Theobald T.O.P 1458

Procès ayant opposé Theobald au Duché de Guyenne

Theobald était accusé de T.O.P..

Nom du procureur : Barryroots
Nom du juge : Zorgl
Date du verdict : 19/01/1458
Lieu concerné par l'affaire : Sur les chemins

Acte d'accusation :

Citation :: Barry a tellement de travail qu'il ne quitte plus le tribunal. Pour plus de commodité, il a réussi à installer ses cochons dans l'atrium du tribunal, et ceux-ci semblent très satisfaits. Désormais, il court d'une salle d'audience à l'autre, toujours à pourfendre le crime.

Excellence,
permettez moi en ce 16e jour de janvier 1458 de vous présenter Theobald, insignifiant habitant d'Armagnac, qui est venu commettre le mal chez nous. Sans doute pensait-il que nos lois ici laissent des gens de son espèce brigander les passants.
Voici les faits : au petit matin du 15 janvier 1458, il s'est attaqué avec 4 autres complices à Sa Grâce Mélior qui se rendait en sa capitale entre Agen et Bordeaux.

Le butin qu'il en a retiré est bien faible, mais néanmoins le préjudice est là. Et surtout, il constitue un trouble à l'ordre public, infraction réprimé par notre coutumier :

''Tout comportement portant préjudice à autrui ou portant atteinte à l'intégrité physique ou morale d'un habitant de Guyenne, ...pourra être considéré comme trouble à l'ordre public''

L'accusé s'il le désire peut recourir à l'assistance d'un avocat pour assurer sa défense.

Première plaidoirie de la défense :

Citation :: *Le jeune homme s'avance, tranquillement, vers l'endroit où doit se tenir le...comment déjà ? Ah oui, l'accusé. Il s'avance donc vers là, pis s'installe confortablement, après tout c'était la première fois qu'il venait ici et vu que ça risquait de durer un moment...autant se mettre à l'aise. L'beau brun écouta donc attentivement l'accusation, et haussa un sourcil avant de prendre la parole.*

- 'Jour. Bon d'jà j'vous remercie pour l'insignifiant habitant d'Armagnac, après tout ça fait toujours plaisir d'se faire dénigrer en public, d'autant que c'est vous qui m'avez invité à venir participer à cette petite réunion.
Y a à mangé au moins ?
J'suppose que vous avez tout prévu...Non ?

Bref, j'vois bien d'quoi vous parlez, même si j'avoue, j'reste perplexe.
Moi, des complices ?

J'vous explique comment ça s'est déroulé.
Au petit matin, alors que j'chassais l'chevreuil perché dans mon arbre habituel avec mon arc, prêt à tirer, j'ai vu une ombre passer en bas.
Sûr de moi, j'ai encoché la flèche et j'ai tiré afin d'abattre la bête et d'me faire ma ration d'viande du jour. Mais quand je suis descendu d'mon perchoir, quelle surprise de découvrir que ce n'était pas sur un chevreuil que ma flèche avait été lâchée !
Oui vous m'entendez bien ! A la place de l'endroit où aurait du s'trouver mon repas, c'était quelques piécettes qui s'y trouvaient !
Imaginez mon désarroi, même pas de quoi manger et loupé mon repas, une flèche de perdue en plus, cassée à même le sol !
Je ne savais pas qui avait été victime de mon erreur, et d'apprendre qu'il s'agit de sa Majesté m'emplit de honte.
Cela dit, heureusement que ma flèche a loupé sa cible ! Même si je l'admet, en plein jour je n'aurais pas tiré sur cette femme.
Vous comprendrez donc que ce n'était en aucun cas ma faute...

Réquisitoire de l'accusation :

Citation :: Votre Grâce, permettez moi de me réjouir de vous voir revenir à la santé, et je vous remercie humblement d'avoir pris le temps de venir icelieu nous assister dans la tache de Justice que le Peuple de Guyenne nous a confié.

Puis revenant à l'accusé :

Vous avez faim ? Je crains alors que le menu servi dans nos prisons vous déçoivent. Car excellence, où d'autre envoyer ce triste hère, si ce n'est en prison.

On veut nous faire prendre des vessies pour des lanternes ! Où a-t-on vu que l'on chassait le gibier le long des routes de commerce ? L'accusé trahit on ne peut plus clairement son absence totale de remords. Ce qui l'embête : avoir par hasard porté atteinte à notre Régnante. Et bien qu'il sache que chez nous, la Justice protège tous et toutes quelque soit leur race, leur religion, ou leur rang !

Et pour bien le lui faire entendre, Excellence, je réclame au nom de la Justice des Hommes, une peine de 3 jours de prisons, et de 100 écus d'amende.

Dernière plaidoirie de la défense :

Citation :: Vous d'vez avoir de la cire dans les oreilles j'crois...j'vous ai dis qu'je chassais, pas que j'faisais du commerce. Ma foi, vos routes de commerces, comme vous dites, passent dans une zone où la forêt est ma foi bien présente, et donc le gibier abondant. Vous d'vez pas être chasseur vous, mais j'vous assure que les bêtes, elles font pas attention à ce que là où elles posent la patte ce soit bien la forêt et pas un petit chemin qui la traverse...Voyez ? Donc...Moi j'étais planqué à l'endroit où les
bestioles passent souvent, se rendent d'un côté à l'autre pour aller boire.
C'pas compliqué si

L'accusation a appelé Mélior à la barre :

Citation :: *Melior délaissa un moment les affaires ducales afin de témoigner. Le froufrou de la robe de soie marqua son entrée dans le tribunal. De belle et courtoisement manière, elle salua la Cour :*

Votre Honneur, si je me trouve ici, c'est pour faire entendre ma parole au sujet de cette mésaventure qui m'est arrivée, au petit matin du 15 janvier de l'an de grâce 1458.
Je quittais Agen et me rendais vers Bordeaux, voyageant à la froideur de l'aube hiémale. J'aime ainsi parcourir les routes quand nul bruit ne vient troubler la quiétude de la nature ensommeillée. Mais ce matin là, quelle ne fut pas ma surprise de sentir une flèche me frôler. Ma foi...je n'étais pas encore sur les remparts, qu'était-ce là ?
Mais, permettez-moi de contredire le témoignage du sieur Theobald, à partir de ce moment précis.

*Se tournant vers le brun*

D'ailleurs, je souhaite rétablir une chose, je ne suis point Majesté. Tel titre est dévolu au Roi, point à une duchesse.

*Reprenant :*

Oui, je disais donc...la flèche s'était fichée sur le sol, à mes pieds, et je vis alors surgir, comme sortis de nulle part, cinq individus, réclamant ma bourse. Ah ! Quel maigre butin visaient-ils ! peut-être la richesse de ma tenue les a-t-elle induits en erreur, mais je voyageais léger, voyez-vous. Pas plus de vingt écus.
Je dois dire qu'ils furent assez courtois, menaçant juste ce qu'il fallait pour intimider l'adversaire, sans entrer dans une violence gratuite. L 'un d'eux, d'un geste rapide, s'approcha de moi et de son coutelas, me délesta de ma bourse. Puis, satisfaits de leur forfait, ils disparurent.
Le temps de cette brève confrontation, je pus reconnaître le sieur Theobald, ici présent. Je me souviens parfaitement l'avoir croisé, il y a quelque temps, du temps où il était marmandais, dans une taverne de Marmande. Je l'avais trouvé de conversation agréable, et assez fin d'esprit. Je regrette que telle intelligence soit ainsi utilisée à de mauvaises fins.

*Melior se tut un instant, un peu songeuse, puis conclut :*

Ce qui m'ennuie dans cette affaire, ce ne sont pas tant les vingt écus que j'avais sur moi, mais surtout le caillou qui se trouvait dans la bourse.
Oh ! Il n'a l'air de rien ce caillou, c'est juste un caillou ramassé sur un sentier, avec une forme amusante. Mais il est très précieux à mes yeux, car il s'agit d'un cadeau que me fit mon pupille, un adorable jeune homme, âgé de dix ans. Il a plus de valeur que les joyaux qui attisent tant de convoitises. Ce petit caillou, c'est le témoignage de l'affection d'un enfant pour celle qui l'élève.
Alors, moi, je souhaite juste récupérer ce caillou.
Je vous remercie de m'avoir écoutée.

Enoncé du verdict :

Citation :: Pas si compliqué, en effet s'il n'etait que ces bestioles comme vous dites , sont trop souvent les paisibles habitants et marchands de nos villages, qui se rendant d'une taverne à une autre, en font les frais.
Que vous et vos compagnons de voyage chassiez pour vous nourrir est fort louable , ce qu'il l'est moins c'est de profiter de ces sorties nocturnes pour détrousser les passants, car sa Grace est formelle, elle vous a reconnu dans le groupe qui a pris la fuite aprés l'avoir brigandé.
Néanmoins , je vous laisse le bénefice du doute, car arc n'est pas arme de courte portée, et lien de la bourse dérobée ne saurai avoir été coupé à si grande distance. Soit, vous chassiez, assez mal cependant, puisque le ventre d'un de vos complice craiait famine. Enfin bref....à l'avenir je vous conseille de chasser seul afin de ne pas les liévres et les écureuils.

Accusé , levez vous que la sentence puisse étre donnée.

L'accusé ayant été porté en justice par le duché pour TOP

En vertu du coutumier de Guyenne , Livre II :
Chapitre 1 : Article 1.
Tout crime et délit commis dans le Duché de Guyenne par un habitant ou un transitant, quelque soit sa nationalité ou son lieu de résidence, est passible d'une assignation en la Cour de Justice de Guyenne
et aussi
Chapitre 3 : De la moyenne justice.
Du Trouble à l'Ordre publique :
Tout comportement portant préjudice à autrui ou portant atteinte à l'intégrité physique ou morale d'un habitant de Guyenne, ou à l'ensemble de la communauté pourra être considéré comme trouble à l'ordre public .

Attendu que par l' agression de sa grace Mélior, Messire Théobald a enfreint les articles suscités.
Attendu que l'accusé dit s'etre rendu en foret pour chasser, mais qu'il a néanmoins pris la fuite avec le groupe des agresseurs de notre Duchesse, dont la parole ne saurai etre remis en cause.

En la cour du tribunal de Bordeaux ce jour du 19 Janvier 1458 ,moi , Zorgl, juge pour le duché de Guyenne comdamne , Messire Théobald à purger une peine de 1 jours de prison .
Qu'il en soit ainsi.

Le prévenu a été condamné à 1 jour de prison ferme