
La Lame regarda les accusés, sachant très bien que leur choix de victime avait été lâche. N'auraient-ils pas tout perdu si ils s'en étaient pris à elle, la fierté de l'Ost Béarnais. Elle leur effaça un sourire d'une telle arrogance, s'attaquer à des êtres plus faibles qu'eux, une honte et d'une lacheté.
Je dépose ici les preuves de cette vile attaque.
La Lame tendit les preuves pour la Juge, fronçant les sourcils, elle se devait de continuer, ce qu'elle fit sans plus attendre.
Vous devez savoir que la victime, Dame Irisladouce fut brigandée une première fois dans la nuit, brigandage auquel a assisté mon frère d'Arme, Aimelin, sur le noeud à l'ouest de Pau. Cette attaque qui précéda celle des accusés, avait déjà mis la victime dans un état de faiblesse ce qui a sûrement facilité la tâche aux deux accusés.
J'ai naturellement les preuves de cette première attaque avec moi, preuves que la Lame Aimelin m'a fourni à ma demande.
Elle tendit à nouveau, les dites preuves, au Juge.
http://pic80.picturetrail.com/VOL2095/10678064/19576139/338858809.jpg - Citation :
- Verdict de la cour :
*Trop longtemps que ce procès avait duré, il était plus que temps de rendre le verdict. Ayant bien pris connaissances de tous faits et témoignages. Je rendais mon verdict*
Accusée Abélone, je vais rendre mon verdict. Levez-vous !
J'ai,je dois le dire, un peu l'impression qu'on aime à se moquer du tribunal, chose qui n'est point envisageable et que je prends très mal. Vous avez là des témoins dont la victime la jeune femme Irisaladouce ainsi qu'une Lame Dame Mitaine et vous avez le toupet de nous dire qu'il y eu confusion ? Alors sachez que de tenter de nous embrouiller a été vain.
En conséquence de quoi, je vous juge coupable de brigandage sur la personne de Dame Irisaladouce et vous condamne à 1 jour de prison.
J'espère que cette journée au sein de nos geôles bien froides et humides, vous remettra les idées en place, et qu'à l'avenir vous réfléchirez à deux fois avant de vous en prendre à des voyageurs et ensuite à vouloir nous faire croire que vous êtes leur ange gardien et qu'erreur a été commise sur la personne. Le tribunal n'est pas dupe....
Affaire classée
Fait à Pau, par le Juge Caro Maledent de Feytiat, le 25 janvier de l'an de Grasce 1457 | |
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